Bien écrire : l’orthographe prend l’ascenseur social

Bien écrire : l’orthographe prend l’ascenseur social credit Depositphotos_AlexLipa

Bien écrire : l’orthographe prend l’ascenseur social . “Je crois aux forces de l’écrit”, ainsi s’exprimait le ministre de l’Education Nationale Gabriel Attal dans une tribune publiée dans le Monde en septembre dernier. Rentrée oblige, la question de l’orthographe était alors au coeur des préoccupations sociétales. Cependant, la maitrise de l’écrit n’est pas seulement un marronnier ministériel, c’est un formidable outil d’émancipation, surtout à l’heure de la révolution numérique.

La maîtrise de l’orthographe est essentielle

Sans refaire la genèse de l’orthographe, terme apparu en 1529, ce dernier a toujours été un moyen de se distinguer. En 1635, l’académicien François Eudes de Mézeray déclarait que l’Académie se devait de suivre “l’ancienne orthographe, qui distingue les gens de lettres des ignorants et des simples femmes.” Ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Les récents débats qui ont animé la sphère politico-médiatique prouvent que cette question reste entière en 2023. Loin d’ajouter ma pierre à l’édifice politique. Je tiens à m’exprimer en tant que citoyen attaché à l’écrit, compétence cruciale – j’en suis convaincu – si l’on souhaite évoluer dans le monde professionnel.

La corrélation entre maîtrise de l’orthographe et réussite scolaire

Et cela se traduit dès l’arrivée sur les bancs de l’école. En 2007, le quatuor de chercheuses
en sciences du langage et en linguistique mené par Danielle Manesse alertait sur la
corrélation très forte entre la maîtrise de l’orthographe et la réussite scolaire dans l’ouvrage
Orthographe : à qui la faute ? La maîtrise de l’orthographe, de la grammaire et de la syntaxe ne signifie donc pas seulement savoir écrire mais constitue une arme essentielle au
développement des compétences de lecture et de compréhension de texte. Compétence
indispensable pour évoluer dans un monde où l’écrit domine encore. “C’est ce qu’on peut
dire qui délimite et organise ce qu’on peut penser.” écrivait le linguiste Émile Benveniste.

Un outil d’émancipation vers l’éducation, l’emploi et l’épanouissement individuel

En ce sens, il est indéniable que la maîtrise de l’orthographe se positionne comme un véritable outil d’émancipation, ouvrant des portes vers l’éducation, l’emploi et l’épanouissement individuel. L’orthographe et la qualité de l’expression sont une priorité pour 86% des recruteurs selon une enquête Ipsos publiée en 2019. Selon eux, la question de la réputation de leur entreprise est en jeu : pour 91 % un problème de qualité dans la relation client, pour 77 % cela affecte la productivité et l’efficacité interne, et pour 93 % cela affecte la crédibilité de l’entreprise à l’extérieur. Cela se traduit très concrètement par une inégalité d’accès au monde de l’emploi avec 52% de chargés de recrutement qui déclarent dans un sondage Opinion Way, réalisé en 2019, avoir déjà mis de côté des candidatures présentant de trop nombreuses fautes d’orthographe ainsi qu’une mauvaise maîtrise du français. C’est également le cas pour l’avancement de carrière : selon cette même étude, 15% des DRH ont déclaré avoir freiné la promotion de certains collaborateurs à cause d’un niveau insuffisant en expression écrite.

En somme, l’orthographe ne saurait être prise à la légère. Elle transcende le simple agencement de lettres et de mots, représentant un puissant vecteur d’émancipation individuelle et collective. Depuis ses origines, elle a été le témoin de l’évolution sociale et de la distinction entre ceux qui maîtrisent cet art et les autres. Aujourd’hui, cette compétence demeure un pilier fondamental de l’éducation et de l’insertion professionnelle. Les chiffres et les études concordent pour souligner son impact concret, tant sur le marché du travail que sur la perception de l’entreprise.

L’enjeu est clair : l’orthographe est une porte vers l’épanouissement, une clé pour accéder à des opportunités qui se dessinent dans un monde où l’écrit reste prédominant. Bien écrire ne représente pas seulement un atout, mais une véritable voie vers le succès et l’accomplissement personnel.
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Arthur Ollier, cofondateur & président de MerciApp: Passionné par les nouvelles technologies et toutes les opportunités qu’elles représentent, sa fibre pour l’entrepreneuriat l’a amené à créer 3 sociétés avant l’aventure MerciApp. La première a rapidement échoué, la seconde et la troisième ont toutes les deux été rachetées. Aujourd’hui cofondateur et CEO de MerciApp, avec l’équipe qui l’accompagne, il ambitionne de créer la solution d’aide à la rédaction indispensable en leader incontesté dans la sphère francophone.