Cadre : 17 phrases à éviter

© .shock - Fotolia.com

Après les 17 pires phrases que les patrons pourraient dire à leurs cadres (voir notre article Patron : 17 phrases à éviter), nous évoquons cette fois-ci avec Dave Kerpen, dirigeant de la société de marketing sur les réseaux sociaux Likeable Local, les 17 pires phrases que les cadres pourraient dire à leur patron. Florilège obtenu à partir des réponses de 17 patrons faisant partie du Young Entrepreneur Council (YEC) américain et librement adaptées pour la version française par Cadre et Dirigeant Magazine.

1 – “Je suis ici juste pour l’argent”

Cela peut paraître une évidence, mais cela ne se dit pas. Encore que dans certains pays comme la Chine c’est un paramètre incontournable d’embauche. Chaque cadre embauché regarde ce que gagne son voisin et s’il a moins, il quitte aussitôt l’entreprise pour aller rejoindre une autre qui lui offre un meilleur salaire.

2 – “Vous ne m’avez jamais dit de le faire”

C’est la pire des phrases à dire à votre patron quand quelque chose d’important n’a pas été fait. C’est non seulement un aveu de faiblesse et d’impuissance, mais cela montre aussi que vous n’êtes pas capable de prendre des initiatives. Cette phrase est peut-être le meilleur moyen pour voir sa carrière rester au point mort, d’éviter une promotion et même parfois de perdre son emploi.

3 – “Il y a quelque chose qui ne va pas”

C’est tellement facile de se plaindre quand quelque chose ne va pas. Mais plutôt que de parler uniquement du problème, il est mieux de trouver une solution. A ce moment là vous pouvez évoquer avec votre patron le problème et sa solution. De plus, vous vous placez sur le terrain de l’action et non plus de la simple observation. Vous pouvez appliquer cette règle à vous même comme à l’ensemble de votre équipe : pas de critiques sans apporter un début de solution : vous verrez, cela diminue considérablement le nombre de critiques et… raccourcit les réunions…

4 – “Je veux faire quelque chose de plus facile”

C’est le plus court moyen de montrer son manque d’ambition et son absence de projet professionnel. Vous indiquez clairement à votre patron que vous n’avez pas envie d’apprendre de nouvelles choses et d’évoluer au sein de l’entreprise. Donc, ne soyez pas surpris si cela arrive !

5 – “Cela me prend trop de temps”

Tout le monde a son lot de tâches fastidieuses à effectuer qui prennent du temps, mais sont nécessaires. Comme par exemple devoir reformater des données pour les harmoniser lorsqu’il y a des fusions de compagnies ou des restructurations. Alors un soupir et on s’y met pour en finir au plus vite…

6 – “Je pourrais faire d’autres choses”

Votre job ne vous plaît pas ? Alors quittez le ! Une vérité toute simple outre-Atlantique, mais qui n’est guère dans l’esprit français tout au moins en ces temps de crise et de chômage. Mais comme l’avait évoqué l’explorateur Jean-Louis Etienne dans une conférence, il existe aux Etats-Unis la notion de “happy unemployment” qui vous permet de rebondir aussitôt après une perte d’emploi (voir notre article : Jean-Louis Etienne : 5 leçons de vie appliquées à l’entreprise). Sans être aussi radical, vous pouvez également être force de proposition au sein de votre entreprise pour faire évoluer votre carrière vers des fonctions qui vous conviennent mieux.

7 – “Je promets de faire cela”

Ne vous avancez pas en faisant à votre patron des promesses que vous ne serez pas capable de tenir. Il est toujours mieux d’être honnête avec soi-même et avec les autres… Au final, votre patron ne vous reprochera jamais le fait d’avoir été honnête.

8 – “C’est trop difficile”

Abandonner parce qu’une tâche est trop difficile, ne pas essayer de se surpasser est inconcevable pour beaucoup de patrons, et plus particulièrement pour ceux qui travaillent dans des secteurs où l’innovation est nécessaire. Comme l’explique l’un d’entre eux, “si cela était facile, tout monde le ferait. Nous ne gagnerons pas si nous ne pensons pas grand”.

9 – “Je suis d’accord pour ne pas être d’accord”

Quelque soit le ton utilisé pour affirmer son désaccord, celui-ci n’a pas lieu d’être dans une start-up, explique l’un des patrons du Young Entrepreneur Council. Soit vous faites partie intégrante du projet de la start-up, soit vous la quittez pour rejoindre une grande compagnie ou vous créez votre propre start-up.

10 – “Je n’ai pas d’opinion”

Si vous voulez progresser dans votre carrière, il est mieux d’avoir des idées et de les faire connaître. N’hésitez pas à donner vos points de vue lorsque vous estimez avoir un avis pertinent sur une question. Tout le monde n’est pas toujours d’accord à 100% avec le patron et cela peut être une occasion de vous faire connaître auprès de futurs leaders.

11 – ” Je ne peux pas !”

Cette phrase, qui résonne comme un aveu d’impuissance, est inexcusable pour les patrons. Ceux-ci souhaitent avoir des cadres motivés, créatifs qui agissent avec passion et détermination.

12 – “Je ne suis pas optimiste”

Etre pessimiste et douter du futur de la compagnie dans laquelle vous travaillez est particulièrement déprimant à entendre pour un patron. Alors si vous voulez évoluer au sein de votre entreprise, soyez optimiste. Cela ne vous empêche pas d’être réaliste…

13 – “C’est l’heure d’y aller”

Il n’y a rien de plus décourageant pour un entrepreneur d’entendre un de ses cadres dire “qu’il ne souhaite pas faire plus aujourd’hui car il est l’heure d’y aller”…. Réussir au sein d’une entreprise, et particulièrement d’une start-up, demande de s’investir un minimum en temps.

14 – “Cela n’est pas de mon ressort”

Tous les employés d’une entreprise doivent se sentir concernés par ses résultats et sa réussite. Ils doivent être capables de mettre la main à la pâte dans tous les secteurs de l’entreprise quand cela s’avère nécessaire, et ce même si cela ne correspond pas à leurs tâches habituelles.

15 – “Cela n’est pas mon travail”

Vos tâches ne sont pas limitées à ce qui est écrit dans votre contrat de travail, particulièrement pour une start-up. Vous devez vous adapter aux demandes de votre patron, sauf si bien sûr cela est illégal ou non éthique.

16 – “Je n’aime pas travailler pour les autres”

Logiquement, si vous dites cela, soit vous êtes sur le point de créer votre entreprise, soit vous ne voulez pas être embauché par les responsables de la société à qui vous le dites…

17 – “Je ne travaille pas dur”

Parfois cet aveu peut être désarmant à entendre, surtout s’il est franc. Mais franchement, un patron ne recherche pas quelqu’un “qui ne travaille pas dur”, mais plutôt tout le contraire. Alors faites tout ce que vous voulez d’autre (exprimer votre désaccord, etc.), mais oubliez cette phrase !

Sophie Lhameen: Sophie Lhameen, journaliste multimédia (web et print), a travaillé pendant 15 ans comme journaliste spécialisée sur l'Afrique avant de devenir en 2008, rédactrice en chef adjointe du magazine Le MOCI (Moniteur du commerce international) jusqu'en janvier 2013. Ses centres d'intérêt : l'entreprise, le management, les ressources humaines, l'emploi, l'économie, l'intelligence économique et de l'international. Google+