Une carrière de footballeur son apogée
Didier Deschamps, né en 1968 à Bayonne, il se révèle très vite en milieu défensif, après 5 ans à Nantes, il rejoint l’Olympique de Marseille, qui le prête pour une saison aux Girondins de Bordeaux. Avec l’OM il gagne la Ligue des champions (1993) et 2 fois le championnat de France (1990 -1992), part pour la Juventus de Turin (4 finales européennes consécutives, la Ligue des champions 1996 et 3 Serie A). A partir de 1989 il fait partie de l’équipe de France et gagne avec les Bleus la Coupe du monde 1998 et le Championnat d’Europe 2000. Entraîneur de l’AS Monaco en 2001, puis de la Juventus, il revient à l’OM (5 titres dont champion de France 2010). Meilleur entraîneur français en 2003 et 2010 pour France Football, il prend les rênes de l’équipe de France qu’il mène en quart de finale de la Coupe du monde en 2014 et en finale perdue de l’Euro 2016. Et en 2018 il amène les Bleus en finale de la coupe du monde, le couronnement de sa carrière de sélectionneur de l’équipe de France. Le discret mais néanmoins efficace Didier Deschamps a de nombreux atouts pour mener les Bleus très loin. Focus sur ses 5 principaux atouts.
1 – L’ambition de faire toujours mieux
Pour aller loin, il faut le vouloir ! D’où l’importance d’avoir de l’ambition. Et dans ce domaine Didier Deschamps en a à revendre. Depuis qu’il a embrassé à 32 ans en 2001 une carrière d’entraîneur, il a multiplié les trophées : avec Monaco, il a atteint en 2004 la finale de la Ligue des champions, il a ensuite fait remonter la Juventus en série A en 2006 et a permis à l’Olympique de Marseille de retrouver en 2010 un titre de champion de France et cinq autres coupes. A chaque fois, Deschamps a démissionné car il en voulait plus. Et il le dit : lorsqu’il quitte Monaco, il déclare que l’AS Monaco est “un bon club du championnat de France mais pas un grand club”. Et regrette de ne pas avoir les moyens de ses ambitions à Marseille. Pour les Bleus, Deschamps veut aller loin et il s’en donne les moyens.
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2 – La lucidité sur le potentiel des joueurs
Technicien avec un passé prestigieux de joueur (cinq titres de champion national – deux avec l’OM et trois avec la Juventus -, deux Ligues des champions, le Mondial 98 et l’Euro 2000 en tant que capitaine de l’équipe de France), Didier Deschamps sait juger le potentiel d’un joueur. Comme l’affirme son fidèle adjoint Guy Stephan, le sélectionneur des Bleus a l’oeil pour détecter le joueur qui a le potentiel pour aller plus loin ou pas.
3 – L’autorité et le talent de dire non
Avec Deschamps ça passe ou ça casse ! L’entraîneur sait dire non et n’hésite pas à évincer les joueurs qui ne veulent pas suivre sa ligne. Il l’a déjà fait dans ses clubs précédents et a décidé de ne pas sélectionner pour la Coupe du monde Samir Nasri, pourtant talentueux, mais qui n’avait pas pour lui l’esprit d’équipe. De même, Deschamps a su trancher en décidant d’officialiser le forfait de Franck Ribéri pour cause de blessure au dos avant le départ de l’équipe de France pour le Brésil. Cela permet à l’équipe de se concentrer pleinement sur ses objectifs.
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4 – La culture de la gagne et des résultats
Ce qui compte pour Deschamps ce sont les résultats. L’entraîneur sait surmonter les difficultés : il l’a prouvé en obtenant la qualification de l’équipe de France au Mondial, une tâche difficile avec une équipe qui n’avait pas inscrit de buts en cinq rencontres avant sa victoire contre la Biélorussie en septembre 2013. Et confronté à la blessure de Ribéri, Deschamps a su trancher pour pouvoir se projeter dans l’avenir et bâtir une équipe gagnante sans son joueur vedette.
5 – Un discret à l’aise dans les médias
Bien que très discret, Didier Deschamps est un homme de médias. Il a animé en 2001 sur la chaîne TPS l’émission Deschamps Contrechamp, puis a commenté sur RMC la coupe du monde 2006 avant de devenir consultant pour cette station de radio dans l’émission Luis Attaque aux côtés de Luis Fernandez. Il a aussi été consultant pour Canal+ de 2006 à 2009. Cela lui donne un avantage par rapport à ses prédécesseurs peu à l’aise avec les médias. Comme le rapporte Le Monde, il n’a pas hésité à chambrer un journaliste aux cheveux ras assis devant lui lors de sa première conférence de presse sur le sol brésilien le 10 juin en lui disant : “Toi, t’es passé chez coiffeur”.