Pour People Base CBM, il faut repenser la gestion des rémunérations

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Si elle a complètement bouleversé la plupart des secteurs économiques, la crise sanitaire du Covid-19 a parallèlement remis en cause la gestion des salaires en entreprises. Certains postes ayant contribué à maintenir les activités davantage que d’autres. Des dirigeants estiment donc qu’il faut valoriser au mieux les collaborateurs perçus comme indispensables. Une idée partagée par People Base CBM, un cabinet français de conseil en stratégie, ressources humaines et rémunérations.La pandémie du nouveau coronavirus a frappé et continue de frapper durement l’économie mondiale. Mises en difficultés, la plupart des entreprises ont dû se réinventer pour survivre à la crise. Au cours de cette période critique, leurs dirigeants ont pu constater que certains de leurs collaborateurs ont fait preuve d’une adaptabilité exceptionnelle. Mieux, ils ont permis de maintenir les activités et même de faire des profits. Ce qui pousse ces patrons à se demander s’il n’est pas opportun de repenser la gestion des rémunérations et salaires. Une remise en cause tout à fait légitime et logique, selon Cyril Brégou, associé-gérant de People Base, un cabinet français et indépendant de conseil en stratégie, ressources humaines et rémunérations. « À l’heure où nombre d’entreprises intègrent une raison d’être à leur statut, n’est-il pas nécessaire de se poser différentes questions quant à la hiérarchie des emplois ? », questionne-t-il.

Les critères standards maintenant dépassés

L’analyste rappelle à juste titre que les critères utilisés aujourd’hui dans les méthodes de pesée et de classification des emplois ont été mis en place juste après la seconde guerre mondiale. Avec le temps, ces critères standards ne permettent plus de valoriser les fonctions et les profils indispensables à l’activité lors de bouleversements sociaux majeurs. Par ailleurs, ces méthodes ont conduit à reproduire une hiérarchie unique des fonctions et des salaires. Pour Cyril Brégou, il n’est plus pertinent d’utiliser ces critères de cotation des postes alors que les raisons d’être des sociétés sont différentes.

Constituer une « task force » permanente

« Alors que les principaux actionnaires, que sont les sociétés de gestion, mettent en avant des critères ISR/ESG, il convient sans doute de réviser sérieusement l’ensemble des pratiques liées à la gestion des rémunérations afin de mieux répondre aux attentes des consommateurs qui sont également salariés mais aussi actionnaires des entreprises », suggère l’associé-gérant de People Base CBM. Au-delà de la question des rémunérations, il se pose même le problème de l’organisation des entreprises. Face aux changements brusques dans nos sociétés, celles-ci doivent déceler les forts potentiels en leur sein pour constituer une « task force » permanente. Elles y parviendront en mettant en place une nouvelle politique de recrutement et de promotion. Aussi, il faudra penser à mieux former et manager les collaborateurs pour qu’ils soient capables de s’adapter rapidement.


Andre Litali, rédacteur de contenus éditoriaux et commerciaux chez Cadre Dirigeant Magazine, Paris: