Thierry Marx est cadre dans un grand restaurant où il gère 170 personnes. C’est aussi un champion du judo. Au quotidien, il s’inspire du judo pour manager son équipe et ça fonctionne. “Je les dirige du bout des doigts. Le judo m’a appris à cerner en quelques minutes chaque individu et à m’adapter à sa personnalité. Il faut manager dans la vérité et le respect, explique ce ceinture noire, cinquième dan. Ce serait une erreur de cultiver le non-dit ou de se mettre en colère. Je mets en application le code moral du judo composé de huit valeurs, dont notamment le contrôle de soi, la sincérité, le courage et l’amitié. Les progrès individuels passent par l’entraide et par l’union de ma propre force avec celle des autres.”
Régulièrement, il se rend avec ses salariés à l’Institut national de judo pour qu’ils s’imprègnent de la philosophie de cet art martial. Ces moments passés ensemble en dehors des cuisines soudent véritablement les membres de l’équipe. Thierry Marx est d’ailleurs fier d’annoncer un turnover de 26 % alors qu’il est en moyenne de 70 % dans la restauration. Pour Thierry Marx, le sport est une manière de souffler, de mieux appréhender les événements et de mieux cerner ses collaborateurs. Sport et management sont donc intimement liés. Autre valeur sportive chère au cadre : le travail et l’effort récompensés. “Un plongeur sénégalais rêvait de devenir bagagiste. Il a pris des cours d’anglais. Si un cuisinier veut partir, je n’hésite pas à lui faire une lettre de recommandation.” (Source photographique : L’Entreprise)