Pour avoir du sens et être pérenne dans les stratégies des entreprises, l’intelligence artificielle doit être liée à un objectif précis, organisationnel ou technologique : c’est à ce titre qu’elle apportera de la valeur à l’environnement dans lequel elle est intégrée.
Elle est omniprésente et investit nos smartphones, nos ordinateurs, nos voitures et, de manière générale, notre quotidien : l’intelligence artificielle représente un marché à la croissance fulgurante et aux investissements exponentiels, notamment en provenance de la Chine et des États-Unis.
De nécessaires objectifs à atteindre
Mais l’intelligence artificielle pour l’intelligence artificielle n’a aucun sens : son déploiement doit être connecté à un objectif précis pour l’entreprise. Qu’il s’agisse d’améliorer les opérations internes à l’intention des collaborateurs ou d’apporter de nouveaux services aux clients et les fidéliser, les entreprises doivent bénéficier d’une vision claire de l’objectif – organisationnel ou technologique -, à atteindre. Et ce, dès la phase de conception du projet.
Ces objectifs doivent être assortis des indicateurs de performance et des moyens de mise en œuvre pertinents. Pour les équipes informatiques, il sera essentiel d’adopter un point de vue métier en travaillant de concert avec les experts concernés. Car ce sont bien ces derniers qui sont demandeurs en matière d’intelligence artificielle. Production, marketing, équipes commerciales, R&D… Pour créer de la valeur, ces différentes entités émettent des demandes formalisées : c’est en prenant en compte qu’il sera possible de démarrer une phase de conception pour atteindre les objectifs selon les indicateurs de succès établis et l’organisation apte à y parvenir.
Une technologie qui va bien au-delà des usages actuels
Force est de constater que malgré les demandes métiers et organisationnelles de l’entreprise, l’intelligence artificielle reste encore bloquée au niveau zéro de ses possibilités. L’exemple le plus fréquent : la mise en place de chatbots. Cette dernière entend répondre à la volonté de digitalisation de la relation client, mais y parvient-elle vraiment ?
L’intelligence artificielle vise à définir des programmes informatiques ou des machines présentant un raisonnement ou un comportement humain. Actuellement, elle demeure à son niveau “faible”, en cherchant à simuler une intelligence, en reproduisant une liste d’actions programmées en amont par l’homme, et non, de manière “forte”, en simulant un comportement humain assorti de conscience et de sentiments.
Il est pourtant possible, et souhaitable, de dépasser la simple mise en place de questions et réponses automatiques. Des usages forts existent dans des secteurs innovants tels que la santé, l’industrie, la finance et le retail. L’intelligence artificielle va bien au-delà des opérations décrites plus tôt : pour permettre le développement de nouveaux services, elle doit être interconnectée avec des données, des objets et applications existantes pour apporter de la valeur à son environnement. Mais pour cela, il est primordial de définir des cadres de fonctionnement permettant de développer, d’intégrer et d’interfacer l’IA aux processus que l’on souhaite optimiser.
Design Thinking et agilité au service de l’innovation
Et c’est en procédant par itérations, en répétant les mises en production et en retenant de ses erreurs, que l’entreprise pourra propulser l’intelligence artificielle dans le futur, jusqu’à arriver à une solution finale fiable, intuitive et opérationnelle, dans une logique de “Design Thinking”.
Tester, analyser, recommencer, modifier est le propre de l’itératif pour réussir à mettre au point une solution qui convienne aussi bien aux intervenants. Ce processus doit permettre d’augmenter la productivité mais aussi d’améliorer l’expérience utilisateur aussi bien pour les collaborateurs que pour les clients. D’où l’intérêt de fixer des objectifs en lien avec les métiers : déployer l’intelligence artificielle sans les définir n’est pas viable en termes organisationnels ou financiers. Il s’agit à vrai dire du meilleur moyen pour que le projet n’aboutisse jamais et reste à jamais bloqué au niveau de la DSI.
Il est temps de dépasser les usages faibles de l’intelligence artificielle. Les standards et les services du cloud, associés à une expertise métier, sont la clé de cette agilité au service d’une innovation perpétuelle. Avec eux, il est possible de propulser l’intelligence artificielle dans le traitement des données en masse, et de lui permettre de faire ce que l’humain ne sait pas faire ou ne pourrait pas faire de manière intelligente. Dès lors, l’intelligence artificielle n’aura plus de limites.