520 000 femmes cadres
contre 1.2 million d’hommes

Ces chiffrent qui émanent de l’Insee e 1 260 000 hommes montrent que le nombre de femmes cadres a plus que doublé en 30 ans pour représenter un 1/3 des cadres. Très souvent dans des postes administratifs elles perçoivent un rémunération inférieure de 21% à celle des hommes. Elles sont moins nombreuses à encadrer une équipe, et encore moins dirigeant d’entreprise ou membre d’un conseil d’administration. Les stéréotypes ont la vie dure, la femme serait moins disponible, moins impliquée et moins mobile. Il est évident qu’une meilleure mixité serait un atout au moment où l’entreprise doit être compétitives au regard des critères des agences de notation internationales. On diversifie les recrutements, on rattrape le niveau des salaires, on ouvre l’accès à des responsabilités avant ou après la maternité…autant d’actions menées pour changer pratiques et comportements hérités d’entreprises faites par les hommes et pour les hommes.
Mais les destins d’exception de certaines femmes et le fait que les filles ont souvent des parcours universitaires plus brillants que les garçons ne doivent pas masquer qu’une seule femme sera bientôt PDG d’une entreprise du CAC 40 : Isabelle Kocher prendra la direction d’ENGIE (ex-GDF-SUEZ) en 2016, et seules 5 femmes occupent des postes-clés à la direction générale de ces mêmes entreprises.
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Les femmes « haut placées » militent pour l’équité

Ainsi, même si de plus en plus de femmes atteignent les sommets, leur parcours est souvent semé d’embûches et elles souvent dû faire doublement leurs preuves et consentir de gros sacrifices. Le mot resté célèbre de Françoise Giroud selon lequel « L’égalité sera atteinte le jour où l’on nommera une femme incompétente à un poste à responsabilité » est donc toujours d’actualité. Ces femmes « haut placées » n’en oublient pas pour autant leurs consœurs et militent souvent activement pour augmenter leur nombre aux postes décisifs et pour une égalité des salaires à responsabilités égales, ce qui est loin d’être atteint. Le modèle à la peau dure du chef de grande entreprise issu d’une des écoles de l’élite de la nation ne devrait plus en théorie barrer la route aux femmes de talents puisqu’elles occupent souvent… les premières places des concours, à l’instar de Françoise Chandernagor, major de l’ENA dès… 1968.
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La femme est l’avenir de l’entreprise

Toutefois, si les très grosses entreprises françaises semblent encore une chasse gardée difficile à pénétrer, les dirigeants de startups au destin fulgurant, souvent des trentenaires brillants et pleins d’imagination, accueillent volontiers des femmes dans leur sérail, pour autant qu’elles aient les qualités nécessaires : créativité, originalité, compétences variées, capacité d’adaptation, autant de vertus indispensables dans la compétition économique mondialisée d’aujourd’hui. En effet, chaque problème posé exige aujourd’hui des approches différentes, parfois contradictoires pour être résolu efficacement. Alors que les hommes se gargarisent souvent de théorie et de spéculations intellectuelles, les femmes – si brillantes soient-elles – embrassent volontiers une approche active, plus terre-à-terre et n’excluent pas a priori leur part émotionnelle et leur intuition pour les assister dans leurs choix. L’égalité au sein de l’entreprise n’est donc plus seulement un combat juste, mais une nécessité dictée par l’indispensable performance, condition-même de la survie de l’embarcation. Avec sa capacité naturelle à explorer des pistes inédites, la femme est l’avenir d’une entreprise… qui lui offrirait toute sa place.
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Les femmes qui dirigent des entreprises (liste non exhaustive)

Christine LagardeDirecteur du Fond Monétaire International
Anne Lauvergeon, ex présidente d’Areva
Mercedes Erra, présidente Exécutive d’Havas
Mireille Faugère, directrice Générale d’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris
Marie-Laure Sauty de Chalon, Présidente Directrice Générale du site Auféminin.com
Nathalie Collin, directrice générale du groupe Nouvel Observateur
Brigitte Cantaloube, directrice générale de Yahoo! France
Laurence Boone, économiste la Bank of America et membre du conseil d‘administration de Pinault-Printemps-la Redoute
Esther Duflo, économiste franco-américaine au sein de l’administration Obama
Dominique Reiniche, présidente Europe du groupe Coca-Cola Company
Clara Gaymard, ex-présidente de General Electric France
Isabelle Ealet, une des trois responsables de la Securities division de Goldman Sachs
Véronique Cayla, présidente d’Arte France
Delphine Ernotte-Cunci, ex directrice générale d’Orange, Présidente de France Télévision
Patricia Barbizet, directrice financière du groupe Kering, administrateur d’Air France-KLM, Bouygues, Kering, TF1, Total