Le lobbying cherche par diverses interventions à influencer directement ou indirectement l’élaboration, l’application ou l’interprétation de mesures législatives, normes, règlements et plus généralement, toute intervention ou décision des pouvoirs publics.
Le lobbyiste représente et défend les intérêts d’un groupe
Le «lobbying» des professionnels prend plusieurs formes. Des entreprises se réunissent autour d’un même secteur d’activité pour intervenir efficacement auprès des pouvoirs publics. La communication Corporate consiste pour le lobbyiste à améliorer et défendre l’image de l’entreprise ou d’un groupe de représentation d’intérêts.
Le lobbyste peut aussi influencer la formulation de programmes publics ou privés destinés à un large public.
Les actionnaires, porteurs de part, propriétaires, consommateurs, salariés, ayants droit, citoyens… adressent des dossiers de synthèse aux prescripteurs ou décideurs-clés. L’action de lobbying peut aussi chercher à mobiliser le plus possible des personnes par les techniques de marketing direct.
3 000 groupes d’intérêts en Europe
En France le « lobbying » souffre d’une connotation négative, d’autres vocables sont utilisés pour le désigner : cercles de réflexion, affaires publiques, affaires européennes, groupement d’intérêts, groupe de défense, corporation, association, organisation professionnelle …
Une étude sur le lobbying européen du Parlement européen recense plus de 3 000 groupes d’intérêts, représentant les régions, des fédérations européennes, des groupes d’entreprises, des associations communautaires, groupes de pression ou bureaux de conseil.
On trouve aussi des avocats, des organisations environnementalistes ou internationales…
Plus de 30 000 lobbyistes, 40 par député face à 15 000 fonctionnaires européens
Des cabinets privés sont au service de grands groupes industriels, financiers ou agricoles pour intervenir auprès de politiques. Des groupes de pressions qui parviennent à faire modifier des lois…
Tous les secteurs sont défendus, alcool, boissons sucrées, cigarettiers, banquiers, grande distribution, industries agro-alimentaires, armement, internet… Google utilise 12 cabinets de lobbying et Jeffrey Blattner, un ex-procureur impliqué dans l’enquête antitrust à l’encontre de Microsoft.
En France, des dizaines de cabinets de lobbyistes exercent ce métier dans des agences installées aux abords de l’Assemblée nationale et des ministères. Plus de 2 500 organisations ou représentants d’intérêts privés fréquent l’Assemblée et arrivent dans la discrétion à toucher le pouvoir. Depuis quinze ans, l’Institut de recherche et d’enseignement sur la négociation (ESSEC IRENE) développe des approches opérationnelles pour aider les professionnels à réussir leurs négociations et rendre leurs organisations plus performantes. De nombreux établissements forment au lobbying, notamment Sciences Po et l’ESSEC.