La guerre en Ukraine a déclenché une crise humanitaire coûteuse qui exige une résolution pacifique. Quel rôle pour les dirigeants ? Les dégâts économiques contribueront à un net ralentissement de la croissance mondiale en 2022 et alimenteront l’inflation.
Les prix des combustibles et des denrées alimentaires augmentent rapidement. Or ce sont les couches vulnérables de la population des pays à faible revenu qui souffrent le plus de cette situation. La croissance mondiale devrait passer, selon les estimations (B.C.E.), de 6,1 % en 2021 à 3,6 % en 2022 et 2023, soit 0,8 et 0,2 point de pourcentage de moins en 2022 et en 2023, respectivement. Après 2023, la croissance mondiale devrait baisser et s’établir à environ 3,3 % à moyen terme.
La guerre a entraîné des hausses de cours des produits de base et la généralisation des pressions à la hausse sur les prix. L’inflation atteindrait 5,7 % dans les pays avancés et 8,7 % dans les pays émergents et les pays en développement, soit 1,8 et 2,8 points de pourcentage de plus. Il est essentiel de prendre des initiatives multilatérales pour répondre à la crise humanitaire, empêcher que l’économie mondiale ne se fragmente davantage, préserver la liquidité mondiale, faire face aux situations de surendettement, lutter contre les changements climatiques…
La croissance mondiale ralentira à la fin de 2022, en grande partie à cause de la guerre en Ukraine. En raison des combats, elle devrait connaître une récession bien supérieure à 10 %. L’activité devrait fortement se contracter en Russie en raison des sanctions et des décisions de certains pays européens de réduire leurs importations d’énergie. Les coûts économiques de la guerre devraient se faire sentir bien au-delà de la région, via les marchés de produits de base, les échanges commerciaux et, dans une moindre mesure, les liens financiers. Les hausses des prix des produits alimentaires et énergétiques ont d’ores et déjà des effets à l’échelle mondiale. Or ce sont les populations vulnérables qui en pâtissent le plus, en particulier dans les pays à faible revenu.
Dette du secteur privé et reprise de l’économie mondiale
Les autorités, dont la France, ont adopté des mesures exceptionnelles pour préserver l’accès du secteur privé au crédit, ce qui a permis d’éviter une récession plus profonde en 2020. Or si ces mesures ont démontré leur efficacité pour soutenir l’économie, elles ont également fait fortement augmenter l’endettement des consommateurs et des entreprises. Ce surcroît d’endettement est susceptible de ralentir le rythme de la reprise. Il conviendra d’agir prudemment lors du retrait des dispositifs de soutien mis en place par les pouvoirs publics. Le futur durcissement des politiques monétaire et budgétaires affectera sans doute davantage les couches les plus vulnérables de la population.
Emploi, politiques et transformation économique : plus vert !
Les conséquences sur le marché du travail progressent vers une économie verte. Des pays avancés comme la France et de nombreux pays européens… révèlent que les emplois plus écologiques, tout comme les emplois plus polluants, sont concentrés dans des petits sous-ensembles de travailleurs.
Il est très difficile pour un travailleur de quitter un emploi polluant pour un emploi vert. Des politiques environnementales plus solides contribuent à rendre le marché du travail plus respectueux de l’environnement, elle semblent plus efficaces lorsque les mesures incitent la main d’œuvre à se redéployer. Un train de mesures qui conjuguent une impulsion en faveur des infrastructures vertes, une tarification du carbone, un crédit d’impôt sur les revenus du travail et des formations peuvent mettre l’économie sur la trajectoire de zéro émission nette d’ici à 2030 et au-delà.
Echanges et chaînes de valeur internationaux
Dès le débat au début de cette décennie, les perturbations sur l’offre et la demande devaient entraîner un effondrement spectaculaire des échanges. Or, si les échanges de services restent encore languissants, les échanges de biens ont de leur côté rebondi assez rapidement. Les perturbations des principaux réseaux internationaux de production et d’échange ont également suscité des appels à la relocalisation de la production sur les territoires nationaux. Comme la France !
Dans ce contexte, les facteurs spécifiques ont joué un rôle prépondérant dans le fait que la demande se tourne davantage vers les biens que vers les services. Et bien que les politiques d’endiguement aient entrainé des retombées négatives importantes chez les partenaires commerciaux. Le commerce et les chaînes de valeur ont globalement résisté. Toutefois, pour se prémunir contre les chocs futurs, ces réseaux internationaux de production et d’échange doivent être renforcés par une diversification accrue des sources d’approvisionnement en intrants. Et par le renforcement des possibilités de substitution de ces derniers, qu’ils s’agissent des entreprises grandes, moyennes ou petites !
Amélioration de soi en tant que leader
En fin 2022, un dirigeant exige que chacun se concentre sur l’amélioration de soi. Une personne qui sait tout et qui est très performante aura toujours moins de valeur qu’un employé qui s’engage à s’améliorer dans son travail d’une semaine à l’autre.
Et comment les dirigeants et PME peuvent s’atteler ? Elles sont bien d’accord sur une chose : tisser des liens plus vastes et plus forts. C’est un bon début. La création d’une culture d’auto-amélioration doit continuer. En tant que leader, « Je fais un effort conscient pour apprendre de toutes mes interactions avec les gens, tant en interne qu’en externe ». Bonne rentrée !