Rester modeste et humble
Le pape, qui s’efforce de donner une image de l’Eglise plus modeste, insiste par ailleurs sur le danger pour les croyants d’être trop sûrs d’eux : «Si quelqu’un a la réponse à toutes les questions, c’est la preuve que Dieu n’est pas avec lui. Cela veut dire que c’est un faux prophète qui utilise la religion à son profit». L’incertitude est louable. L’humilité « authentique », primordiale : « elle donne plus de moyens aux dirigeants que n’importe quelle autre qualité de leadership », écrit Krames. C’est pourquoi il ne faut jamais hésiter à consulter ses collaborateurs : « Les consistoires, les synodes sont, par exemple, des lieux importants pour rendre vraie et active cette consultation », explique François.
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Vous mêler à vos collaborateurs
Le pape François aime dire : «Sentez comme votre troupeau». Lui qui n’a pas hésité en 2001, lorsqu’il n’était encore que cardinal-prêtre, à laver les pieds à 12 malades du Sida à Buenos Aires, prône le rapprochement entre la hiérarchie ecclésiastique et les fidèles. Dans l’entreprise, il faudrait donc délaisser son bureau de cadre pour l’open space afin de signifier que vous faites partie de la même communauté. De même, il est bon d’obliger les cadres à aller régulièrement sur le terrain pour comprendre les problématiques et les résoudre plus facilement. L’idéal serait même de prendre la place d’un de vos collaborateurs toute une journée pour une meilleure prise en compte de ses besoins.
Ne pas juger trop vite
Début octobre, lors de la Journée mondiale des migrants, le pape François enjoignait les peuples d’Europe à « surmonter leurs préjugés et leurs peurs ». Dès la première messe d’inauguration du ministère pétrinien de l’évêque de Rome, le pape invitait « à avoir du respect pour tous, pour chaque personne, spécialement les enfants, les personnes âgées, ceux qui sont les plus fragiles et qui souvent se trouvent à la périphérie de notre cœur ». Pour lui, le «discernement», un travail intellectuel caractéristique de la formation jésuite, est primordial. Ainsi, un chef d’entreprise doit rester ouvert et ne jamais prendre de décision à l’emporte-pièce. Il doit évaluer les situations de la façon la plus objective possible pour mieux décider.
S’adresser au plus grand nombre
Quels que soient leur religion, leur statut matrimonial, leur couleur de peau, le Pape François s’adresse à tous. Son Eglise se veut « ouverte ». Véritable rassembleur, il tient à ne laisser personne au bord de la route. Son objectif : que ces derniers finissent par adhérer à son discours et deviennent de nouveaux membres de l’Eglise. Comme le pape, ne négligez donc personne, même ceux qui n’ont pas encore rallié votre cause. « Vous devez tendre les bras vers les outsiders – ceux qui ne sont pas encore vos clients – pour avoir du succès », écrit Jeffrey A. Krames. Participez à des événements dans votre secteur afin de rencontrer de nouveaux prospects.
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Recruter du sang neuf
Lorsque le pape François est arrivé au pouvoir, il a engagé une réforme profonde de la Curie, cherchant à se libérer d’institutions sclérosées. Il a mis en place un ministère de l’économie, introduit des cabinets de conseil extérieurs et il a constitué un groupe de travail collégial de huit cardinaux au profil atypique et issus de continents différents pour le conseiller dans le gouvernement de l’Église. Mais il n’a pas choisi uniquement des amis dont il serait certain de l’appui. « Si vous êtes un leader qui embauche d’autres leaders, envisagez de recruter quelqu’un issu d’une autre entreprise », écrit Krames. Il est nécessaire de s’entourer de sang neuf, de nouvelles idées, cela vous permet d’avancer.
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