Femme active : plutôt jongleuse, équilibriste ou résignée ?

Selon ses aspirations, son histoire familiale, son éducation, la femme est sans cesse confrontée à des dilemmes. Elle tranche plus ou moins entre vie de famille et carrière, et  s’accommode en essayant de ressentir ni culpabilité ni jugement des autres. Célébrée aujourd’hui avec la Journée de la Femme, cette héroïne du quotidien appartient forcément à l’une des 4 catégories ci-dessous. Et vous, à laquelle appartenez-vous ?

La jongleuse

Elle ne veut renoncer à rien mais, pour elle, il y a un temps pour tout. Faire carrière, enfanter, elle sait pertinemment qu’elle ne réussira pas à mener à bien ces objectifs en même temps. C’est celle qui n’hésite pas à faire des pauses. Céline, 35 ans, a ainsi suivi son mari militaire à Tahiti et mis sa carrière entre parenthèses pour donner naissance à un petit garçon. Diplômée de Sciences Po et cadre au Ministère de l’Ecologie, elle a accepté de prendre un congé parental d’un an et demi. Après une coupure qui lui a paru très longue, elle a enfin retrouvé un poste à sa mesure dans le Sud de la France… mais elle sait qu’il lui faudra de nouveau faire des sacrifices en raison des mutations à venir de son conjoint.
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L’équilibriste

C’est sans doute celle qui joue le plus avec le feu… et avec sa santé. Elle a besoin de tout mener de front, en parallèle et ce n’est pas de tout repos. Souvent, elle travaille durant sa grossesse et  reprend son emploi très rapidement. En même temps, elle ne renonce pour rien au monde à sa vie de maman et fait  beaucoup de choses avec sa progéniture. Elle refuse de laisser de côté l’un des aspects de son existence. En général, ses nuits sont courtes.

La « délégante »

Parce qu’elle a la chance d’avoir un entourage proche et aidant, cette femme parvient à tout concilier en déléguant beaucoup : à  un mari partageur, à une nourrice, à des grands-parents… C’est souvent le choix des femmes ministres, cadres dirigeantes ou même chef comme Hélène Darroze qui a élevé seule ses deux filles adoptives et qui déclarait dans Gala en 2013 : «Chaque matin, je conduis mes filles à l’école. Je peux faci­le­ment les reprendre le soir et passer une heure avec elles. Sinon, je suis aidée par une nounou formi­dable, Marion. » Daphné Bürki, la présentatrice de La Nouvelle Edition sur Canal+, n’hésite pas à appeler la nourrice de sa première fille Hedda « l’une des femmes de ma vie ».
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La résignée

Celle-ci a fait des choix. Si elle est bien mère et active dans la réalité, elle a fait une croix sur un aspect de sa vie : elle ne mène pas carrière mais se contente d’un poste à horaires fixes et d’un moindre salaire (parce qu’elle ne veut quand même pas renoncer à travailler) pour pouvoir mener une vie familiale accomplie ; ou bien elle s’occupe peu de ses enfants pour se consacrer quasi-exclusivement à sa vie professionnelle. Christine Lagarde, actuelle présidente du FMI (Fonds Monétaire International) a ainsi avoué dans une interview parue dans Elle, qu’elle n’avait pas élevé ses enfants pendant quelques années. Elle était partie vivre aux Etats-Unis où un poste d’avocate d’affaires associée l’attendait, laissant ses enfants en France.
*Plafond de mère, comment la maternité freine la carrière des femmes, Marlène Schiappa et Cédric Bruguière, octobre 2015, éditions EYROLLES
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Sylvie Marchal, Paris: