Les entreprises françaises promptes
à l’embauche de jeunes diplômés
Le sondage** réalisé par Carreer Builder auprès de 400 employeurs le confirme : 95 % des entreprises françaises ont l’intention de recruter des jeunes diplômés sortis de l’université cette année. Pour autant, cette étude révèle que seul un employeur sur cinq (18 %) pense que ces établissements d’enseignement « préparent correctement les étudiants à occuper des postes au sein de leur organisation ». Pour plus de la moitié (58 %), l’université préparent les étudiants à « certains rôles, mais pas tous », et 24 % pensent qu’elle ne les prépare pas du tout.
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Cherche qualités relationnelles
pour travailler en équipe…
Selon ces potentiels recruteurs, ce sont les qualités relationnelles qui manquent le plus à ces jeunes diplômés, pour 49 % des interrogés. Parmi les autres lacunes récurrentes chez ces étudiants étudiants fraîchement sortis de la fac se trouvent le travail d’équipe (43 %) et en lien avec ces qualités relationnelles, un manque de savoir faire en communication (communication écrite 37 %, communication orale, 35 %). Ces jeunes diplômés auraient égalemet des difficultés à résoudre des problèmes selon 38 % des entreprises, un manque de créativité (31 %) puis des lacunes en gestion de projet comme sur la recherche et l’analyse (23 %). « Si presque toutes les entreprises françaises ont l’intention d’embaucher des jeunes diplômés, une large majorité ne pense pas que les étudiants soient assez préparés à la vie active, note Tony Roy, Président CareerBuilder EMEA. Ces résultats mettent en avant la nécessité pour les entreprises de travailler plus étroitement avec les établissements universitaires afin de s’assurer que les étudiants acquièrent les compétences dont les entreprises en croissance ont besoin. »
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Loin de la réalité du travail…
Interrogés sur les causes de telles lacunes, les employeurs estiment que la formation universitaire « met trop l’accent sur la théorie plutôt que sur la connaissance du monde réel » (57 % des réponses) et pour 42 % « ne se concentre pas assez sur les stages, l’expérience pratique et l’apprentissage ». Les profils recherchés par ces employeurs, sont des collaborateurs « possédant à la fois des compétences techniques et des qualités personnelles ». Si l’université tente depuis des années, par diverses formations professionnalisantes, de réduire le fossé qui la sépare des entreprises, les résultats ne semblent pas encore probants…
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Commerce, business et TIC
Cette inadéquation entre l’offre et demande dépend également des compétences spécifiques recherchées par ces employeurs. Pour 14 % d’entre eux, « il n’y a pas assez d’étudiants dans les diplômes dont mon entreprise a besoin ». Selon l’enquête, ils recherchent majoritairement des diplômés en commerce et business (23 %), les diplômes d’ingénieurs étant aussi très plébiscités (12 %). Ils insistent également sur leurs besoins de diplômés en technologies de la communication (20 %) et en sciences de l’information et l’informatique (15 %). Une demande qui explique en partie la mauvaise presse de l’université, puisque pour 16 % d’entre eux, « la technologie évolue trop rapidement pour que les universités puissent suivre le rythme ». L’enseignement/formation (11 %) et les diplômes en sciences sociales (10 %) arrivent en fin de classement. Les entreprises recherchent principalement des jeunes diplômés pour occuper des postes dans les technologies de l’information (31 %) et le service client (26 %). Les opportunités sont aussi nombreuses dans le développement des affaires (25 %) et la finance et comptabilité (24 %). Les ressources humaines (22 %) complètent ce top 5.
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Des employeurs prêts à négocier
Financièrement, les entreprises sont prêtes à faire des efforts, selon leurs réponses au sondage : la plupart des employeurs (70 %) se disent prêt à négocier la rémunération lorsqu’ils ouvrent un poste aux jeunes diplômés. Près d’un quart des entreprises (24 %) ayant l’intention d’embaucher de jeunes diplômés proposera des salaires à l’embauche plus élevés que l’an dernier. Une large majorité des entreprises (89%) accepte également de négocier ou de leur proposer divers avantages comme des bonus (45 %) la prise en charge des frais de transport (43 %), le téléphone portable (40 %) ou encore des horaires flexibles (30 %). 24 % se disent prêts à négocier sur le télétravail et 23 % la prise en charge de formation supplémentaire. En revanche, seuls 9 % d’entre eux acceptent de négocier « davantage de vacances ».
** Sondage réalisé auprès de 400 personnes ayant une influence dans les décisions de recrutement en France, à partir d’entretiens menés en ligne par Redshift Research en mars et avril 2015 à travers une invitation par e-mail et un sondage en ligne.