Ca y est, vous attendez un enfant. Moment magique que celui où l’on découvre que l’on va être maman, parent, former une famille. Tout de suite après, votre petite voix intérieure vous chuchote : « mince, comment mon boss va-t-il le prendre ? Ne vais-je pas le décevoir ? Et cela juste au moment où nous avons ce projet Duchmol pour lequel il comptait encore plus sur moi que d’habitude … Il va me haïr ! » Et arrivent les questions : est-ce le bon timing ? Pourrai-je tout mener de front avant, après ? Va-t-on réduire mes responsabilités à mon retour ?
Arrêter de culpabiliser
Tout d’abord, cessez de culpabiliser, il n’y a pas de bon ou mauvais moment pour faire un bébé. En revanche, il faut choisir le bon moment et la bonne façon pour annoncer la nouvelle et organiser la continuité de votre poste. Impératif : motus les 3 premiers mois, pour ceux qui ne sont pas vos intimes, du fait du risque que la grossesse n’aboutisse pas. Se taire au bureau, pour maîtriser la communication qui sera la mieux perçue par votre manager. Il doit l’apprendre par vous et ne pas se retrouver devant Le fait accompli. Sa confiance en vous pourrait en pâtir alors que vous en avez besoin pour bien gérer cette naissance.
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Devenir une maman qui travaille
Les trois premiers mois donnent le temps de vous habituer à cet énorme chamboulement physiologique, psychologique, familial ET professionnel. Se projeter dans la double vie de la maman qui travaille, élaborer un plan d’action et un rétro-planning pour les 16 ou 18 semaines d’absence de l’entreprise. Mieux, organisez votre remplacement de façon efficace, vous quitterez votre poste sereine sans avoir le bureau constamment au téléphone. Hormis quelques journées critiques autour de la naissance, vous pouvez choisir de rester disponible pour votre boss. Il ne s’agit pas de faire un excès de zèle, cela peut s’avérer nécessaire pour des questions confidentielles.
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Vous avez atteint la fin du troisième mois
Vous pouvez commencer à divulguer la nouvelle. Malgré mes conseils de transparence et de bon choix du moment ci-dessus, notez que vis-à-vis de votre employeur vous n’en avez absolument pas l’obligation, quelle que soit l’avancée de votre état. Mais vous risqueriez d’aller au conflit ; en outre, votre statut de salariée protégée démarre à partir du jour officiel de la déclaration de votre état. Votre intérêt : ne pas d’attendre le 7e mois pour annoncer la nouvelle … Ce ne sera une surprise pour personne. Par ailleurs, évitez de faire une déclaration officielle (via un simple certificat de votre gynécologue/obstétricien) si votre employeur pratique le maintien du salaire et/ou la subrogation, ne pas l’informer vous contraindrait à prendre un congé sans solde et faire vous-même la démarche auprès de votre centre de sécurité sociale pour récupérer vos indemnités journalières. Toutefois, cette règle de droit a l’avantage de vous permettre de choisir le meilleur moment pour prévenir votre boss.
Comment annoncer votre grossesse
Il est bien sûr préférable d’informer votre hiérarchique en premier par respect, et éviter tout risque de détérioration de vos relations. Ce n’est pas la grossesse qui peut le mettre en colère, mais la façon dont vous l’annoncez et l’anticipez jusqu’à la fin de votre congé de maternité. Si pour des raisons administratives vous avez préféré informer rapidement les RH, ceux-ci sont tenus au devoir de réserve. Prenez rendez-vous avec votre patron pour lui en parler tranquillement et bien lui préciser comment vous avez organisé votre absence afin qu’elle n’entrave en rien la marche de votre service. Ensuite faites-vous plaisir, racontez votre scoop à tout le monde.
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Garder son calme et s’organiser
Même une pro n’est pas à l’abri d’un arrêt de travail précoce, l’anticipation vous permettra de retrouver votre poste « en l’état » à votre retour. Organisez votre remplacement avec un passage de relais en douceur et le maintien de la qualité de service. Ceci ne supporte pas l’improvisation. Dès le 4e mois, en concertation avec votre manager, faites vous remplacer en interne ou par un intérim/CDD. A faire impérativement : prévoir la formation de la personne à 5-6 mois de grossesse selon votre forme, dans le meilleur des cas vous serez partie six semaines plus tard. Notez si besoin les procédures mises en œuvre dans votre service, demandez les accès à votre partie du serveur pour votre remplaçant. En cas de départ précipité, vous facilitez votre remplacement et rassurez votre manager.
Le congé de maternité selon la loi
Consulter vos droits est recommandé. Le congé commence 42 jours avant la date présumée de la naissance de l’enfant et se termine 70 jours après. Contrairement à la maladie, le congé de maternité maintient le cumul de vos congés. Ce qui ne sera pas facile à gérer l’année suivante, mais c’est une autre histoire. Ceci est la loi, mais vérifiez votre convention collective qui peut être plus favorable. Il existe une certaine flexibilité de réduire, si vous êtes en forme, de 21 jours maximum votre congé avant la naissance, pour reporter ces jours après la naissance. Enfin, si vous occupez un poste à très grande responsabilité et qu’un remplacement s’avère délicat voire impossible, la loi vous impose huit semaines d’arrêt. Ce qui, avec les instruments de mobilité actuels, est tout à fait théorique A noter enfin : la naissance n’est pas une fin en soi mais le commencement d’une toute nouvelle vie. Si vous le pouvez, reposez-vous autant que possible… Sans oublier le congé de paternité.