Plusieurs classements sont sortis récemment pour mettre en lumière les femmes les plus influentes dans le secteur des technologies en France (collectif Sista, Forbes …). Voici notre listing (non exhaustif) des femmes entrepreneures inspirantes de la French Tech.
Aude Guo, éleveuse d’insectes, codirigeante d’InnovaFeed, protéines d’insectes pour l’alimentation animale et végétale.
Aude Guo, née à Pékin, elle part à 11 ans vivre en France avec ses parents où elle suit des études d’ingénieur. Elle crée son entreprise en 2016 en association avec Clément Ray, Guillaume Gras et Bastien Oggeri. Innovafeed spécialisée dans la culture de protéines d’insectes pour l’alimentation animale et végétale, possède deux usines en France dans le Nord et dans la Somme. L’entreprise a récemment levé 140 millions d’euros pour se développer aux États-Unis.
Audrey Bourolleau : dirigeante d’Hectar, la plus grande école d’agriculture du monde
@A_Bourolleau, de l’Élysée à l’agriculture
Diplômée de l’école supérieure de commerce de La Rochelle, Audrey Bourolleau évolue dans différents domaines avant d’intégrer le secteur du vin, au poste de directrice du syndicat des Côtes-de-Bordeaux puis au poste de déléguée générale de Vin et Société. Ces fonctions lui vaudront la qualité de « femme de l’année 2014 » par la Revue du Vin de France. C’est en 2017 qu’elle entame un tournant professionnel en intégrant « La Transition », un mouvement citoyen qui choisit de soutenir Emmanuel Macron à la présidentielle de 2017. Elle rejoint l’équipe de campagne du futur président, puis l’Élysée, à la fonction de conseillère agriculture, pêche, forêt & développement durable.
En 2019, Audrey Bourolleau quitte la politique et fonde Hectar, une école d’agriculture ouverte à tous, basée dans les Yvelines, un projet en partie financé par Xavier Niel.
Chloé Hermary, codirigeante d’Ada Tech School, École d’apprentissage du code informatique pour tous
@ChloeHermary, le code informatique féministe
À la fin des années 2010, Chloé Hermary 25 ans diplômée et déjà solidement ancrée dans le monde professionnel, revendique plusieurs expériences de stages dans des entreprises de la finance et de la bijouterie aux États-Unis. Pourtant, elle ne sait toujours pas quelle tonalité donner à sa carrière. Elle s’intéresse à l’entrepreneuriat et aux apprentissages alternatifs. Au cours de ses mois de réflexion, elle rencontre par hasard Yannick François, un développeur expérimenté. Ensemble, ils construisent une méthode d’apprentissage du code informatique : la méthode Simplon. En 2019, ils s’associent pour l’appliquer concrètement et fondent Ada Tech School, une école féministe et alternative d’apprentissage du code, ouverte à tous (hommes et femmes).
Aujourd’hui, l’école éligible au CPF forme 60 personnes en simultané. Ada Tech School a levé 3 millions d’euros pour accélérer son développement.
Delphine Groll, codirigeante de Nabla, application gratuite dédiée à la santé des femmes
@delphinegroll un projet de femme pour les femmes
Delphine Groll connue dans l’écosystème parisien pour ses postes de responsable du développement commercial et de la communication auprès de noms comme MyLittleParis et AuFéminin, porte son propre projet entrepreneurial, Nabla, une « safe place » pour les femmes. Cette application, un moyen d’échanger en direct avec des professionnels de santé, offre aussi un espace pour tenir un journal de suivi, pour conserver ses données médicales, ainsi qu’une rubrique d’accès à des contenus médicaux personnalisés.
Pour ce projet, Delphine Groll s’est associée à Alexandre Lebrun et Martin Raison. D’autres personnalités participent, notamment Yan LeCun (directeur du laboratoire de l’IA Facebook France) et Megan Mahoney (directrice du département de médecine générale à Stanford), qui intègrent le comité scientifique de l’entreprise. La startup créée en 2019 a levé 17 millions d’euros en 2021.
Fanny Prigent, codirigeante d’EachOne, formation et recrutement des réfugiés
@eachOne_co startup à impact
Diplômée de Sciences Politiques en 2011, Fanny Prigent commence sa vie professionnelle au sein du cabinet Accenture. Elle y développe les sujets de la diversité en entreprise. 5 ans plus tard, elle quitte la France pour la Malaisie, et rejoint l’ONG Urban Refugees dédiée à l’amélioration de la vie des réfugiés. C’est à cette période qu’elle décide de créer sa propre entreprise. « Pour s’intéresser aux enjeux de diversité et d’inclusion à grande échelle, il faut se doter de moyens et de beaucoup de pragmatisme », a-t-elle déclaré aux médias (Source : Les Échos). Fanny Prigent s’associe à deux personnalités d’ores et déjà engagées sur ces sujets, Théo Scubla et Maxime Baudet.
À ce jour, EachOne a déjà intégré plus de 2000 personnes auprès d’une vingtaine de grands groupes, l’objectif étant de former et de placer 10 000 personnes d’ici 2025 et 100 000 en 2030.