Les 3 leçons de management du jeune PDG de Burger King

Schwartz PDG de Burger King credit photo thehustle.co

Daniel Schwartz, nommé PDG de Burger King à 32 ans 

Daniel Schwartz a le goût du challenge. Après une expérience professionnelle auprès du fonds d’investissement 3G Capital, il entre chez Burger King à seulement 29 ans, pour occuper les fonctions de Directeur Financier. Dans les faits, 3G Capital rachète Burger King et nomme son collaborateur modèle à ce poste. 3 ans plus tard en 2014, Daniel Schwartz est nommé PDG du groupe « Restaurant Brands International » qui détient les enseignes Burger King, Tim Hortons et Popeyes. Aujourd’hui, la firme sous la houlette de Daniel Schwartz se porte comme un charme, et l’homme d’affaires de 38 ans prend du recul  pour donner 3 leçons de management qui ont fait le tour du monde.

Leçon numéro 1 : Trouver la cause du problème et il n’y a que 3 possibilités

Sa première leçon est tirée de son expérience chez Burger King, dont il fait régulièrement part, est l’importance d’identifier avec objectivité le fond du problème lorsque quelque chose ne fonctionne pas dans l’entreprise. Sur ce point, selon lui, seules 3 grandes raisons sont susceptibles de déstabiliser une organisation : « Si quelque chose ne fonctionne pas dans votre entreprise, c’est que vous êtes face à un mauvais dirigeant, un mauvais manager ou à une mauvaise stratégie. Savoir de quelle raison il s’agit est crucial. »
Chez Burger King, il s’agissait d’un problème de stratégie :  à son arrivée, Daniel Schwartz réalise que la firme n’est plus aussi « successfull » qu’auparavant et que son principal concurrent McDonald’s rafle la mise. Sa première action est donc de chercher la cause de cette perte de vitesse. Rapidement, il analyse un gros problème stratégique : à l’époque, Burger King peine à s’adapter aux nouvelles tendances de consommation, alors il donne une nouvelle image avec de nouveaux slogans, revoit les menus, modifie la distribution… Le problème identifié était le bon Burger King redresse la barre !

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Leçon numéro 2 : savoir attribuer les rôles

Dans l’idée que toute déficience de l’entreprise provient, ou d’une stratégie bancale, ou d’un problème humain (« un mauvais dirigeant, un mauvais manager » selon Daniel Schwartz), il est important pour lui d’affuter sa compréhension des autres, estimant que sa réussite chez Burger King tient à sa capacité à recruter les talents et à attribuer les bons postes aux bonnes personnes, tant pour la marche de l’entreprise que pour satisfaire les ambitions de chacun. Des équipes compétentes dans lesquelles chacun est son poste et épanoui. Pour cela, rien de mieux pour lui que l’empathie, l’écoute active, la compréhension de l’autre… Et le flair !

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Leçon numéro 3 : Agir et agir vite

Dans une société mondialisée, ultra connectée, avec des marchés qui évoluent à chaque instant, la survie de l’entreprise passe par le développement de son agilité. Burger King a pivoté sa stratégie en très peu de temps, car tout retard aurait aggravé sa situation jusqu’à devenir fatal. A cette fin, l’entreprise doit être à l’affût de son marché, et se se libérer au maximum de ses chaînes, apurer les process pour pouvoir agir vite. L’homme d’affaires va plus loin, estimant qu’il vaut toujours mieux agir que tergiverser et stagner, même si la démarche semble compliquée. Il peut paraître délicat et difficile d’abandonner un projet alors qu’une équipe s’y est impliquée corps et âme, mais ajoute-t-il  « si vous êtes honnête avec vous-même et privilégiez toujours votre entreprise en dépit des problèmes interpersonnels, cela vous permet d’être agile et de régler rapidement ces problèmes ». Pragmatique, droit dans ses bottes, un peu prodige aussi, Daniel Schwartz est l’homme d’affaires à suivre dans les années à venir !

Daniel Schwartz : sa biographie en quelques dates

– 1981 : Daniel Schwartz nait et grandit à Albertson, une banlieue de Long Island dans l’État de New York
– Entre début et milieu des années 2000, il est diplômé en économie appliquée et gestion à l’Université de Cornell
– 2005 : il entre chez 3G Capital (fonds d’investissement brésilien)
– 2008 : il devient associé chez 3G Capital
– 2010 : 3G Capital rachète Burger King pour 4 milliards de dollars et le nomme directeur financier de la société
– 2011 : Il intègre la liste des 40 personnes à suivre de moins de 40 ans par le magazine Treasury&Risk
2013 : il devient PDG de Burger King
– 2014 : il devient PDG de toute le groupe « Restaurant Brands International » (Burger King, Tim Hortons et Popeyes)
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Restaurant Brands International, une entreprise multinationale de restauration rapide

Outre Popeyes Chicken & Biscuits racheté en 2017, elle regroupe les deux grandes chaînes nord-américaines Burger King et Tim Hortons qui  gardent chacune leur marque, le capital étant détenu à 51 % par la holding américano-brésilien 3G Capital spécialisée dans les fusions et acquisitions dans le domaine agro-alimentaire (Heinz, Kraft Foods…) et  à la holding Berkshire Hathaway de Warren Buffett. Restaurant Brands International compte 18 490 restaurants dans 100 pays, dont 14 000 Burger King, 450 000 salariés et un chiffre d’affaires de 23 milliards de dollars.
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Les citations sont tirées de l’interview du journaliste Richard Felon à Daniel Schwartz pour Business Insider.

Christelle Ibach, Rédactrice pour Cadre Dirigeant Magazine, Strasbourg: Christelle Ibach, dirigeante d’une agence éditoriale spécialisée dans l’actualité fiscale, la finance et la gestion, correspondante pour la presse écrite et fondatrice du web média Tendance Entreprise, elle s’intéresse de près à l’entrepreneuriat et aux nouveaux modèles économiques.