Après le management démocratisé, si on revenait aux basiques !

La démocratisation du management

Partant du management stratégique, par projet, participatif ou directif, par objectif…   il s’est démocratisé. Aujourd’hui on manage beaucoup de choses : son ménage, sa vie privée, ses hobbys, on manage les sportifs, dans l’entreprise le cadre manage tous les jours quelque chose et mesure sa position au nombre de salariés managés, au chiffre d’affaires de l’unité managée, sans oublier de bien manager sa carrière, la recherche d’un job ailleurs, avant de rentrer chez lui pour gérer les devoirs de ses enfants.

Le management cuisiné à toutes les sauces

Il y a celui qui pratique un management sans ménagement, car dans manager il y a nager parmi les requins, il y a aussi celui qui manage son chef qui est payé a priori pour le manager, il y a l’autonome qui pratique le self management, l’industriel le lean management, l’alliance management, l’un se rassure avec un management par objectifs, ou déplore le management subjectif, l’autre fait du management de transition, ou sensoriel, ou encore de ludification…

Des personnalités de tous horizons l’inspire

Certes il y a des activités sportives qui inspirent une forme de management, tel le golf ou le football, mais de plus en plus de personnalités a priori très éloignées des problématiques de l’entreprise suscitent un engouement par période, comme si on voulait tout essayer pour résoudre la gouvernance des esprits et des compétences. Parmi ces penseurs involontaires du management, le Pape François, Nietzsche, Saint-Exupéry, mais plus récemment David Bowie, Michel Audiard ou encore le chef Thierry Marx.

Et si on revenait aux basiques

Dans l’entreprise le cadre dirigeant doit diriger, encadrer, motiver, orienter… en fait manager. Les bibliothèques regorgent de livres sur les techniques de management. Comme dans toute discipline, il y a des basiques qui relèvent du bon sens, et pour utiliser un mot qui pose, des fondamentaux, ou encore le B.A.BA du management, souvent des lieux communs, des évidences, voire des portes ouvertes enfoncées, souvent oubliées par ce que trop évidentes, que l’on retrouve pas toujours chez un manager :

1 – Donner l’exemple
2 – Organiser le travail des collaborateurs
3 – Donner du sens au travail des autres
4 – Féliciter en public et critiquer en tête à tête
5 – Etre présent quand cela va mal
6 – Etre absent quand cela va bien
7 – Laisser autonome le collaborateur compétent
8 – Etre présent pour célébrer une réussite
9 – Assumer la responsabilité de l’échec
10 – Attribuer la réussite à l’équipe
11 – Ecouter plus que parler
12 – S’imposer par ses compétences
13 – Favoriser l’esprit d’équipe
14 – Transmettre du savoir
15 – S’entourer de compétences pointues
17 – Déléguer, déléguer, et déléguer…
18 – Contrôler ce que vous déléguez
19 – Faire monter et descendre l’information
20 – Faire preuve d’humour l’égard de soi-même
21 – Affronter les conflits et s’investir à les résoudre
22 – Respecter la voie hiérarchique
23 – Prendre du recul pour avoir une vision d’ensemble
25 – Inspirer la confiance et pas la crainte
26 – Etre créatif, le simple cadre met en œuvre
27 – Comprendre  votre hiérarchique et s’adapter à son management
28 – Communiquer avec enthousiasme
29 – Favoriser une culture de l’erreur qui apprend
30 – Et bien sûr… former votre adjoint à prendre votre poste.
[asa]2889152057[/asa]

Florian de Peyrebrune, Chef de rubrique, Cadre Dirigeant Magazine, Paris: