Romain Gérardin-Fresse, du Cabinet GFK Conseils-Juridis, réinvente le conseil personnalisé haut de gamme

CDM : Quels sont les services proposés par votre cabinet, et comment vous démarquez-vous de vos confrères ?

Romain Gérardin-Fresse : Notre approche est globale. Selon ce que requis par nos clients, nous intervenons soit en qualité de conseil visant à donner notre approche sur une problématique particulière (litige, contentieux fiscal,..), soit sur la simple base d’un élément défaillant, sans que pour autant l’origine en ait été préalablement déterminée par le dirigeant.
Dans le second cas, nous débutons notre mission par auditer intégralement le circuit économique, en détaillant le mécanisme d’approche initiale, les différents rouages, et l’interaction entre les différents acteurs. La survenance d’un problème structurel peut souvent résulter d’un mauvais choix réalisé en amont, qui a par la suite induit une chaîne de conséquences ayant in fine un impact lourd.

CDM : Le choix de vous étendre à l’international a été une véritable stratégie de gestion ou une opportunité que vous avez saisie ?

Romain Gérardin-Fresse : En réalité ce fut les deux. Nous avons une clientèle assez hétéroclite, principalement composée de personnalités publiques, de dirigeants de structures de taille intermédiaire ou de grands groupes, et de particuliers fortunés qui regardent la gestion de leurs actifs, immobiliers ou valeurs mobilières, avec attention. Bien évidemment, ils sont ou ont été accompagnés par de grands noms du conseil.   Mais ce type de clientèle haut de gamme est un écosystème à part entière. Essentiellement par la recommandation d’un proche ou d’un partenaire en affaire à qui nous avions apporté satisfaction, nous avons été amenés à être sollicités pour un œil neuf sur une problématique ancienne, à laquelle nous avons apporté une solution nouvelle ou complémentaire. Une nouvelle relation d’affaire était née.
Nous avons alors été progressivement sollicités pour les accompagner et les conseiller sur l’ensemble de leurs affaires, notamment sur leurs actifs à l’international. C’est ainsi que nous nous sommes retrouvés à superviser une transaction immobilière en Floride, diriger la coordination juridique d’une d’un programme de promotion immobilière haut de gamme à Bali, conduire la restructuration d’une multinationale de l’évènementiel à Dubaï, poser les jalons d’une joint-venture dans le Caucase, conseiller le gouvernement d’un pays d’Afrique ou encore à auditer une chaîne de restauration internationale de luxe. Cette mécanique d’inter-entrainement a été une véritable bénédiction, moteur de croissance pour GFK CONSEILS-JURIDIS.

CDM : La fulgurance de votre succès n’a-t-elle pas suscité de l’envie de la part de vos confrères ?

Romain Gérardin-Fresse : La question est pertinente. Notre philosophie est de tenter de travailler en complémentarité et non en opposition avec les autres professions du conseil, évidemment dans le strict objectif de concourir aux intérêts de notre client.
En cela, nous travaillons de concert avec de grands cabinets d’audit et d’expertise comptable, des cabinets d’avocat spécialisés et réputés dans des domaines spécifiques, et même des Études notariales et d’Huissiers de Justice.
J’ai, à titre personnel, tissé des liens amicaux particuliers avec certaines de nos relations. Je considère d’ailleurs qu’une équipe bien constituée peut permettre une optimisation des services proposés. Hélas, comme tout concurrent, nous ne pouvons pas exclure que notre réussite puisse induire que d’autres nourrissent une certaine jalousie. Mais je me plais à croire que c’est sans doute très marginal.

CDM : Comment envisagez-vous cette année 2019 ?

Romain Gérardin-Fresse : Nous n’avons pas à rougir de ce qu’augure cette année à venir et nos équipes s’en réjouissent. Nous allons continuer d’accroitre notre aire d’influence et d’optimiser nos services afin que notre clientèle soit pleinement satisfaite. Notre cabinet est également fortement impliqué dans la responsabilité sociétale et environnementale, car je suis intimement persuadé que les pouvoirs publics ne peuvent plus, seuls, répondre à la demande de financement des projets socio-culturels ou humanitaires. Il est donc primordial que des acteurs privés prennent la relève. C’est ce qui m’a poussé à rejoindre le Mouvement pour une Économie Bienveillante, fondé par Clara GAYMARD, membre du Conseil d’Administration de Veolia, Danone, Bouygues et LVMH, et Gonzague de Blignières, Président du directoire de Barcalys Private Equity France.  Comme j’aime à le répéter, des mécanismes fiscaux existent, a l’instar de la Loi Alliagon qui a vu le jour en Août 2003 et qui favorise le mécénat d’entreprise.  Nous allons lancer une campagne de sensibilisation auprès de nos clients, en promouvant le soutien à quatre grands projets qui nécessitent une aide financière importante.  Nous les conseillerons au mieux, aux fins qu’ils puissent allier stratégie d’investissement et utilité publique.

Andre Litali, rédacteur de contenus éditoriaux et commerciaux chez Cadre Dirigeant Magazine, Paris: