La procrastination a de multiples causes
Le mot procrastination vient du latin pro « en avant » et crastinus « du lendemain » correspond à une tendance à remettre vos actions au lendemain. Ce phénomène concerne tous les domaines, et tout le monde à des degrés plus ou moins forts, avec des causes et des explications variables. Elle dépend de l’âge, d’une manière générale nous n’aimons pas faire nos devoirs que ce soit à l’école ou en tant qu’adulte. Certains se disent « dépassés » par l’ampleur des tâches à accomplir et ne pas savoir par où commencer, d’autres expliquent leur réaction par la multitude des distractions et sollicitations médiatiques et numériques, autant de refuges et d’alibis pour échapper à ses devoirs. Une autre explication liée en partie à la précédente serait notre propension à rechercher une gratification immédiate plutôt qu’à long terme. La procrastination trahit souvent une forme d’anxiété qui pousse à retarder le moment d’affronter une épreuve ou une difficulté, ou bien une propension à minimiser l’importance et l’urgence d’un projet, la peur du changement pour une action ou un événement qui va bouleverser nos habitudes, ou encore le perfectionnisme, le désir d’éviter l’échec…
La procrastination et la confiance en soi
Dans son ouvrage « Procrastination : pourquoi remet-on à demain ce qu’on peut faire aujourd’hui ? » Piers Steel émet la règle selon laquelle elle est inversement proportionnelle à la confiance en soi et à la valeur de la tâche. Plus le temps dont vous disposez pour effectuer l’action est long, plus vous avez tendance à repousser son l’exécution. Des chercheurs allemands ont mis en évidence qu’il était plus difficile de s’attaquer à des tâches abstraites que concrètes. Vous vous laissez aller à la procrastination si vous vous sentez submergé dans vos émotions, dans les informations à votre disposition ou dans votre temps.
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La procrastination
pénalise la productivité
Les français pratiquent volontiers la procrastination, pour 1 sur 2 une fois de temps en temps, souvent pour 2 sur 10 et systématiquement pour 7% d’entre eux. Que ce soit dans la vie privée ou la vie professionnelle, le français remet à plus tard tous types de tâches qu’elles soient longues, courtes, répétitives ou jugées inintéressantes. Cela recouvre des actions touchant le ménage (1 sur 2), un rendez-vous chez un médecin (3 sur 10), un coup de fil à un parent(2 sur 10), ou faire sa déclaration d’impôts ou des achats de cadeaux. Dans le travail 3 actifs sur 10 repoussent jusqu’au dernier moment les démarches administratives ou les obligations professionnelles telle remplir des feuilles de temps ou des notes de frais, le classement des dossiers, les procédures administratives et le reporting sont les tâches les plus repoussées. 1 procrastinateur sur 2 reconnait que sa réaction de différer dans le temps lui fait rater des opportunités comme une promotion ou un entretien de recrutement tandis que 3 sur 10 admettent avoir échoué à cause de leur propension à procrastiner ! La procrastination pénalise la productivité.
Les solutions
pour combattre la procrastination
Environ 8 sur 10 procrastinateurs réguliers s’habituent à leur comportement et l’acceptent quand 1 sur 2 procrastinateurs occasionnels considère son travers comme un handicap et une nuisance. La première étape est de reconnaître que vous procrastinez, ensuite vous devez éviter toute distraction telle que vérifier vos e-mails ou votre compte Linkedin et vous donner comme objectifs des tâches simples, concrètes, et gratifiantes. Pour lutter contre cette tendance, le sondage met en évidence des solutions dont la plus importante passe par la gestion du temps. La moitié des sondés admet se fixer une limite de temps pour exécuter certaines tâches, un sur dix compte sur la pression du conjoint ou du supérieur hiérarchique. Une majorité des personnes interrogées estiment que sans procrastination elles seraient plus heureuses.
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Enquête réalisée en ligne du 27 au 28 avril 2016 sur la base d’un questionnaire rédigé par BlackLine et Opinion Way auprès d’un échantillon de 1004 personnes dont 60% d’actifs.
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