Laurent Berger, Secrétaire général de la CFDT,
Confédération française démocratique du travail (CFDT)
Après une maîtrise d’histoire (université de Nantes), il devient en 1991 permanent de la Jeunesse ouvrière chrétienne, après quelques mois de chômage, il est recruté par une association d’insertion à Saint-Nazaire qui aide les chômeurs de longue durée et allocataires du RMI à trouver un emploi, il crée une section syndicale CFDT et devient délégué du personnel. En 1996, il devient permanent à l’union locale CFDT de Saint-Nazaire, devient secrétaire général de l’union régionale CFDT des Pays de la Loire, et membre du Bureau national de la CFDT. Elu à la Commission exécutive confédérale, l’organe qui dirige la CFDT, il est désigné secrétaire général adjoint de la CFDT en 2012, et est élu secrétaire général la même année.
Avec des racines dans le syndicalisme chrétien jusqu’à 1964 où une tendance de la CFTC qui prône la déconfessionnalisation, se transforme en CFDT, une minorité refondant une « CFTC maintenue ». La CFDT place son action dans le cadre de la lutte des classes, l’autogestion, puis se recentre en 1977 sur « l’action syndicale » et soutient des réformes qui lui paraissent justifiées. Avec 623 802 revendiqués en 2018, la CFDT est devenu le premier syndicat du secteur privé dépassant pour la première fois la CGT.
François Hommeril, Président de la CFE-CGC,
Confédération française de l’encadrement
Fondé en 1944 la CGC défend les intérêts de l’encadrement, ce qui couvre les cadres, les ingénieurs, les agents de maîtrise et les forces de ventes du privé comme du public. Participant aux négociations nationales interprofessionnelles, la CFE-CGC forte de 160 000 adhérents prône le dialogue et la négociation. Diplômé de l’ENSG et de l’Institut national polytechnique de Lorraine, François Hommeril a commencé sa carrière comme ingénieur au centre de recherche sur l’alumine de Gardanne à l’usine de fabrication de corindon de La Bâthie (Rio Tinto). Adhérent de la CFE-CGC depuis 1990, élu au comité d’entreprise puis au CCE d’Aluminium Pechiney, tour à tour délégué syndical du site de Gardanne, puis délégué syndical central, puis représentant syndical au comité de groupe Pechiney, il fait partie du comité confédéral CFE-CGC représentant la fédération de la chimie, devient délégué national confédéral au pôle Europe et International, secrétaire national confédéral, et est élu en 2016 président.
Philippe Louis, Président de CFTC, Confédération française des travailleurs chrétiens
Philippe Louis, cheminot d’origine, devient président de l’union régionale CFTC d’Alsace en 1995, secrétaire général au cours du Congrès de Strasbourg en 2008, et président en 2011. Créée en 1919 se référant à la doctrine sociale de l’Église (DSE) et s’inspirant depuis 1947 à la morale sociale chrétienne, reconnue « représentative » depuis 1966 comme la CFDT, la CFE-CGC, la CGT et la CGT-FO au titre de la présomption irréfragable, la CFTC revendique 135 000 adhérents aujourd’hui.
Philippe Martinez, Secrétaire général de la CGT, Confédération générale du travail
Technicien de la métallurgie aux usines Renault de Boulogne-Billancourt puis au centre de recherche sur les moteurs à Rueil-Malmaison, délégué central CGT de Renault en 1984, il est élu secrétaire général de la Fédération des travailleurs de la métallurgie (FTM-CGT) de la Confédération générale du travail (CGT), membre de la commission exécutive de la CGT en 2013, et devient secrétaire général de la CGT en 2015, devenant ainsi le premier technicien, et non ouvrier, à la tête de la centrale.
En mars 2017, la CGT perd sa place de premier syndicat du secteur privé au profit de la CFDT. La Confédération générale du travail, créée en 1895, regroupe 22 000 syndicats ou sections de base, réunis en 33 fédérations professionnelles (cheminots, métallurgie, mines et énergie, activités postales et télécommunications, santé et transports..), et aussi l’UGICT pour les ingénieurs, cadres et techniciens, l’ UCR pour les retraités, et le Comité national de lutte et de défense des chômeurs. Avec 581 348 revendiqués en 2017 elle représente, en nombre d’adhérents, moins de 3 % des salariés français, la CGT reste encore le premier syndicat des TPE et la fonction publique, donc la première organisation de tout le salariat.
