Les affaires sont basées sur la confiance « Je connais aussi mes classiques : depuis Adam se laissant enlever une côte jusqu’à Napoléon attendant Grouchy, toutes les grandes affaires qui ont foiré étaient basées sur la confiance. »
Extraits du film « Le Cave se rebiffe » réalisé en 1961 par Gilles Grangier et dialogué par Michel Audiard, d’après le roman d’Albert Simonin, dans la série «Touchez pas au grisbi », « Grisbi or not grisbi », et « Les Tontons flingueurs », avec Jean Gabin, Maurice Biraud, Bernard Blier, et Martine Carol… Manager une équipe ou l’art de faire confiance. Décryptage par Guillaume Déderen.
Les affaires sont basées sur la confianc, mais pouvez-vous faire (ou ne pas faire) confiance ?
Voilà l’un des sentiments les plus compliqués à gérer en situation de crise : peut-on (ne pas) faire confiance ? à qui ? jusqu’où ? Un excès de confiance dans ses collaborateurs peut mener à donner l’impression de la « bride sur le cou » et encourager les forces centrifuges ; à l’inverse, un manque de confiance aboutira immanquablement à décourager toute initiative puisque le soupçon s’installera partout.
Bien connaître vos personnes-ressources
Traitez le problème de la confiance avec doigté, bref ayez là aussi le sens de la mesure : vous connaissez normalement (si vous avez bien fait votre travail préparatoire) les personnes-ressources sur lesquelles il est possible de se reposer (tout en imposant des règles claires de reporting) ; d’autres collaborateurs ne méritent pas une telle confiance, mais tout est affaire de dosage.
Une personne doit avoir un haut degré d’éthique et d’autodiscipline pour se fixer ses propres règles ; pour toutes celles qui ne possèdent pas cette aptitude, il revient au manager de jauger le degré de liberté à leur laisser dans la gestion de leur poste. Avec une idée-force : ce qui a été donné une fois ne se reprend pas sans douleur ni conséquence…
Michel Audiard, 1920-1985, dialoguiste, scénariste et réalisateur de cinéma
Ses dialogues témoignent de l’irrévérence des années 1960 et de la gouaille du parisien. Il est le père du scénariste et réalisateur Jacques
Audiard, récompensé aux César du cinéma et par la Palme d’or du Festival de Cannes 2015.
Scénariste et dialoguiste : Les Trois Mousquetaires, L’Ennemi public numéro un, Le rouge est mis, Retour de manivelle, Maigret tend un piège, Les Misérables, Les Grandes Familles, Archimède le clochard, Maigret et l’affaire Saint-Fiacre, Les Vieux de la vieille, Un taxi pour Tobrouk, Le Président, Le cave se rebiffe, Un singe en hiver, Mélodie en sous-sol, Les Tontons flingueurs, Cent mille dollars au soleil, Les Barbouzes, La Métamorphose des cloportes, Ne nous fâchons pas, Tendre Voyou, la Grande Sauterelle et Le Pacha, Mort d’un pourri et Flic ou voyou, Les Égouts du paradis, Le Professionnel, Garde à vue, On ne meurt que deux fois, La Cage aux folles.
Réalisateur : Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages, Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas, mais… elle cause !, Le Cri du cormoran le soir au-dessus des jonques, Elle cause plus… elle flingue, Comment réussir quand on est con et pleurnichard, Bons baisers à lundi.
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la confiance credit Depositphotos_depositedhar
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