La première campagne de publicité en ligne
C’est à l’occasion d’un stage d’études dans la société Technip aux États-Unis que Catherine Barba découvre Le Web. Nous sommes en 1995. Catherine est fraîchement diplômée de l’ESCP et l’euphorisme de la bulle Internet commence à peine. Les entreprises du e-commerce fleurissent et cherchent leur modèle, les investisseurs engagent des millions à l’aveugle. Catherine se prend au jeu et intègre le tout nouveau service Internet de Publicis-Omnicom, agence de communication et d’achat d’espaces publicitaires qui s’appelait à l’époque OMD. Elle découvre et façonne ce tout nouveau métier dont les codes ne sont pas encore établis, et réussit à vendre l’une des premières campagnes de publicité en ligne dans un marché en pleine découverte de son potentiel.
Marc Simoncini et la Web aventure
« Ma vie s’est construite autour de rencontres », dit Catherine Barba pour le magazine Le Figaro Madame, c’est en 1999 qu’elle en fait une qui change sa trajectoire de vie. Marc Simoncini – à l’époque fondateur de la société iFrance (précurseur dans le domaine de l’hébergement Internet ; il créera le site de rencontres Meetic en 2001), lui propose de le suivre dans sa propre Web-aventure. Elle accepte avec enthousiasme, mais une fois iFrance rachetée par Vivendi, Catherine s’ennuie déjà. « Il fallait que je crée ma boîte. C’était comme avoir un enfant : à ce moment-là, c’était une nécessité ».
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Une entrepreneure intrépide sur Internet
En 2004, elle se lance alors de front et sur tous les plans. Malgré sa grossesse, elle monte le portail de shopping Cashstore, un site qui permet aux internautes de récupérer du cash à chaque transaction effectuée sur un e-commerce partenaire. « Je ne le conseille à personne [de créer sa boîte et de faire un bébé à la même période], raconte Catherine. Quand on monte son entreprise, on devient monomaniaque. Or, je devais apprendre à être mère. J’ai découvert qu’il n’y a pas de bonheur obligatoire quand l’enfant arrive. J’ai mis trois ans à trouver mon équilibre. »… D’autant plus que le modèle économique de Cashtore, qui fonctionne par commission, est plutôt bancal et peine à se rentabiliser. Les internautes ne sont pas au rendez-vous.
« Mon angoisse était de voir les charges qui montaient tous les mois, et les revenus qui ne suivaient pas du tout. Il y a des nuits où je me demandais comment j’allais rémunérer tous ces gens qui m’ont fait confiance, qui ont démissionné de leur travail salarié pour me suivre… J’ai eu des moments de solitude », explique-t-elle dans une interview pour le documentaire « We Love Entrepreneurs ».
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Le Catherine Barba Group
Sa force de caractère lui permet de passer le cap. « La génération de mes grands-parents a tout quitté pendant la guerre civile [Catherine est issue d’une famille d’immigrés espagnols]. Cela a forgé mon caractère : je regarde toujours vers l’avant. » Elle revend Cashtore au groupe Plebicom avec 500 000 utilisateurs et 1 200 sites de vente en ligne partenaires, Elle ne perd pas son enthousiasme d’entreprendre et monte Malinea, une agence de conseil en Web marketing, qu’elle revend en 2011 à la société Vente-privée avant de s’envoler de nouveau de ses propres ailes et de monter un nouveau projet en 2012 : le Catherine Barba Group. Elle devient administrateur ou investisseur dans des start-ups innovantes comme Leetchi, French Web, Recommend, Bedycasa, Trendsboard, et Soshape…, marraine de l’Association Nos quartiers ont des Talents, et d’UnionWeb, membre de 100 000 entrepreneurs.
Serial entrepreneure, touche à tout du Web, elle s’enrichit, en fait profiter les petits nouveaux qui débarquent sur le Web, et cette année entre au club des 50 business angels français les plus actifs avec 250 000 euros investis. « Plutôt que d’acheter des tableaux, j’investis dans les startups », aime-t-elle à répéter.
On la retrouve aussi chroniqueuse sur BFM TV et BFM Business, et sur BFM Académie, concours de créateurs d’entreprises en TV et Radio avec Nicolas Doze, élue en 2013 chef de file du groupe de travail « Mobiliser tous les talents pour la création et la reprise d’entreprise » des assises de l’entrepreneuriat sous l’égide de la ministre Fleur Pellerin, et crée en 2014 sur M6 une série de portraits d’entrepreneurs pour promouvoir l’entrepreneuriat en France, co-organise en 2015 la Journée de la femme digitale.
Son conseil de maman : « Je dis à ma fille qu’il n’est pas grave de se tromper. L’important, c’est de faire. » (interview pour le Figaro Madame).
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Publications de Catherine Barba
« Shopping en ligne, même pas peur ! » aux Editions carnets de l’Info.
« L’étude 2020, la fin du e-commerce… ou l’avènement du commerce connecté ? » en association avec la Fevad et la DGCIC.
« Le Magasin n’est pas mort ! » avec le soutien de la Fevad (Fédération du e-commerce et de la vente à distance) le Ministère de l’Économie et des Finances (France) et Banque populaire.