Avant de parler d’intuition et de crier à la chasse aux sorcières, regardez qui en parle (toujours pareil, contextualiser et analyser la source), sachez que l’intuition aujourd’hui largement étudiée à de nombreux endroits dans le monde est beaucoup plus pragmatique et scientifique que ce que l’on croit, et couplée à la réflexion, elle devient est un outil redoutable. Il suffit de s’y pencher sérieusement en s’appuyant sur de solides recherches.

1 – L’intuition permet de faire un tri plus rapide parmi les centaines d’informations dont vous disposez

Lorsque l’on recherche un candidat (dans ses réseaux personnels, les réseaux plus généraux ou autres), on doit avoir un objectif précis en tête (), évaluer une grande masse d’information.

2 – L’intuition permet d’aller plus vite

A l’heure où tout s’accélère, où les candidats ont à la fois pléthore de réseaux pour se faire connaître, et les entreprises pléthore de choix, il est parfois difficile de trouver « le perfect match » à temps. Si on prend trop le temps, le candidat est engagé ailleurs et on a alors perdu du temps. D’un autre côté, si on va trop vite, l’embauche capote et on en perd aussi. Alors, comment gagner du temps sans en perdre ? Pourquoi l’intuition ne confond pas vitesse et précipitation ? L’intuition a cet avantage qu’elle va droit au but, elle ne tergiverse pas. Comment fait-elle ? Elle s’appuie sur plusieurs éléments absolument clés : le corps et le cerveau, l’information (pertinente, toujours ; parce qu’une information non fiable fragilise l’intuition comme le raisonnement) et, surtout, un objectif (un profil précis est indispensable : comment atteindre une cible avec justesse si on n’a pas de cible précise ?).

3 – L’intuition : un outil indispensable à la négociation

Par la vitesse qu’elle permet d’acquérir, l’intuition permet une agilité redoutable négociation, compétence nécessaire dans le métier de chasseur de tête. Elle permet, en temps réel, de : faire le point sur la situation, déterminer qui « on per » et qui « on a validé », où en sont les enjeux, qui est en position de force et de faiblesse, etc.

4 – L’intuition permet d’appréhender la complexité

Le ou la chasseur/se de tête doit faire coïncider trois intérêts : le sien, celui de son client et celui du candidat(e). Pourquoi ai-je mis le « sien » en premier ? Parce que l’une des bases des situations complexes (et c’en est une) est de s’inclure dans le système dans lequel on interfère ou même que l’on observe. C’est l’une des bases en complexité. Croire que le chasseur de tête (ou l’observateur/trice) est neutre est faux, même si ce serait (peut-être ?) un atout). Par définition, la complexité échappe à la pensée simplifiante. L’intuition, qui s’appuie sur un grand nombre d’informations (ainsi que leur traitement), est un outil de choix pour appréhender une situation de manière à la fois précise et globale (en incluant les interactions et les enjeux).

5 – L’intuition est toujours, toujours, couplée avec l’analyse

Quand on se forme à l’intuition, l’un des passages obligés est l’apprentissage de l’utilisation du couple intuition-réflexion. Il existe une erreur de raisonnement qui nous fait simplifier beaucoup (trop) de choses, et qui nous amène à penser qu’un événement n’a qu’une seule cause. Dès que je parle d’intuition, il y a une levée de drapeaux : « Attention ! il ne faut pas négliger la raison ! », oui merci, mais je termine ma phrase, pour la plupart des gens, c’est soit tout l’un, soit tout l’autre : soit l’analyse et la réflexion, soit l’intuition et la créativité. La complexité de la vie et du recrutement veut que la meilleure option que nous ayons à ce jour soit la combinaison intuition-réflexion. Les deux sont aussi valides et valables l’une que l’autre dans la mesure où l’on est formé à l’intuition (qu’on la comprend, que l’on peut l’expliquer, et que l’on est capable de la justifier).