Alors qu’il y a plus de 2,5 millions de personnes sans emploi en France, certains secteurs subissent des pénuries de candidats tels que les nouvelles technologies ou la vente. Pourtant un vivier de bons candidats existe. Trouver ces bons profils demande de faire évoluer les critères d’évaluation et de prendre en compte un autre aspect dans son processus de recrutement : la personnalité, les traits de caractères.
La personnalité, plus qu’un complément au diplôme
Nous disposons en France d’un bon système d’éducation, primaire et secondaire, accessible à presque tous. Cependant, on constate que ceux qui n’ont pas obtenu de diplômes, ou qui ont connu des parcours difficiles ou atypiques, se retrouvent quasi systématiquement au banc du marché du travail.
En ne prenant en compte que les diplômes dans son processus de recrutement, on ferme la porte à de nombreux candidats. Ces profils qui n’ont pas forcément eu la chance de faire des études supérieures ne sont pas pour autant dénués de potentiels. Et pourtant on pourrait en prenant compte, lors des recrutements, de la personnalité, des traits de caractères, des candidats ouvrir la voie à de belles réussites pour l’entreprise.
Ce phénomène est renforcé par la rigidité de notre système professionnel mais l’époque où on restait dans la même entreprise toute sa vie est révolue. L’équation : « une formation pour une carrière » ne fonctionne plus. Et c’est tant mieux quand on voit le nombre de profils qui ont été mal orientés et qui après des études poussées se retrouvent vite dans un métier qui ne leur plait plus.
Les nouvelles générations qui cherchent plus l’épanouissement l’ont compris et changent régulièrement de poste. Des sauts professionnels dans le but de trouver ce qui leur plaît, ce qui correspond à leur personnalité. Qu’on le veille ou non ce changement de paradigme est entrain de devenir la norme.
L’IA une opportunité au service des recruteurs et des candidats
Les diplômes sont rassurants pour les recruteurs. Dans les grandes entreprises ils sont mêmes indispensables tant les processus de recrutement sont long et complexes. Avec un C.V. un recruteur pense pouvoir déterminer si un candidat est suffisamment qualifié pour un emploi. A contrario, il considère que prendre en compte la personnalité d’un candidat risque de le noyer sous des données variées et peu utiles. C’était peut-être vrai avant mais c’est méconnaitre le potentiel des nouvelles technologies, les choses ont changées, on peut en profiter pour être meilleurs.
Aujourd’hui, grâce à l’intelligence artificielle il est tout à fait possible de faire le tri parmi des ensembles d’informations complexes qui étaient jusqu’à présent opaques pour les recruteurs. Les dernières technologies dédiées aux ressources humaines proposent des plateformes capables d’évaluer la personnalité d’un candidat et de déterminer si elle est adaptée ou non à celle du poste recherché.
Des outils qui recourent à l’IA et qui peuvent faire gagner un temps précieux aux recruteurs en identifiant des profils bien précis parmi des milliers de candidatures. Et ce n’est là qu’une utilisation très basique de l’IA pour le recrutement. Des algorithmes pouvant produire des prédictions de réussite de vos candidats commencent même à faire leur apparition. Dès lors pourquoi se priver de cet apport essentiel ?
Peu à peu, on constate que les entreprises s’ouvrent à des nouveaux aspects dans le recrutement. Soft skills, personnalité, motivation et parcours atypiques commencent à être considérés par les professionnels. Les nouveaux outils qui permettent d’être plus efficace ne vont pas remplacer le recruteur mais l’aider à être meilleur avec un objectif : mettre la bonne personne au bon endroit. Une aubaine pour nous permettre de recruter mieux et de favoriser un point essentiel : intégrer des profils qui seront heureux et donc bons dans leur job.