Le potentiel, marqueur du succès
Le potentiel plus précisément, la capacité à s’adapter et à se développer dans des rôles de plus en plus complexes et des environnements mouvants, est le marqueur du succès. Celui qui évalue et suit le cursus des cadres, qui étudie les facteurs de leur performance, le sait. Le potentiel le plus important est le critère prédictif de la réussite. Les affaires de plus en plus volatiles et complexes et le marché des cadres de haut potentiel réduit, amènent les entreprises et leurs dirigeants à changer leur méthode de sélection et de recrutement des cadres. Il s’agit d’évaluer le candidat non seulement sur l’expérience et les compétences, mais surtout sur son potentiel, à savoir sur ce qu’il fera et pourra faire dans l’avenir dans l’entreprise.
Apprendre de nouvelles compétences
Depuis des dernières décennies, employeurs et recruteurs privilégient les critères de compétence, alors que ceux-ci deviennent de plus en plus insuffisants dans un environnement instable et complexe. Au-delà du CV – qui est un photographie à l’instant T – ce qu’il faut détecter, deviner, anticiper et prédire, c’est son potentiel. Il ne s’agit pas de savoir s’il possède les compétences nécessaires, mais s’il a le potentiel d’en apprendre de nouvelles. Trouver et choisir un cadre devient ainsi plus difficile. Une opération critique avec l’accélération des nouvelles technologies et la mondialisation exige une capacité d’adaptation hors du commun. Il est de plus en plus ardu de mesurer la nature d’un haut potentiel, il ne suffit plus pour une entreprise, de compter dans ses équipes des collaborateurs prometteurs, avec de bons résultats, un cursus réussi, il leur faut aussi et surtout les meilleurs atouts pour réussir dans l’avenir.
Comment recruter du potentiel
Il est plus facile de mesurer les performances passées d’un candidat que son potentiel. Une approche pour cerner ce dernier peut se faire en recherchant le type de motivation qui l’anime. Le gros potentiel se caractérise par une forme d’humilité personnelle à s’investir de mieux en mieux dans tout ce qu’il fait, la curiosité et la capacité à apprendre vite, l’intuition, l’engagement et la détermination. Il privilégie naturellement la réussite de la société qui l’engage, ce qui induit la sienne. Et pas le contraire.
Une stratégie orientée potentiel
La stratégie orientée potentiel est déjà acquise dans les processus de sélection dans certaines entreprises. Lors du recrutement, certaines cherchent la passion, l’intelligence et l’ambition, et après font un ajustement culturel, sans se focaliser sur les compétences. Le responsable de recrutement fait souvent des hypothèses erronées sur la base de ce qu’il voit sur le papier. Tel patron n’exige pas d’un candidat l’expérience de ses produits, il sait que l’on peut le familiariser aux produits, alors qu’il est impossible de le former à l’intuition, à la curiosité ou à l’enthousiasme. Dans la période que nous traversons où la vie d’un produit est de plus en plus rapide, et la politique à mener pour le gérer et le vendre change aussi vite, le meilleur remède à l’obsolescence est la capacité à se remettre en question, à changer de comportement, à apprendre de nouveaux processus.
A terme, l’entreprise perdra, si derrière le CV avec un passé supposé réussi, elle ne débusque pas le potentiel de ses cadres.