Laurent Berger : le syndicaliste le + puissant de France cède sa place

Laurent Berger ( crédit photo Depositphotos) btejedor )

Laurent Berger (crédit Photo Depositphotos btejedor )
En faisant plusieurs déclarations durant la réforme des retraites, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a obtenu l’attention des médias. Il est aujourd’hui tellement reconnu que la CFDT a enregistré 27 000 adhérents supplémentaires en quelques mois à peine. (Source Le Figaro.) Qui est le syndicaliste le plus célèbre de France ? Voici le parcours de Laurent Berger.

Laurent Berger, fils d’ouvrier

Laurent Berger, né en 1968 à Guérande fils d’un ouvrier qui travaille sur les chantiers de l’Atlantique et d’une mère auxiliaire de puériculture, s’intéresse rapidement à la politique. Il adhère à la CFDT dès le début de ses études à l’Université de Nantes où il suit le cursus Histoire. En 1991, alors qu’il n’a que 23 ans, il entre à la Jeunesse Ouvrière Chrétienne* comme permanent, et en devient rapidement le secrétaire général (1992 – 1994).
*La Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC) est une association catholique regroupant des jeunes issus du milieu ouvrier. Elle est considérée comme politiquement de gauche.

La volonté d’aider les chômeurs de longue durée

A l’issue de ses études et après quelques remplacements comme professeur d’histoire-géographie, Laurent Berger entre dans une période de chômage de 6 mois. Est-ce cette expérience qui le mène à devenir travailleur social ? Quoiqu’il en soit, il rejoint une association de Saint-Nazaire consacrée au retour à l’emploi de personnes allocataires du RMI, au chômage de longue durée. Salarié de l’association, il crée une section syndicale de la CFDT avant de devenir délégué du personnel.
Cette expérience le propulse sur le devant de la scène syndicale. En 1996, Laurent Berger intègre l’union locale CFDT de Saint-Nazaire pour analyser les problématiques d’emploi des jeunes. Elu en 2003 secrétaire général de l’union régionale CFDT des Pays de la Loire, il intègre le Bureau national du syndicat.

Une évolution galopante au sein de la CFDT

Ses postes évoluent au sein de la CFDT, il est entre autres élu à la commission exécutive confédérale et sera négociateur de la CFDT à l’assurance-chômage sur les questions de l’emploi des jeunes. En 2012, Laurent Berger est nommé secrétaire général adjoint de la CFDT dont il devient secrétaire général après la démission de François Chérèque. Il est réélu en 2014 secrétaire (avec 98,31 % des voix) et en 2018 (avec 90 % des voix).
En 2019, Laurent Berger devient Président de la Confédération européenne des syndicats. Unique candidat à sa propre succession de secrétaire général de la CFDT, il est réélu avec 96,68 % des voix et à 100 % des voix par les membres du bureau national.

Début 2023, Laurent Berger représente la CFDT au sein de l’intersyndicale nationale qui lutte contre le projet de réforme les retraites. « Nous sommes dans une grave crise démocratique », a-t-il déclaré dans les médias. Cette phrase lui vaudra les foudres de la ministre du Travail à l’origine de la réforme, Elisabeth Borne.
Malgré tous les bruits qui courent et les ambitions qu’on lui prête, Laurent Berger nie avec fermeté avoir un avenir politique et vouloir continuer sa mission à la tête de la CFDT. Pourtant il va céder sa place le 21 juin prochain à Marylise Léon, Secrétaire générale adjointe de la CFDT depuis
Il publie également un ouvrage intitulé « Un impensé politique » et se déclare prêt à faire barrage au Front National lors des prochaines présidentielles.
Sources : https://www.lefigaro.fr/conjoncture/retraites-la-cdft-ne-fera-pas-des-manifestations-pendant-six-mois-previent-laurent-berger-20230411
https://fr.wikipedia.org/wiki/Laurent_Berger

Christelle Ibach, Rédactrice pour Cadre Dirigeant Magazine, Strasbourg: Christelle Ibach, dirigeante d’une agence éditoriale spécialisée dans l’actualité fiscale, la finance et la gestion, correspondante pour la presse écrite et fondatrice du web média Tendance Entreprise, elle s’intéresse de près à l’entrepreneuriat et aux nouveaux modèles économiques.