Des résolutions pour 2024, non merci ! Un engagement envers moi-même, oui

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Pour plusieurs d’entre nous, la période des fêtes est une période d’arrêt. Arrêt des activités professionnelles l’on s’entend car pour plusieurs, c’est la ronde de la famille et des amis. On voit en deux semaines tous ceux que nous n’avions pas eu le temps de voir dans les derniers mois. Malgré tout, on prend davantage le temps de vivre dans l’ici et maintenant. Cette période de décantation vous permet de repositionner certains éléments et puis, remplis de bonne volonté, vous prenez des résolutions. Le tourbillon de la vie recommence, vous êtes vite sapé par vos habitudes et vos résolutions, comme les décorations de Noël sont rangées jusqu’à l’année prochaine. Et si cette année, vous faisiez différemment ? Si cette année, vous transformiez vos résolutions en engagement, un engagement envers vous-même ? Et si cette année, votre résolution devenait une réalisation ?

Que voulez-vous vraiment ?

Avant de concrétiser votre résolution, il faut vous assurer que ce soit la bonne. Peut-être que si cela fait trois ans que vous prenez cette résolution, elle n’est pas vraiment importante pour vous. Il faut voir au-delà de celle-ci, qu’est-ce que ça signifie. Il faut déterminer l’enjeu derrière. Je vous invite à redevenir cet enfant de 3 ans que vous étiez et à vous poser la question Pourquoi jusqu’à ce que vous ne trouviez plus de réponse. Vous risquez fort bien de trouver la source réelle de motivation.

Je vous donne un exemple. Moi, ma résolution pour la nouvelle année est d’augmenter mon nombre de client. Pourquoi ? Premièrement, j’adore coacher. Pour moi, c’est viscéral. J’aime aider les gens à construire, atteindre leurs objectifs, les voir se dépasser, se réaliser et atteindre leur idéal. Si je me limite à cela, je pourrais très bien me chercher un job de coach interne et c’est réglé. Il y a donc, autre chose.
Pourquoi ? Pour augmenter mes revenus. Mais j’ai lâché un très bon job avec un très bon revenu pour partir à mon compte. Ce n’est donc pas exclusivement les revenus. Vous comprenez le principe. Je dois cerner ce que je veux réellement.
Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Je vous évite tous mes pourquoi et je vous amène à ma conclusion. Mon facteur de motivation est d’avoir une marge financière suffisante pour me permettre une liberté de pensée et d’action, ne plus me soucier de l’argent qui entre pour me concentrer sur le plaisir de travailler.

Déterminez un objectif

Maintenant que vous avez déterminé le fondement de votre résolution, il faut la rendre concrète. Vous devez déterminer un objectif, on ne le répétera jamais assez un bon objectif doit être SMART : Spécifique, Mesurable, Atteignable, Réalisable et Temporellement défini.
Je vous invite à le définir positivement également avec un verbe d’action, ensuite  définir un indicateur et assurez en le suivi régulièrement.

Dans mon cas, j’ai dû chiffrer mes besoins. Quel est le montant qui représente pour moi cette liberté d’action ? Puis, j’ai transféré mon enjeu en objectif précis. Je sais maintenant le chiffre d’affaires que je veux atteindre pour l’année écoulée. Je me suis également déterminé un indicateur et me suis assuré qu’il soit atteignable. J’ai opté pour une projection exponentielle me disant que certains éléments de mon développement d’affaire seraient plus longs que d’autres pour atteindre les résultats voulus. J’ai transféré le tout sous forme graphique que je pourrai suivre au fil de l’année.

Passez à l’action

On n’y échappe pas, si vous voulez des résultats, il faut passer à l’action. En fonction de l’objectif que vous vous êtes fixé, déterminez un plan d’action avec un échéancier de réalisation.
Ma résolution première, qui était d’augmenter mon nombre de client, est devenue un élément de mon plan d’action, mais d’autres actions sont venues s’y greffer augmentant mon cercle d’influence pour l’atteinte de mon idéal.

Le plan d’action est fait, mais un plan reste un plan. C’est comme un itinéraire de vélo. Il faut commencer à pédaler pour avancer réellement et chaque coup de pédale compte, quel que soit le niveau d’intensité donné. Il n’est pas obligatoire de toujours faire des actions d’éclats, de petites actions constantes sont toutes aussi importantes.

Posez-vous donc la question dès le début de la journée : qu’est-ce que je peux faire aujourd’hui pour atteindre mon objectif ? Ce peut être un coup de téléphone, s’inscrire à une formation… Un coup de pédale, une action et on est dans la bonne direction. Posez-vous la question chaque jour et avancez quotidiennement. Vous serez surpris du chemin que vous aurez fait en bout de ligne.

Diffusez votre objectif

Partagez votre vision, votre objectif, jumelez-vous à quelqu’un d’autre, quelqu’un en qui vous avez confiance, qui pourra vous donner un feedback et vous encourager dans les moments difficiles. En fonction du type d’objectif et de l’enjeu, ce peut-être une personne près de vous ou encore une personne externe comme un coach.

Exposez-vous également, n’ayez pas peur de dire ce que vous voulez. Cela amène une certaine vulnérabilité, c’est certain. Si vous n’y arrivez pas, vous avez peur de perdre la face devant les autres, d’être jugé mais cela vous ouvre sur un bassin de ressources insoupçonnées. J’ai eu mon premier poste de gestion de cette manière. J’étais à un dîner avec des collègues de différents niveaux hiérarchiques et j’ai dit, sans arrières pensées, que j’aimerais devenir chef de service d’ici 5 ans. Cinq semaines plus tard, je me faisais offrir un poste. Ce que je ne savais pas, c’est que mon patron, qui assistait au dîner, avait une promotion et quittait l’entreprise. Il m’a recommandé pour le poste car il connaissait mon intérêt.

Vous aussi, il y a peut-être près de vous une personne qui peut vous aider et vous l’ignorez. Finalement, osez, osez, osez, vous impliquer. Vous en retirerez une satisfaction personnelle et augmenterez nettement vos chances d’atteindre ce que vous voulez vraiment. Allez tout le monde, à vos vélos ! Comme le disait si bien Albert Einstein : « La vie, c’est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l’équilibre. »

Christine Chartier, Directrice du Service de l'équipement et des travaux publics de la Ville de Mirabel Québec.: Après une carrière d’ingénieure civile dans l’entreprise privée, puis dans la fonction publique québécoise, Christine Chartier est devenue coach de gestion professionnelle membre de l’International Coaching Federation (ICF). Elle a créé CGMA Coaching, qui a pour but d'amener les personnes dans l’action et de les accompagner dans leur cheminement pour l’atteinte de leurs objectifs. Elle est aujourd'hui Directrice du Service de l'équipement et des travaux publics de la Ville de Mirabel Québec.