Dans le contexte planétaire actuel, un dirigeant ne trouvera pas la joie en poursuivant seulement un but ! Le bonheur durable réside non pas dans la richesse et la célébrité, mais dans l’esprit et le cœur… Où chacun d’entre nous, dirigeant ou non, peut le trouver. Le postulat de la philosophie bouddhiste, confirmé aujourd’hui par de récentes recherches en neurosciences, est que la nature de l’homme est fondamentalement altruiste ! Et si nous osions nous appuyer dessus pour développer des entreprises prospères et pérennes ?
Construire la « réussite » sur des valeurs altruistes
Il doit gagner sur de nombreux plans en sortant de l’image solidement ancrée dans son inconscient collectif. Le chef d’entreprise réussit uniquement au détriment des personnes qui contribuent à l’existence de l’entreprise. S’il ose dépasser le raisonnement de compétition qui imprègne depuis des siècles notre culture occidentale, et nous fait dire « si je gagne, l’autre perd, et si je perds, l’autre gagne ». Aller vers une coconstruction dans laquelle chacun serait satisfait dans ce qui est important pour lui.
Le dirigeant, le patron, le cadre… pourraient s’inspirer des sciences et philosophies humanistes et ancestrales, plutôt orientales, qui montrent une voie à la fois humaniste et très pragmatique. Puisque directement reliée à notre être d’origine. Il est possible et réaliste de construire sa « réussite » sur des valeurs altruistes, et cette option imprégnée, entre autres, des principes bouddhistes est prometteuse, avec un chemin qui se confonde avec celui de l’entrepreneuriat.
Être un dirigeant heureux
Certains chefs d’entreprise ou futurs chefs d’entreprise sont loin d’être obnubilés par la recherche du gain. Au contraire, ils sont de plus en plus nombreux à être animés par une recherche de sens durable. L’entrepreneuriat altruiste peut être une vraie réponse, le cœur pouvant être au centre des affaires entrepreneuriales et se mettre au service de la réussite au sens large. Et surtout servir à avancer sur le chemin de bonheur pour chacun.
Pour réfléchir abordez 4 questions « possibles »
1 – La réussite dans notre monde occidental passe-t-elle obligatoirement par l’égocentrisme, l’égoïsme, l’indifférence ou l’opposition aux autres ?
2 – Dans la même veine, pourquoi le chef d’entreprise ne pourrait-il pas entreprendre et diriger avec altruisme ET faire prospérer son entreprise ET réussir sa vie ?
3 – Qu’est-ce qui nous empêche de nous détacher de cette croyance d’antinomie ? D’un côté, une entreprise qui réussit et qui produit de la richesse. Et de l’autre, un dirigeant altruiste ? Qui dit que c’est incompatible ?
4 – En quoi consisterait la véritable réussite pour l’être humain ? Celle qui a alimenté un besoin de reconnaissance, de brillance et de survalorisation. C’est-à-dire celle qui a nourri leur ego ? Ou celle, plus discrète, plus intériorisée, qui les mènent vers le véritable
bonheur ? Quelle serait donc cette réussite qui nous rendrait véritablement heureux ?
5 – Le dirigeant est-il un être différent des autres ? Que cherche-t-il à atteindre à travers le développement de son ou de ses entreprises ?
Parce que finalement, le véritable enjeu de leur vie est là : la recherche du bonheur !
Toutes ces questions pour les dirigeants sont alors d’éclaircir ce qui est mis derrière le mot « réussite ».
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Trouver le bon chemin, le « juste milieu »
Tout revient à comprendre si ce que vous pensez que sont les ingrédients du bonheur le sont vraiment. Vérifiez simplement, avec objectivité, si les résultats obtenus par vos comportements déployés en toute bonne foi vous permettent véritablement d’être heureux.
Réfléchissez un instant : quelle action récente avez-vous entreprise pour votre entreprise en vue d’un résultat positif attendu, qui vous a amené un autre résultat, peut-être moins positif ? Avez-vous volontairement agi en vue de ce résultat inadapté ? Volontairement, oui consciemment, non ! Tout dirigeant, avant tout un être humain, aimerait trouver le bon chemin (le « juste milieu » dans la philosophie bouddhiste) pour rapprocher la réussite et le bonheur. Cela passe par la revisite de la conception habituelle de la réussite pour sortir une vision opposant souvent le « je » et « les autres ». Et comprendre que cette promesse de bonheur peut être trompeuse. Vous appuyer sur l’altruisme vise au bien commun et vous amène à agir en tenant compte à la fois de vos intérêts et de ceux des autres.
1 – Comprendre la réussite qui rend heureux
Le postulat de base, sur lequel nous sommes tous d’accord, est que chacun d’entre nous veut être heureux. Et depuis ses origines, souvent inconsciemment, souvent maladroitement, souvent ignorant, l’homme cherche le bonheur. Comment la réussite du dirigeant peut se mettre au service du bonheur ?
2 – La réussite matérielle, une illusion du bonheur
Dans notre société dominée par l’utilitarisme matérialiste, beaucoup pensent que toute action entreprise doit obligatoirement l’être avec un objectif de réussite, de performance…
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C’est souvent vrai pour toutes les initiatives individuelles et collectives, malgré une montée en puissance actuelle de la valorisation de l’échec comme étape vers la réussite ! En tant que dirigeant, manager ou cadre, entreprenez plutôt un voyage vers l’altruisme…