Loi Descrozaille, vers une réinvention des pratiques pour les enseignes ?

Loi Decrozaille Depositphotos_Madrabothair

Loi Descrozaille. Depuis le 1ᵉʳ mars, la loi Descrozaille, qui s’ajoute à la loi Egalim, régule les pratiques commerciales entre fournisseurs et distributeurs. Elle impose notamment un plafond de 34 % sur les promotions des produits de droguerie, parfumerie et hygiène (DPH). Cette mesure, visant à protéger les petites et moyennes entreprises (PME) et à leur permettre de mieux concurrencer les grandes surfaces, présente des défis mais ouvre aussi des perspectives intéressantes pour le secteur.

Loi Descrozaille : des changements importants pour les fabricants

Les fabricants doivent désormais réévaluer leurs stratégies promotionnelles et de différenciation. Pour attirer les consommateurs, ils doivent explorer des méthodes nouvelles comme la personnalisation des offres. Cette situation pousse les commerçants à innover et à adopter une nouvelle approche envers les clients. La loi vise à équilibrer les pratiques commerciales, souvent dominées par les grandes marques avec leurs promotions massives, permettant ainsi aux PME de concurrencer avec des remises plus régulées et attractives.

Faire des promotions un outil stratégique et durable

Il est crucial de transformer les promotions en un levier stratégique et durable. Plutôt que de se concentrer uniquement sur des réductions de prix temporaires, les entreprises devraient envisager des promotions offrant une valeur ajoutée durable, comme des programmes de fidélité, des expériences client exclusives ou des partenariats. En adoptant une approche plus globale de la promotion, les entreprises peuvent créer des relations plus profondes avec leurs clients, renforcer leur fidélité et favoriser une croissance durable à long terme, tout en réduisant l’impact sur leurs marges bénéficiaires.

Loi Descrozaille : réinventer les pratiques commerciales

La loi Descrozaille présente un défi important pour les détaillants, mais aussi une occasion de repenser leurs pratiques commerciales de manière plus durable et innovante, tout en favorisant une concurrence équitable et en protégeant les petits producteurs. Dans ce contexte, il est crucial d’adopter une approche stratégique et ciblée pour optimiser l’expérience client. L’ultra-personnalisation devient essentielle pour les marques cherchant à maintenir leur avantage concurrentiel dans un environnement en constante évolution. Ces changements poussent les annonceurs à adapter leur stratégie d’entreprise pour rester en phase avec les attentes toujours changeantes des consommateurs.

Maximiser l’expérience client avec une approche stratégique et personnalisée

Les promotions stimulent les ventes tout en répondant aux exigences légales et aux besoins économiques des consommateurs. Cependant, elles peuvent nuire à l’image de marque et à la valorisation de l’innovation produit. Dans cette ère de sur-promotion, les consommateurs sont rarement fidèles à une marque, attirés avant tout par les prix les plus avantageux. La loi peut donc être bénéfique pour les fabricants en les incitant à rechercher la préférence de marque par le biais d’outils adaptés. Une approche stratégique et personnalisée est essentielle pour maximiser l’expérience client et fidéliser les consommateurs, tout en restant compétitif dans un marché en constante évolution. Loi Descrozaille, une réinvention des pratiques des enseignes ?
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Romain Charles, CEO de Lucky cart: Diplômé de Skema Business School, il a exercé les fonctions de Directeur Commercial de Maybelline Garnier chez L’Oréal, en charge des négociations et du management de la force de vente. Membre du board de Procter & Gamble pour la France et le Bénélux, comme directeur de la division « Fabric & Home Care » il a managé les équipes Trade Marketing, Marketing, Finance et Logistique.