Le système de retraite par répartition à bout de souffle
En France, le système de retraites est basé sur le principe de la répartition. Les cotisations des actifs payent les pensions des retraités. Ce système comporte de nombreux régimes spéciaux L’Arcco et l’Agirc, les caisses des retraites complémentaires de 11 millions de salariés et de cadres du privé sont au bord de la banqueroute. Leur déficit dépassera les 10 milliards d’euros en 2017. Les partenaires sociaux se sont réunis pour trouver des solutions. Patronat et syndicats ont échoué. Ils doivent se revoir le 13 mars. Moins de cotisants ne peuvent plus payer plus de retraités. Trois solutions sont possibles : soit on fait payer les actifs, soit on demande un plus aux entreprises, soit on rogne les pensions versées, soit ion fait un peu des 3. Quelle que soit la réforme, e pouvoir d’achat des retraités va baisser. Une croissance au plus bas, un chômage fort et un allongement de la durée de vie , voilà un cocktail dangereux. La pension moyenne en France est de 1216 euros. 10% des retraités touchent moins de 521 euros par mois.
600 retraites de base, plus de 6 000 retraites complémentaires !
Ce système comporte de nombreux régimes spéciaux. Depuis les années 1990 diverses réformes l’ont modifié. Il existe en France plus de 600 régimes de retraite de base, et plus de 6 000 régimes de retraites complémentaires. Le secteur privé ajoute à la retraite de base servie par la CNAVTS des retraites complémentaires, versées par des organismes relevant de l’Agirc et de l’Arrco, et des retraites-chapeaux. Les régimes autonomes des artisans, commerçants, professions libérales, ainsi que la mutualité sociale agricole. Le secteur public a 3 systèmes, celui des fonctions publiques territoriale et hospitalière, les fonctionnaires d’État, sans caisse, l’Etat paye les pensions de base. Les régimes spéciaux de retraite notamment à la SNCF, à la RATP et à EDF-GDF, réformés en 2007. La retraite des fonctionnaires territoriaux, hospitaliers et d’État ne tient pas compte des primes. Des régimes facultatifs par capitalisation existent comme la PREFON. Il existe aussi des dispositifs facultatifs, reconnus ou organisés par l’État, tous par capitalisation, souscrits de façon individuelle, plans d’épargne retraite populaire (PERP) pour les salariés du régime général, et dans un cadre professionnel : PERCO et Plan d’épargne retraite entreprise pour les salariés du privé, contrats Madelin pour les professions indépendantes…
Comment se préparer sa retraite
La retraite par capitalisation peut être une solution mais elle comporte aussi des risques. On accumule un capital qui financera une pension en plus de la retraite par répartition. Les sommes mises en réserve hier financent les pensions d’aujourd’hui, celles d’aujourd’hui financeront les pensions de demain. le système libre ou obligatoire doit assurer à chaque génération des revenus proportionnels aux montants épargnés et à la rentabilité des placements faits, dans le cadre d’une capitalisation avec un aléa sur le revenu. De toutes façons, pour compléter le système obligatoire aujourd’hui en panne, chacun doit épargner sous la forme de son choix : un patrimoine, des dépôts bancaires, un bien immobilier, une assurance vie, des fonds de placement… A chacun de prévoir sa retraite. Certains pays ont mis en place un système de retraite obligatoire par capitalisation. Aux États-Unis, la capitalisation des retraites américaines repose sur un plan qui défiscalise en partie les sommes investies pour la retraite par les employés ou les travailleurs indépendants avec les risques des crises financières.
L’âge légal de la retraite est de 62 ans sauf…
On peut partir à la retraite à partir d’un âge qui varie en fonction de différents critères (date de naissance, incapacité, handicap, carrière longue…). On peut prendre la retraite de manière anticipée si on est atteint d’une incapacité permanente d’au moins 80% ou d’un handicap de niveau comparable, si on est reconnu travailleur handicapé, ou si on peut bénéficier d’un départ anticipé pour carrière longue. Le départ à 60 ans est possible si on est né avant le 1er juillet 1951. Un départ anticipé est également possible dès l’âge de 60 ans si on justifie de la durée d’assurance nécessaire pour le taux plein, et d’une durée d’assurance de 5 trimestres minimum à la fin de l’année de ses 20 ans (ou 4 trimestres dans l’année des 20 ans si on est né au cours du dernier trimestre). On peut s’arrêter à 60 ans (quelle que soit votre date de naissance) si on justifie d’une incapacité permanente d’au moins 10% liée à la pénibilité du travail.
Départ à la retraite entre 60 ans et 4 mois et 62 ans
Pour l’instant, en l’état de la législation, les règles sont les suivantes. Ceux qui sont nés à partir du 1er juillet 1951 voient l’âge de départ varier en fonction de leur date de naissance. Ceux qui sont nés entre le 1er juillet 1951 et le 31 décembre 1951 peuvent prendre leur retraite à 60 ans et 4 mois, soit un départ possible à partir du 1er novembre 2011; ceux qui sont né en 1952, le peuvent à 60 ans et 9 mois, soit un départ possible à partir du 1er octobre 2012 ; ceux qui sont nés en 1953, à 61 ans et 2 mois, soit un départ possible à partir du 1er mars 2014 ; ceux qui sont nés en 1954, à 61 ans et 7 mois, soit un départ possible à partir du 1er août 2015, et ceux qui sont nés en 1955, à 62 ans, soit un départ possible à partir du 1er janvier 2017