Au bureau, il y a des codes, des règles de bienséance et de sociabilité, bien souvent non écrites. Selon votre éducation, vous vous y pliez plus ou moins. Il suffit parfois d’observer les autres et d’étudier la culture de l’entreprise. Reste que certaines conventions peuvent parfois être perçues comme contraignantes et on ne sait pas toujours si on peut les contourner. Voici 5 questions (bêtes) qu’on se pose au bureau.
Suis-je obligé(e) de faire la bise ?
Même si vous n’avez pas la phobie des microbes, il faut bien reconnaître que la bise n’est pas toujours agréable à faire lorsque vous arrivez au bureau. Entre ceux dont la barbe pique, ceux (ou celles) que vous n’appréciez pas forcément et ceux (ou celles) qui ont le bisou « mouillé », il y a de quoi faire la grève de la bise. « Personnellement, cela me gonfle sérieusement, témoigne une internaute sur Doctissimo.fr (…) C’est une perte de temps. Il faut arrêter (son travail) pour taper la bise, la plupart du temps avec des gens qu’on ne côtoie pas ou peu, dans le pire des cas que l’on n’apprécie pas. Avec l’habituelle formule absurde : « Ca va ? », dont la réponse indiffère au possible. »
Et pourtant, il s’agit d’une convention à laquelle il est très difficile de déroger, surtout si l’on a pris le pli dès son arrivée dans l’entreprise. En revanche, si vous avez mis le holà dès le début, vos collaborateurs auront pris l’habitude de vous saluer de la main ou simplement à l’oral. Et ils se montreront peut-être plus compréhensifs envers votre refus d’embrasser qui que ce soit.
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Est-ce que je tutoie mes collaborateurs ?
Dans beaucoup d’entreprises, vos collaborateurs anticiperont cette question en vous demandant d’emblée de les tutoyer (sans raison véritable d’ailleurs). Le tutoiement fait partie de la culture de nombreuses entreprises, notamment celles de la nouvelle économie où l’attitude « friendly » est prônée. Il se retrouve aussi dans de nombreux secteurs comme la communication, la publicité ou le marketing, et ce, même entre les différents échelons hiérarchiques. Dans ces cas-là, il faudra donc s’y conformer car si vous êtes le seul à vouvoyer collègues et supérieurs hiérarchiques, vous passerez pour un hurluberlu.
Pour le reste, tout est question de feeling. Si vous vous sentez proche de votre patron et que vous le côtoyer souvent, pourquoi ne pas le tutoyer ? Mais dans ce cas, demandez-lui l’autorisation. « On ne décrète pas le tutoiement », rappelle ainsi la psycho-sociologue Dominique Picard auteure de l’ouvrage Pourquoi la politesse ?
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Suis-je obligé(e) de manger avec mes collaborateurs ?
Là, c’est un peu comme la bise. Si, dès le départ, vous ne souhaitez pas vous mélanger et vous faites comprendre à vos collaborateurs que la pause déjeuner vous sert à déconnecter en voyant des amis, en faisant du sport ou tout simplement en lisant un roman, ils en prendront note et respecteront probablement votre choix. Mais sachez qu’il va à l’encontre des règles de sociabilité en entreprise et peut être, malgré tout, mal perçu.
Il est donc nécessaire de se forcer parfois, surtout lorsqu’une décision importante vient d’être prise dans l’entreprise ou dans votre service. Vous montrerez ainsi que vous vous sentez concerné et qu’un déjeuner entre collègues ne vous est pas si insupportable. En somme, vous marquerez des points. Et si en plus, vous payez l’addition…
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Puis-je porter n’importe quelle tenue ?
Si votre entreprise a officiellement déclaré le vendredi « casual day », alors vous pourrez aisément troquer votre pantalon à pinces pour un jean ce jour-là. Colorée, fleurie ou encore cloutée, peu importe la tenue tant qu’elle reste soignée. Pour le reste de la semaine, n’oubliez pas que l’entreprise est un lieu à part où vous ne pouvez pas vous permettre des écarts de langage… comme de tenue. Les habits doivent évidemment être propres et adaptés au contexte dans lequel vous évoluez.
Les codes vestimentaires varient selon les sociétés. A vous d’ajuster votre tenue en fonction de la culture de l’entreprise mais également des moments de la journée (costume ou tailleur pour un déjeuner d’affaires, habits de soirée pour l’Assemblée Générale annuelle des actionnaires par exemple). Un conseil, étudiez l’allure de vos collaborateurs.
Dois-je finir tard comme les autres ?
Le cadre qui n’a généralement pas à pointer peut tout à la fois bénéficier du système (en arrivant tard au bureau par exemple) comme en pâtir. Même si son temps de travail doit être légalement encadré et limité (forfait annuel en heures ou jours, nombre d’heures hebdomadaires), il arrive souvent qu’il dépasse allègrement les 40 heures voire davantage, surtout si ses proches collaborateurs en font tout autant.
Pas de scrupules à avoir. Si vous estimez avoir « fait vos heures » et devez aller chercher les enfants à la garderie, allez-y ! Si le rythme de travail d’un cadre implique un emploi du temps souple et parfois bien rempli, il n’y a aucune raison de « faire la fermeture » systématiquement. Même si la culture française reste très attachée au temps passé au sein même de l’entreprise, seuls vos résultats comptent au final.
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