Souvent signé, depuis longtemps oublié, dans un carton, mais lequel ? Vous vous impatientez et attendez avec appréhension de lire son contenu, ce que vous avez signé, validé. Un retour « aux fondamentaux » se rappelle à vous avec brutalité. Pour éviter ce type de déconvenues, quelques conseils en guise de rappel.
« Ne signez pas sans lire »
Au départ, la proposition d’un contrat de travail est avant tout un moment d’euphorie, des perspectives, des promesses, de l’enthousiasme. Vous êtes, surtout, sensibilisé à la négociation de votre future rémunération, aux avantages liés à votre statut de cadre. C’est important mais pas suffisant. Pensez à vous projeter. Ce qui est négligeable aujourd’hui sera peut-être essentiel demain. Clause d’objectifs, de mobilité et de non-concurrence entre autres, doivent être passées au crible. Vérifiez bien la définition de votre future fonction, veillez à éliminer tout élément de doute ou d’incompréhension. Faites-vous préciser les termes ou formules obscures et floues. Il ne peut vous en être tenu rigueur, au contraire vous faites ainsi déjà preuve de professionnalisme. Par la suite, la vigilance doit rester de mise.
L’équivoque est dangereuse
Stoppez très vite les dérives des pratiques qui s’éloignent trop ostensiblement de votre contrat initial. Exigez des avenants en cas de modifications majeures de vos fonctions, vos responsabilités, vos attributions, sans parler, naturellement, de votre rémunération. Vous restez ainsi en phase juridique avec la réalité du moment, vous gardez ainsi à l’esprit vos engagements et ceux de votre employeur et en vérifiez au fil du temps la portée et la teneur.
Contractualisez les évolutions
Parfois, de simples échanges de mails suffisent ; le contrat sur le plan purement formel est formé dès qu’il y a rencontre de volontés ; l’écrit (peu importe sa forme) en est seulement l’expression, donc la preuve. Essentiel, en droit, de penser à se préserver les preuves des accords ou des désaccords, sans pour autant tomber dans la paranoïa et encore moins l’espionnage, condamnable et irrecevable qui plus est. Même si notre droit du travail est largement encadré par les lois et les conventions collectives, pour le cadre que vous êtes, le contrat n’est jamais sans conséquence. Pensez-y.