Selon une enquête réalisée par le Référentiel de l’absentéisme*, une association composée de différentes personnes travaillant sur ce phénomène (chercheurs, ingénieurs, directeurs financiers, etc.), l’absentéisme reste encore largement ignoré au sein des PME et des ETI (entreprises de taille intermédiaire), et ce alors que ce sont les plus petites sociétés (celles ayant entre 50 et 500 salariés) qui sont les plus touchées. Or l’absentéisme a un coût non négligeable : 46% des entreprises interrogées utilisent les CDD ou l’intérim pour y pallier, 26% des heures supplémentaires, tandis que le restant ne fait rien, ce qui a aussi un coût (risques de burn out et de turnover important).
Un phénomène largement ignoré par les entreprises
Selon cette enquête réalisée auprès de 257 managers d’entreprises de toute taille et de tous secteurs (DRH, directeurs financiers, directeurs généraux), une entreprise sur 5 ne connaît pas son taux d’absentéisme, ce taux décroissant au fur et à mesure de la taille croissante des effectifs de l’entreprise. Ce sont les PME et les ETI qui sont le plus touchées par ce phénomène : près de la moitié des entreprises entre 250 et 500 salariés présentent un taux supérieur à 6%. De leur côté, les TPE parviennent à contenir l’absentéisme (pour celles qui le mesurent) ainsi que les très grosses entreprises.
Autre constat étonnant : parmi les entreprises les plus touchées par l’absentéisme une part importante n’a pas entamé de démarche pour réduire ce phénomène : près des trois quart des entreprises répondantes n’ont pas de cartographie d’absentéisme, note l’enquête. En conséquence, si des moyens ou plans d’action sont mis en place, ceux-ci ne peuvent qu’être généraux et donc avec la possibilité de rater leur cible ou de gaspiller des ressources de l’entreprise, estime le Référentiel de l’absentéisme.
Quelles mesures contre l’absentéisme ?
Pour lutter contre l’absentéisme, la majorité des entreprises fait un subtil dosage de motivation et de sanction. Les mesures de type « motivation/récompense » (amélioration des conditions de travail, prime de présentéisme) sont majoritaires en nombre (dans 75 % des entreprises). Les mesures de type « motivation/sanction » telles que la contre-visite médicale sont présentes dans 55% des entreprises. Enfin, peu de DRH communiquent aux directeurs de leur entreprise, en particulier aux directeurs financiers, les données concernant l’absentéisme. Selon l’enquête, seuls 7% des DRH communiquent les chiffres liés à l’absentéisme à des personnes autres que le PDG/DG.
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