Votre énergie n’est pas un réservoir …
Votre énergie n’est pas un stock, un réservoir qui s’épuise au fur et à mesure que vous l’utilisez. C’est une dynamo, une batterie qui se recharge lorsque vous êtes en mouvement. Explications… J’ai déjà entendu dire : « depuis que je m’économise, j’ai moins d’énergie qu’avant. Lorsque je n’y faisais pas attention, j’étais en pleine forme. Mais maintenant… »
Cela peut paraître paradoxal. Nous imaginons notre énergie personnelle comme un carburant qui nous fait avancer. Dans ce cas, il serait logique de l’économiser pour aller plus loin. Or, c’est souvent l’inverse qui se produit. Comme si, lorsque nous roulons en voiture, le réservoir se remplissait lorsqu’on conduit « sportivement ». Pas très logique, tout ça…
… mais une dynamo
Pour comprendre ce phénomène, je vous encourage à changer de point de vue et à casser l’une ou l’autre idée reçue. En occurrence, l’axiome selon lequel nous avons une quantité d’énergie disponible bien définie, comme un plein d’essence. Il ne faut pas confondre l’énergie « calorique » nécessaire au fonctionnement de notre corps avec l’énergie que nous ressentons. Bien entendu, la première est nécessaire et elle fonctionne globalement comme un réservoir. Cessez de manger et dormir pendant quelques jours, et vous ne serez plus bon à grand-chose. Mais ce n’est pas à cette énergie là que nous faisons référence lorsque nous nous sentons « plein d’énergie » ou au contraire « à plat ». Cette énergie-là, celle que vous ressentez et qui vous permet de relever les défis, fonctionne plutôt comme une dynamo. Aussi, plus vous vous activez, plus vous en avez. Je suis bien placé pour vous en parler, car j’en ai moi-même fait l’expérience.
A titre personnel, j’ai décidé d’expérimenter ce paradigme, cette vision des choses : j’ai choisi de fonctionner à l’enthousiasme : j’ai commencé à entreprendre des projets parfois un peu fous et disproportionnés. C’est alors que j’ai recommencé à entendre des phrases du genre « Mais tu es fou ! », « Tu vas te tuer à ce rythme-là… », « Pense à ta santé », « Il faut savoir dire stop », etc. A vrai dire, plus j’entendais ce type de raisonnement, et plus je savais que j’étais sur la bonne voie…
Une bonne hygiène de vie et des rêves…
Résultat des courses ? Je ne me suis jamais senti aussi épanoui et rempli d’énergie. Un comble ! En ne gérant pas mon énergie, je finis par en avoir encore plus qu’avant ! Comment est-ce possible ? La réponse est tout simple et tient en deux phrases.
D’abord, je connais mes limites (j’ai quand même besoin d’un peu dormir !) et j’essaie de garder une hygiène de vie impeccable : activité physique régulière, alimentation saine, micro siestes et moments de méditation ; on m’a conseillé d’ajouter des douches froides, mais je dois encore m’y résoudre… Ensuite, je tâche de garder des rêves et des buts en cohérence avec mes valeurs. C’est le meilleur terreau pour fertiliser son énergie personnelle.
Coup d’œil chez les grands : une grande bouffée d’inspiration
Connaissez-vous un grand/e homme/femme qui gérait son énergie avec parcimonie ? Pensez-vous que les personnes qui ont eu les vies les plus palpitantes, qui ont changé le monde ou qui ont découvert les secrets les plus profonds étaient avares de leur énergie ?
Personnellement, je n’arrive pas m’imaginer un Camus s’arrêter d’écrire en pleine inspiration parce qu’il se fait tard ; un Beethoven stopper sa composition parce que demain il doit se lever tôt ; un Nelson Mandela annuler un discours parce qu’il a mal à la gorge ; une mère Teresa ne pas tenir la main d’un mourant parce qu’elle a besoin d’être un peu seule ou encore d’un Nicolas Tesla ne pas inventer une machine géniale parce que ses yeux sont fatigués.
Faut-il gérer son énergie ? Pour moi, la réponse est qu’il faut tout faire pour l’optimiser, en avoir un maximum et l’utiliser de la meilleure manière qui soit. Et vous, avez-vous vécu la même expérience ?