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Yves Veyrier, Secrétaire Général de FO, Confédération générale du travail – Force ouvrière
Yves Veyrier, né en Algérie en 1958, après un Bac C et des études universitaires d’histoire, travaille comme ouvrier dans l’agro-alimentaire et le secteur agricole. Il intègre l’école d’Ingénieur des Travaux de la Météorologie en 1981 dont il sort diplômé. Il s’engage dans Force ouvrière (Syndicat National des Ingénieurs et Techniciens de la Météorologie), et devient secrétaire de la fédération FO de l’Equipement, des Transports et des Services, représente Force ouvrière au sein de l’OIT, est élu en 2008 au Conseil d’administration, il est élu en 2018 à la tête de Force ouvrière, après avoir travaillé de nombreuses années avec Jean-Claude Mailly. Héritière de la branche réformiste de la CGT, revendiquant son indépendance à l’égard des partis politiques, gouvernements, patronat et Églises, avec 500 000 revendiqués en 2011 répartis au sein de 103 unions départementales, et 26 fédérations professionnelles.
Geoffroy Roux de Bézieux, Président du MEDEF,
Mouvement des entreprises de France
Geoffroy Roux de Bézieux, né en 1962 à Paris, diplômé de l’École supérieure des sciences économiques et commerciales (ESSEC) et du master « Affaires internationales » de l’université Paris-Dauphine, entre chez L’Oréal en 1986 et devient directeur Marketing UK. Il crée The Phone House, 1er réseau indépendant de vente de téléphones mobiles, qu’il revend, fonde l’opérateur de réseau mobile virtuel (MVNO) Omea Telecom, revendu à Numéricable, devient membre du conseil de surveillance de PSA Peugeot Citroën en 2007, et fonde avec Pierre Kosciusko-Morizet le fonds d’investissement des entrepreneurs de l’internet ISAI, actionnaire de Blablacar. Il rachète Oliviers & Co, (huile d’olive haut de gamme). Tour à tour Président de CroissancePlus, un lobby d’entrepreneurs axé sur l’éthique dans le monde de l’entreprise, président de l’association « Alternative Mobile », membre de la Commission Attali, président de l’Unédic, vice-président délégué chargé de l’économie du MEDEF, dont il est élu en 2018 Président.
Avec 300 000 à 350 000 membres, composé de 2 réseaux, celui des fédérations auxquelles adhèrent 600 syndicats professionnels, et des MEDEF territoriaux qui rassemblent des entreprises, il est représentatif au niveau national de toute l’économie, et est habilité à engager ses membres en signant des accords collectifs interprofessionnels.
Alexandre Saubot, Président de l’UIMM,
Union des industries et métiers de la métallurgie
Couvrant des secteurs d’activités très variés – industrie automobile, nucléaire, construction navale, aéronautique, spatiale et ferroviaire, construction mécanique, transformation des métaux, industries des composants et équipements électriques et électroniques -, dans un réseau de proximité de 64 chambres syndicales territoriales complété par l’expertise économique de 12 fédérations professionnelles.
François Asselin, Président de la CGPME,
Confédération générale des petites et moyennes entreprises
Présente dans tous les départements et régions, y compris l’outre-mer, avec 200 fédérations et syndicats de métiers et plus de 600 000 entreprises, avec des adhérents qui sont des dirigeants d’entreprise ayant le plus souvent investi leur propre patrimoine. Elle exerce de nombreux mandats patronaux dans les CCI, les a CPAM, la CAF, l’URSSAF…
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Eric Beynel et Cécile Gondard-Lalanne, porte-paroles de Syndicats SUD, Union syndicale Solidaires
Issue du Groupe des Dix créé en 1981 par 10 organisations syndicales autonomes non-confédérées, pour favoriser un nouveau pôle qui pèse dans le mouvement syndical, tous voulant garder leur indépendance. Avec 110 000 adhérents revendiqués en 2014, Cécile Gondard-Lalanne et Eric Beynel, sont les porte-paroles de L’Union syndicale Solidaires ou SUD pour « solidaires, unitaires, démocratiques ».
Christiane Lambert, Présidente de la FNSEA,
Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles
Christiane Lambert, née en 1961 à Saint-Flour, après un brevet de technicien supérieur (techniques agricoles et gestion d’entreprise), exploite seule un troupeau de vaches laitières et une quarantaine de truies, et reprend avec son mari un élevage porcin, tout en s’engageant dans des activités syndicales. Membre du CNJA (Centre national des jeunes agriculteurs) et présidente du bureau, elle rejoint en 2001 la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles du Maine-et-Loire, et le bureau de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA). Après le décès subite de Xavier Beulin en 2017, elle assure la présidence par intérim, avant d’être élue Présidente. Elle poursuit les orientations de Xavier Beulin, pour un dialogue avec la société civile, le bien-être animal, l’obtention d’un juste prix pour les producteurs, un syndicat réformiste, et une agriculture raisonnée.
