Le storytelling ou « la communication narrative » est l’art de communiquer en faisant passer un message qui fait appel à l’image et aux analogies, la “conviction par le pouvoir des histoires”. Un expert vous décrit les différentes techniques utilisées pour changer un comportement, mobiliser des collaborateurs, construire un esprit d’équipe, partager une conviction…
Lorsque vous écoutez, votre niveau d’attention dépend du niveau d’émotion et de votre perception du rationnel. Nous l’avez déjà remarqué, plus l’émotion « portée » par l’histoire est élevée, plus l’histoire (et les messages associés) va s’inscrire durablement dans votre mémoire. En écoutant certains discours, vous constatez quelques techniques utilisées comme l’inspiration d’une réussite (individuelle ou collective), le partage d’une vision stimulante de l’avenir, l’orateur qui dévoile sa personnalité, le respect de pratiques éthiques « l’exemplarité »…
Persuadez avec votre histoire
La force de persuasion réside dans l’art de raconter une histoire sans raconter d’histoires, celles-ci doit être réelle ou crédible et apporter une avancée ou un changement tout en plaçant le public cible au cœur de l’histoire pour qu’il puisse s’identifier !
Il est important d’adapter la syntaxe, le vocabulaire, aux codes culturels de la cible en jouant sur la variation de ton, de débit et les silences.
Trouvez votre histoire
Il suffit de vous poser des questions socles : quel est le contexte actuel ? Quel est mon objectif de communication et le comportement attendu ? Quel est mon thème de communication, mon public cible et le genre de mon histoire (sérieux, décalé, léger, moral, etc…) ?
Construisez votre histoire
Avec les réponses à ces questions, il peut être pertinent de commencer à poser les clés de son histoire au moyen du mind-mapping (schéma heuristique) en mettant au cœur son objectif et avec pour branches principales : comment, pourquoi, quoi, qui, ou, langage, images, symboles, thème…
Structurez votre histoire
Comme dans toute « bonne histoire », il est important de définir le sujet (celui qui est actif) ; un pouvoir + et un pouvoir – (l’adjuvant et l’opposant) ; ce qui pousse à agir (la cause, les valeurs…).
Avec ces « acteurs », l’histoire doit comporter une situation initiale suivi d’un élément déclencheur et perturbant la situation puis des séries de rebondissement (des péripéties). Pour finir, elle doit mettre en évidence les éléments de résolution et une situation finale positive afin de le public puisse s’identifier avec plaisir et envie.
Et racontez-la en 3 étapes
Captez l’attention : il est important créer une rupture narrative pour annoncer le registre de communication comme par exemple « vous vous attendez à ce que… Je vais plutôt vous racontez l’histoire de … » en vous impliquant personnellement par le « je » (je pense, je crois)
Etablissez une connivence : très vite, il convient d’établir une complicité avec le public par de l’émotion, des sentiments en faisant parler les personnages par « le dialogue rapporté » ou en décrivant les émotions ressenties par eux.
Faites réfléchir : par une rupture narrative de conclusion pour revenir au mode de communication « normal » par exemple : que faut-il retenir de cette histoire ? Que devons-nous accepter et accentuer ?
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