L’intelligence émotionnelle ou l’art de manier les émotions impacte votre comportement et facilite énormément votre réussite dans vos relations professionnelles et dans vos décisions. Vous pouvez être habile et talentueux dans votre métier sans pour autant faire preuve d’intelligence émotionnelle. Voici comment savoir si vous êtes émotionnellement intelligent ?
Les questions à vous poser
En fait, il y a une grande différence entre la confiance en soi et la conscience de soi, entre être socialement intelligent et émotionnellement intelligent. Quand on évoque les compétences, les pratiques, ou habitudes du leadership, cette forme d’intelligence est souvent oubliée, alors qu’elle est essentielle dans la réussite tant personnelle que professionnelle.
Pour savoir si vous en êtes doué, vous devez vous demander si naturellement vous cherchez d’abord à comprendre plus qu’à être compris, si vous savez reconnaître vos états émotionnels et les assumer, si spontanément vous distinguer vos ressentis et vos compréhensions, et enfin savoir si vous pouvez vous retrouver en désaccord sans pour autant vous mettre dans tous vos états.
Cherchez à comprendre plus qu’à être compris
C’est la règle d’or de l’intelligence émotionnelle. De nombreux conflits surgissent car la plupart des interlocuteurs s’évertuent à être compris avant de bien comprendre ceux qu’ils ont face d’eux. Chacun se précipite pour juger ou critiquer les sentiments de l’autre, au lieu de faire l’effort de comprendre leur origine.
Que vous soyez introverti ou extraverti, montrez-vous curieux vis-à-vis des autres, intéressé par ce qu’ils sont, font, disent et ressentent. La curiosité amène l’empathie et vous conduit naturellement sur la voie de l’intelligence émotionnelle. Par exemple, vous écouterez un collaborateur que vous savez nocif pour éventuellement trouver une solution. C’est par cette démarche que vous pouvez sélectionner les personnes que vous voulez côtoyer. Le collaborateur acariâtre, qui vous épuise et pollue l’ambiance de travail, sera plus facilement écarté tout en gérant vos propres émotions.
Vous agissez de manière rationnelle sans vous laisser envahir par la colère, et écoutez le point de vue de la personne difficile pour trouver un terrain d’entente.
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Reconnaissez vos états émotionnels et assumez-les
Cela ne sert à rien de lutter contre des réactions émotionnelles, mieux vaut chercher à les comprendre, identifier les raisons pour lesquelles elles se produisent, et faire le point de votre état émotionnel. Difficile de bien réagir à toutes vos émotions, et si vous n’y prenez garde et les comprenez mal, vous risquez de faire de mauvais choix et souvent obtenir le contraire de ce que vous vouliez.
Si vous maîtrisez votre état émotif, vous comprenez vos émotions, vous parvenez à mettre une expression dessus et faites la différence entre colère, frustration, anxiété… et trouvez plus facilement le moyen d’y faire face. Au-delà de la compréhension de ce que vous ressentez, de vos points forts et vos fragilités, vous identifiez l’environnement, les situations, les personnes qui éveillent chez vous la motivation et favorisent votre réussite.
Cette auto-évaluation, pas toujours évidente, vous aide à exploiter au mieux vos atouts et à éviter les contingences qui risqueraient de vous entraver.
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Distinguez vos ressentis et vos compréhensions
Si vous comprenez les habitudes qui vous font réagir émotionnellement, vous apprenez à vous adapter. C’est une forme d’intelligence émotionnelle de savoir prendre en compte les autres et votre environnement. Vous savez par exemple que la peur du changement paralyse votre action et menace votre équilibre et votre réussite.
Le plus difficile revient à forger des habitudes positives dans votre vie et de savoir comment faire face à vos émotions en fonction des situations. Par exemple vous ne vous vexez facilement grâce à votre ouverture d’esprit, vous en avez vu d’autres, et distinguez humour et offense.
Prenez du recul par rapport à vos erreurs, mettez une certaine distance vis-à-vis de vos échecs pour mieux les analyser et en tirer un enseignement, au lieu de les ressasser.
Plus vous ruminez des idées négatives, des situations mauvaises, plus vous leur donnez corps et importance. Habituez-vous à séparer vos idées des faits pour entrer dans le cercle vertueux des pensées positives.
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Protégez-vous en montrant votre désaccord sans réagir émotionnellement
Vous devez bien distinguer le fait d’être en désaccord avec un collaborateur et la réaction de vous laisser submerger par une émotion souvent enflammée. Faire ce constat peut devenir constructif quand la perte de contrôle de soi devient chaotique. Dans de tels cas, vous devez montrer le plus grand respect à l’égard de votre interlocuteur et de vous-même. Réagir à fleur de peau c’est vous porter une agression.
L’intelligence émotionnelle implique la maîtrise de soi et le recul pour éviter le coup de tête. Vous devez apprendre à dire non, car vous risquez de devenir facilement stressé ou dépressif. Si vous laissez les ressentis négatifs vous envahir, vous vous faites du mal et nuisez à votre santé. Mieux vaut, à partir du moment où vous les avez identifiées, éviter ces situations tendues et vous préparer à réagir sainement, loin de toute rancœur, allant jusqu’à pardonner pour vous libérer de manière égoïste.
L’intelligence émotionnelle vous invite aussi à ne pas chercher la perfection qui n’existe pas, car cela revient à éprouver un sentiment tenace d’échec qui ne peut que vous décourager. Habituez-vous à séparer vos idées des faits pour entrer dans le cercle vertueux des pensées positives.
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