Une sédentarité risquée qui se développe
La plateforme de recrutement Qapa s’est récemment penchée sur la journée type d’un cadre français… Placée sous le signe de la sédentarité ! Effectivement, d’après les résultats de son sondage, réalisé auprès de 158 000 actifs, 57 % des femmes et 51 % des hommes restent assis entre 7 et 10 heures par journée de travail. Un tiers des répondants affirment même maintenir leur position assise entre 10 et 15 heures par jour. Seulement 12 % en moyenne restent au maximum 7 heures quotidiennes. En bref, la carrière d’un prétendu “actif” cadre est fortement marquée par l’immobilisme et cette tendance, loin de disparaître, n’est pas sans risque sur la santé.
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De la douleur chronique au cancer : les effets graves de l’immobilisme au travail
« Nous sommes une société qui s’avachit, raconte l’ostéopathe Rob Danoff dans une interview donnée pour le magazine Challenge, on est assis avachi la plupart du temps au bureau et quand on rentre à la maison, on s’avachit sur le canapé devant la télévision. La combinaison peut être mortelle. » Par mortelle, entendez des problèmes de santé sur le long terme ; comme des douleurs chroniques du dos, des troubles musculosquelettiques, des problèmes de circulation du sang, du diabète et même le cancer du côlon. Rester assis trop longtemps (plus de 8 heures par jour) augmenterait les risques de décès prématuré de 15 %, d’après une étude américaine publiée dans « the Archives of Internal Medecine » (donnée issue du magazine Challenge). Bien sûr, le sport est le meilleur remède pour lutter contre la sédentarité, mais seulement 43 % des sondés de la plateforme Qapa affirment en pratiquer (47 % des femmes interrogées et 39 % des hommes). Pire, parmi ces cadres sportifs, ils ne seraient que 14 et 11 % (femmes et hommes) à se dépenser au maximum deux heures par semaine, ce qui est peu.
Aux États-Unis, la lutte contre la sédentarité des cadres a commencé
La sédentarité caractéristique du secteur tertiaire n’inquiète pas seulement les actifs français. Aux États-Unis, l’AMA (Association Médicale Américaine) préconise d’ores et déjà pour les entreprises de trouver des solutions pour lutter contre l’immobilisme des employés. Le concept de « bureau debout » (le « standing desk » américain) fait d’ailleurs partie des initiatives. Certains bureaux, grâce à une hauteur réglable, permettent de varier les positions au cours de la journée, et de travailler assis ou debout, selon son envie. À Washington (États-Unis), l’entreprise Rebel Desks commercialise des tapis roulants de bureau sur lesquels les salariés marchent à faible allure au cours de la journée (pendant un appel téléphonique ou en buvant un café, par exemple). Les géants de la Silicon Valley font évidemment partie de la clientèle de Rebel Desk.
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Toute occasion est bonne pour se lever
En France, nous n’en sommes à peine à la prise de conscience. En attendant des tapis roulants et séances de sport obligatoires pendant les heures de travail, se lever une minute toutes les demi-heures est une bonne pratique à adopter pour limiter les risques de la sédentarité sur la santé, selon le docteur Rob Danoff. Vous pouvez aussi prendre l’ascenseur plutôt que l’escalier, vous lever pour téléphoner… Bref, toutes les occasions doivent être bonnes pour sortir le nez de votre ordinateur.
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