Le concept de soft skills est à la mode si l’on en croit le nombre de publications sur le sujet. C’est une bonne chose mais le problème quand un thème se diffuse est qu’au bout d’un moment on ne sait plus très bien de quoi on parle (pensez aux concepts de leadership ou de talents). Alors essayons d’y voir plus clair.
La 1ère génération, les soft skills comportementales et relationnelles
Jusqu’à une époque pas si lointaine, les « hard skills » (on ne les a en fait jamais vraiment appelées comme cela), c’est-à-dire les compétences métiers ou expertises techniques étaient tout ce qui comptait. La fin de ce règne sans partage est arrivé avec la hausse de la concurrence et la fin de l’emploi à vie. Quand il faut conquérir et fidéliser aussi bien les clients que ses salariés, les compétences techniques ne suffisent plus. Il faut être capable de vendre, de négocier ou encore de manager. C’est la 1ère génération de soft skills : comportementales et relationnelles.
Comment gérer et développer les soft skills internes
Il y a encore quelques années, quand on regardait les exemples de soft skills, ce sont celles-là que l’on pouvait trouver. Mais depuis, un glissement s’est opéré et le terme de soft skills ne recouvre plus du tout la même chose. Dans la plupart des articles et études aujourd’hui, on parle d’intelligence émotionnelle, d’empathie, de créativité ou encore de pensée stratégique. La différence majeure est que ce ne sont plus des soft skills externes (comportementales ou relationnelles) mais internes, c’est-à-dire comment gérer ce qui se passe à l’intérieur de nous.
Ce glissement provient en bonne part du fait que nous avons encore changé d’époque. Désormais nous évoluons dans un monde complexe, ambigu, incertain (oui je sais, c’est une platitude mais c’est quand même vrai). Donc savoir se comporter ou apprendre des techniques sous formes de recettes comportementales ne suffit plus. Il nous faut être capable d’apprendre à jongler avec le contexte et ce qui se passe à l’intérieur de nous, pour trouver des moyens d’actions efficaces, moment après moment.
Reste maintenant deux questions : quelles sont ces soft skills internes et, surtout, comment les développer ? Trop souvent, la liste est fluctuante et, surtout, on en reste souvent au stade de l’injonction (« vous devez développer votre empathie » – « super merci, je n’en ai pas ! Comment je fais du coup ? »). Pour cela, nous avons besoin d’une théorie scientifiquement validée, avec des processus (ou soft skills) clairement définis et des techniques éprouvées pour les développer. La science comportementale contextuelle répond à ces critères avec plus de 1000 études en démontrant l’efficacité aussi bien en termes de bien-être que d’efficacité professionnelle.
Les 10 soft skills qui ressortent
Les 10 soft skills qui ressortent sont : la flexibilité mentale, la maîtrise de son attention, l’intelligence de ses émotions, les valeurs et le sens, la sensibilité au contexte, la créativité, l’empathie, la coopération et le sens du collectif, la complexité et la gestion de son énergie. Avec ces 10 soft skills, d’autres concepts deviennent plus opérationnels. Prenons l’exemple du leadership. Il y a autant de définitions du leadership que d’auteurs, ce qui n’est en général pas bon signe. En gérant vos émotions et vos pensées, en sachant observer autour de vous, notamment le contexte, en étant au clair sur ce qui est important et le sens de l’action, avec la capacité d’emmener les autres et de faire en sorte qu’ils se sentent compris et pris en compte, en étant ouverts aux nouvelles idées et à la complexité, tout en optimisant votre énergie pour que votre corps ne perturbe pas vos réactions, vous avez tout ce qu’il faut pour être un leader, pour savoir sur quelles soft skills votre leadership pêche éventuellement et comment y remédier. Avec ces 10 ingrédients, vous pouvez ainsi cuisiner toutes les recettes dont vous avez besoin !