Comment remettre rapidement de l’énergie dans les rouages et redonner l’envie aux équipes de donner le meilleur d’elles-mêmes ? Par la force du collectif. En activant et accélérant l’accès aux réservoirs de vos ressources individuelles et collectives.
Après la crise sanitaire, la crise économique et psychologique. Selon les instituts de conjoncture économique, dans les prochains mois, les faillites risquent d’augmenter de 25 % dans le monde (15 % en France). Une récente enquête OpinionWay pour le cabinet Empreinte spécialisé dans les risques psychosociaux souligne que près d’un quart des salariés risquent un état dépressif nécessitant un accompagnement.
Examinons ce qu’ont vécu les entreprises lors de la première période de confinement à travers le prisme du verre à moitié vide. Nous constatons combien le contexte anxiogène et le 100% distanciel ont impacté la productivité des équipes. Il livre un tribut à ne pas sous-estimer à l’avenir et qui comporte, selon les équipes, l’éloignement relationnel, le dysfonctionnement des processus, le désengagement, le silotage et la collaboration diluée.
Considérons également le verre à moitié plein : cette période a permis, dans bien des cas, de mettre de la profondeur dans les relations, de mieux se connaître entre collègues – entre voisins ! Et la transformation digitale des organisations s’est faite en quelques jours seulement. Voilà un beau pied de nez à tous ceux qui freinaient des quatre fers quant à la mise en place du télétravail et de l’usage des plateformes collaboratives. Ce sont souvent les mêmes qui clament aujourd’hui combien ils sont indispensables. Indispensables pour préparer demain et s’ajuster à l’imprévisible.
Contre les impacts post-traumatiques de la crise : libérer la parole et engager à l’action collective pour co-construire demain
En sortie de confinement et de retour au travail, les entreprises risquent un écueil majeur : le « syndrome du survivant ». Plusieurs études mettent en exergue les symptômes dont sont atteints ceux qui restent, les rescapés de guerres. Ce syndrome peut également exister dans des entreprises ayant connu des zones de turbulences, par exemple une restructuration ou une vague de licenciements. Il est à propos dans la crise que nous vivons aujourd’hui.
En environnement hostile, le cerveau prend cher. Nous l’avons vu en état de confinement, avec fatigue psychologique, physique et émotionnelle. Des réactions psychologiques se produisent : paralysie (propension à éviter le risque), agressivité (latente ou non, tendance à blâmer), fuite (déni de la réalité). Elles perdureront à la sortie du confinement. Sans parler des impacts post-traumatiques avec, pour l’entreprise, des risques de démotivation ou de frustration, colère et critique systématique de l’organisation.
Au management de ne pas négliger cette réalité. Cela requiert une réflexion en amont afin de remettre rapidement de l’énergie dans les rouages et redonner l’envie aux équipes de donner le meilleur d’elles-mêmes. Lutter contre ce syndrome du survivant nécessite d’abord de ramener de la sérénité, mais aussi de libérer la parole, et d’engager à l’action en stimulant le plaisir d’être ensemble, de travailler et construire en équipe.
Pas d’implication sans innovation : réveiller les énergies par l’expérimentation
Le maître mot pour retrouver le sens commun collectif réside dans la co-construction. Il trouve ses ressorts dans le potentiel de l’innovation et l’intelligence collective. L’implication ne se décrète bien sûr pas. Elle se stimule, en permanence, en dynamique, grâce au changement. Un levier essentiel est d’impliquer les collaborateurs dans la stratégie et les décisions de l’entreprise; un autre de mieux déléguer pour mieux valoriser ou encore de reconnaître le droit à l’erreur.
Vous pouvez réveiller les énergies en fluidifiant les liens humains, par l’expérimentation, la créativité et la coopération pour construire ce que sera demain pour l’entreprise. En ce sens, il s’avère indispensable de ne pas laisser les équipes sans temps forts. Le confinement l’a réaffirmé : mettez en place des séminaires et des workshops, à distance ou en présentiel, en suivant les mesures sanitaires. De préférence avec la facilitation d’un coach certifié. Cela permet de gagner du temps et d’assurer un ROI maximal sur le temps collectif investi.
Demain se construit dès aujourd’hui : 3 étapes pour se projeter
Comment accompagner de manière concrète cette reprise voire cette relance économique ? Cela doit s’opérer à tous les niveaux de l’organisation, pour le comité de direction comme pour les équipes.
Le premier niveau d’accompagnement au changement se réalise en trois temps, à distance ou en présentiel (au début, il y aura certainement des roulements de présence dans les locaux ou tous ne pourront se rassembler) :
1. Temps de retour sur le confinement (passé) : quelle expérience à titre individuel et collectif ? Quels apprentissages pour demain ? Comment ferions-nous si nous devions rejouer la partie ? Partager vos ressentis, vos expériences, ce que vous avez vécu.
2. Temps de prise de hauteur (présent) : qu’apprécions nous dans notre équipe ? Comment souhaitons nous faire maintenant ? De quoi a-t-on besoin ? Explorer, aussi, en équipe ce qui continue à fonctionner, à être opérant et ce qui ne fonctionne plus, à la suite de ce que vous venez de vivre.
3. Temps de projection (futur) : qu’avons-nous envie pour demain ? Quels enjeux et comment les adresser ? Qu’avons-nous à construire ? Partager une vision et une co-construction pour construire demain.
Cette réflexion, nécessaire à l’entreprise pour s’assurer une vision et une longueur d’avance, confère aux équipes un axe rassurant après cette période anxiogène. Elle n’est bien sûr pas aisée pour des équipes sur le pied de guerre en sortie de confinement. C’est pourquoi je préconise d’être accompagné par un coach certifié, dont les processus permettent d’apporter de la visibilité là où vous n’en voyez plus. Cela facilite la prise de hauteur et la construction d’un but commun pour une équipe, que ce soit un Comex ou une équipe projet. Car le coaching, c’est l’activation et l’accélération de l’accès aux réservoirs des ressources individuelles et collectives d’une organisation ou d’une équipe. En contexte de crise, cela assure prise de hauteur, séquençage des avancées, éclairage, affirmation et mise en énergie vers de nouveaux horizons.
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