Pas besoin
d’un physique d’athlète
Des espions, des agents secrets… il n’y en a pas que dans les romans ou les films. Vous en croisez tous les jours sans le savoir, et pour devenir espion, vous n’avez pas besoin d’un physique d’athlète. Environ 4500 personnes travaillent à la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure) comme ingénieur, linguiste, analyste, informaticien, assistant administratif… Bien évidemment pour y travailler, vous devez impérativement avoir la nationalité française et satisfait à l’enquête de sécurité et de moralité, tout y passe vie personnelle, loisirs, environnement familial, pour valider qu’il n’y pas de conflit d’intérêt ou que vous n’êtes pas atteint d’une addiction qui vous rendrait vulnérable et influençable. Aujourd’hui travailler pour l’espionnage français, c’est aussi exercer un métier normal, qui ne fait pas rêver, que vous pouvez trouver dans une entreprise normale :
Chef de projet informatique et télécoms,
Ingénieur base de données,
Ingénieur d’études & développements applicatifs,
Consultants en informatique, ingénieurs en sécurité informatique,
Crypto-mathématicien et techniciens télécoms et du signal,
Analystes-exploitants (géopolitique, circuits financiers, biens énergétiques, domaine balistique, etc.),
Rédacteurs de marchés, infographes, documentalistes…
autant de postes pour lesquels la DGSE recrute.
Pour poser votre candidature à la DGSE
Les pirates
des systèmes informatiques
Service de renseignement extérieur de la France, sous l’autorité du ministre de la Défense, elle est dirigée depuis 2013 par Bernard Bajolet, avec pour mission au profit du gouvernement et en relation avec d’autres organismes, de rechercher et exploiter les renseignements sur la sécurité de la France, et détecter et entraver, hors du territoire national, les activités d’espionnage dirigées contre les intérêts français afin d’en prévenir les conséquences. La DGSE le fait avec des agents, « honorables correspondants », qui copient des documents, piègent des système de communication, interceptent des courriels, surveillent les réseaux informatiques, parent les cyberattaques… En 2015, elle compte plus de 4 500 agents et des correspondants bénévoles en France ou à l’étranger, “honorables correspondants, et recrute des civils selon des modalités semblables à celles du reste de la fonction publique avec des tests d’habilitation et des enquêtes de moralité. La DGSE est divisée en plusieurs directions :
Le renseignement : les informations secrètes sur les zones sensibles – Moyen et Proche-Orient, pays d’Afrique ou d’Asie orientale – y sont recueillies et analysées;
La direction des opérations terrain et clandestines : assurées par des militaires, elles comportent des risques , ces militaires très expérimentés ou des civils avec longue expérience agissent dans l’ombre.
La direction technique : le gros des effectifs avec des spécialistes de l’imagerie satellitaire, des télécommunications, des informaticiens. Ce sont eux qui « piratent » les systèmes d’informations, interceptent des communications, recourent à des images par satellite, leur métier est international et linguistes, traducteurs, ou spécialistes des langues parlées des pays ciblés les accompagnent.
La direction de la stratégie : elle transmet les commandes du ministère des Affaires étrangères gère le domaine administratif : ressources humaines, budget, contrôle de gestion.
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En 1ère ligne pour lutter
contre le djihadisme
Si vous voulez devenir agent de la DGSE, vous lutterez contre le terrorisme, infiltrerez des pays hostiles, participerez au maintien de la paix, au moment des attentats contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher début janvier, c’est la DGSE qui a intercepté les communications, les e-mails et les SMS des frères Kouachi et d’Amedy Coulibaly. Espion ! Le mot fait peur, le métier sur le terrain est difficile et dangereux. L’espion se tait, a des nerfs d’acier, mène des missions clandestines à hauts risques, et est rompu aux techniques pour déjouer une filature, se défendre, parler le double langage, réussir une manipulation psychologique, ou un “profiling” pour connaitre réseaux, famille et faiblesse d’un ennemi. L’espion se tait, ne peut pas en parler à ses amis de son métier et se fait passer pour un obscur fonctionnaire. La DGSE compterait quelques 400 à 500 agents répartir sur la planète avec tous une identité fictive.
Parmi les affaires ou personnalités, citons L’affaire du Rainbow Warrior (1985), la libération des journalistes Christian Chesnot et Georges Malbrunot (2004), de Florence Aubenas en Irak en 2005, Philippe de Dieuleveult disparu en 1985 lors de l’expédition Africa-Raft au Zaïre, Pierre Galopin, négociateur dans l’affaire de la prise d’otage de l’ethnologue Françoise Claustre ; Colonel Alain Mafart, alias Alain Turenge, dans l’affaire du Rainbow Warrior, et aussi le Lieutenant-colonel Dominique Prieur, alias Sophie Turenge, Gérard Royal, frère de Ségolène Royal…
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