La FNSEA, une fédération de fédérations départementales et d’associations spécialisées par production, regroupe 60 % des agriculteurs avec
15 000 syndicats d’exploitants agricoles, 96 fédérations et unions départementales (FDSEA ou UDSEA), 22 fédérations régionales (FRSEA), leurs productions, à savoir 31 associations spécialisées par secteur (animales, spéciales et végétales), et leur statut social (agricultrices, propriétaires, fermiers, anciens exploitants.
Les syndicats du secteur public
Bernadette Groison, Secrétaire générale Fédération syndicale unitaire (FSU), première fédération syndicale en France de l’enseignement avec 165 000 adhérents revendiqués.
Laurent Escure, Secrétaire général de l’Union nationale des syndicats autonomes (UNSA), composée de la Fédération de l’Éducation nationale (FEN), la Fédération générale des syndicats de salariés des organisations professionnelles de l’agriculture et de l’industrie agroalimentaire (FGSOA ou UNSA Agriculture Agroalimentaire, la Fédération autonome des transports (FAT), la Fédération maîtrise et cadres des chemins de fer (UNSA Cheminots) et la Fédération générale autonome des fonctionnaires (FGAF).
Bruno Collignon, Président de la Fédération autonome de la fonction publique territoriale (FA-FPT), composée de plus de 250 syndicats professionnels des agents des conseils régionaux, conseils généraux, communes, de leurs établissements publics, des polices municipales et des sapeurs-pompiers professionnels.
Les syndicats étudiants et lycéens
Mélanie Luce, Présidente de l’Union nationale des étudiants de France (UNEF) syndicat étudiant et est souvent classée à gauche, qui défend les intérêts des étudiants en matière gestion des infrastructures universitaires, la restauration universitaire, les logements étudiants. 19 000 adhérents.
Orlane François, Président de la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE), née d’une scission de l’UNEF, elle se veut « plus qu’un syndicat étudiant, une organisation d’éducation populaire », apartisane et indépendante des partis politiques, des syndicats de travailleurs et des mutuelles étudiantes.
Antoine Diers, Président du Mouvement des étudiants (MET), pour la Défense des droits et des intérêts matériels et moraux des étudiants et des lycéens, 8000 adhérents;
Olivier Vial, Président de l’Union nationale inter-universitaire (UNI), une organisation étudiante de droite et anti-grèves, 26 000 revendiqués.
Cindy Pétrieux, Président de la ), proche de la CFDT, syndicat étudiant revendiquant 6 000 adhérents.
Héloïse Moreau, Présidente de l’Union nationale lycéenne (UNL), organisée en fédérations départementales regroupant les comités de lycée dans la majeure partie des départements français, 7000 revendiqués.
Samuel Szenker, Président de la Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL), depuis maintenant 27 ans pour faire valoir les droits des lycéens, et réagir sur des thèmes d’actualité (violence, expulsion des lycéens sans papiers, racisme…)
Les syndicats de magistrats
Virginie Duval, Présidente de l’Union syndicale des magistrats (USM), principal syndicat de magistrats de l’ordre judiciaire français, apolitique, pour l’indépendance des magistrats, leurs intérêts matériels et moraux. Elle compte 2 200 membres.
Katia Dubreuil, Présidente du Syndicat de la magistrature
(SM) qui milite pour une justice indépendante, un procès équitable pour tous, éviter l’impunité des puissants en matière de délinquance économique et financière, à l’abri des pressions médiatiques et politiques.
Et aussi
Jean-Paul Ortiz, Président de la Confédération des syndicats médicaux français (CSFM), une confédération de syndicats pluri catégoriels et départementaux de médecins libéraux généralistes et spécialistes.
Vincent Lanier, Premier secrétaire du Syndicat national des journalistes (SNJ)
Philippe Dubois, Président de l’Union professionnelle artisanale (UPA) implantée sur tout le territoire, avec 110 UPA de région et de département en France métropolitaine et outre-mer, 2670 administrateurs de chambres de métiers et de l’artisanat, 1900 administrateurs et conseillers de Sécurité sociale, 750 conseillers prud’homaux.
7 critères de représentativité
Selon le Code du Travail la représentativité d’un syndicat résulte de 7 critères qui sont le respect des valeurs républicaines, l’indépendance, la transparence financière, une ancienneté minimale de 2 ans dans le champ professionnel et géographique concerné, l’audience établie selon les niveaux de négociation, l’influence définie par l’activité et l’expérience, et les effectifs d’adhérents et les cotisations. La réforme 2008 stipule que tout du secteur privé – y compris celui qui n’est pas représentatif sur le plan national ou dans la branche d’industrie concernée – peut déclarer une section syndicale et désigner un représentant de cette section. Si un syndicat remplit ces critères, il peut être reconnu comme représentatif au niveau d’une entreprise ou d’une branche d’activité.