Tout au long de la crise sanitaire, les mesures d’accompagnement gouvernementales ont agi comme un amortisseur pour notre économie. L’ensemble des aides, dont personne ne saurait contester la légitimité et l’utilité notamment pour des secteurs d’activité fermés administrativement, ont permis d’éviter un marasme économique global. Mais, chaque médaille a son revers !
La dette globale des entreprises a dépassé les 1000 milliards d’euros
Grâce aux aides versées par l’État, la trésorerie des entreprises a souvent été artificiellement entretenue. Suspension des cotisations sociales, différés de remboursements d’emprunt, chômage partiel…
La réalité de la situation ? Une confusion entre trésorerie et dette et un besoin en fonds propres qui limite la capacité d’endettement. En 2020, la dette globale des entreprises a dépassé le seuil éminemment symbolique des 1000 milliards d’euros. Ces mesures amènent, par un effet pervers, un flou aux conséquences potentiellement délétères.
Si l’on s’en réfère aux chiffres publiés récemment par la Fédération Bancaire Française, seules 15% des entreprises ayant souscrit au PGE (Prêt Garanti par l’État) seront en mesure de le rembourser cette année. Qui est solvable ? Qui le sera ? Qui le restera ? Aujourd’hui, le flou est général et risque de mettre à mal les TPE et PME qui n’ont pas accordé l’attention nécessaire et suffisante à une gestion rigoureuse du poste client. Dette, risques d’impayés, fin du soutien gouvernemental, l’URSSAF qui a déjà commencé à se rappeler au bon souvenir des chefs d’entreprises…, tôt ou tard l’étau va se resserrer.
Les aides ont créé un monde factice
Les aides, si nécessaires ont malheureusement créé un monde factice. Il est urgent de reprendre, sans délai, le contrôle sur une situation, qui, si elle nous échappe, créera des dommages durables sur notre société. Cette réalité, c’est celle du contexte de l’entreprise et de son écosystème de clients, de fournisseurs et de partenaires. La stabilité économique d’une TPE, est intrinsèquement liée à celle de ses clients. Au cœur des enjeux, des principes de gestion fondés sur l’analyse du risque. Admettez cette réalité : une entreprise saine peut mourir par manque de cash. La situation fausse créée par la politique de soutien mise en œuvre par le gouvernement met bon nombre d’entreprises en porte-à-faux.
La TPE doit s’orienter sur la gestion du poste client
Elle crée des équilibres précaires qui doivent amener sans délai, les TPE à réorienter leurs stratégies autour de la gestion du poste client.
Connaître son client, disposer d’une vision claire de sa situation financière réelle, de ses difficultés éventuelles comme de ses perspectives à court, moyen et long termes, c’est le socle d’une reprise économique durable, positive et si indispensable à l’ensemble de l’économie de notre pays. Alors que tous les équilibres sont altérés, la relance économique tant attendue, tant espérée, ne sera au rendez-vous que pour ceux qui auront intégré la nécessité de tout miser sur une gestion stricte et attentive du poste client. Les solutions digitales existent, le modèle SAAS permet de limiter les coûts afin de maximiser les retours sur investissement, sans grever les budgets…, tout plaide pour une adoption massive de ces outils.
Créer les conditions d’une relance durable et profitable
La connaissance, l’analyse, la compréhension sont les pivots de la gestion saine d’une entreprise. Mais l’anticipation ne constitue pas une panacée. Malgré les précautions, malgré les garde-fous, les incidents de parcours, les tensions sur la trésorerie peuvent parfois amener à des perturbations dans les délais de règlements, y compris entre partenaires de longue date.
Là encore, un virage idéologique et organisationnel doit être négocié. Grâce au digital, l’ensemble des processus liées au recouvrement peuvent être repensés dans une dynamique nouvelle. Fonder la démarche sur la donnée autant que sur le dialogue, c’est créer les conditions d’un recouvrement animé d’un sentiment de bienveillance. Une bienveillance au service d’un objectif : raccourcir les délais de règlement, éviter les blocages stériles, les postures contre-productives. Alors que l’effort vaccinal semble (enfin !) porter ses fruits, que chacun envisage désormais un retour à une vie presque normale, restons mobilisés et créons les conditions d’une relance durable et profitable pour l’ensemble des maillons de la chaîne économique. Fluidifier le cash, rationaliser, automatiser et apaiser le recouvrement, le digital est l’une des réponses à cette indispensable reprise de contrôle de la situation. Transformons-nous !