Selon une étude du cabinet de recrutement Hays menée sur les tendances des salaires en 2014*, les rémunérations des cadres dirigeants en France vont peu progresser en 2014. Ce seront les ETI (entreprises de taille intermédiaire) qui vont être la principale source de recrutement, tandis que les profils recherchés seront de plus en plus spécialisés.

Le salaire, mais pas que cela

Pour le cabinet Hays l’individualisation des rémunérations est un moyen d’attirer et de garder les compétences clefs sur un marché de l’emploi plus tendu et très compétitif au niveau international. Les leviers pour attirer les candidats ne sont plus uniquement les aspects de rémunération, mais également l’équilibre vie personnelle et vie professionnelle, ou des éléments de rémunérations plus attractifs telles que la prise de participation au capital de l’entreprise.

Autre constat : la moyenne d’âge des nouveaux directeurs a baissé et cette nouvelle génération est sensible, plus précocement, aux implications dans le capital de l’entreprise qu’ils vont rejoindre. L’objectif des DRH et des PDG est de recruter et de fidéliser le personnel compétent, en harmonisant également les intérêts des cadres avec ceux des actionnaires et de les impliquer dans la réalisation d’objectifs commerciaux et financiers conformes à la feuille de route classique d’un cadre supérieur.

Profils spécialisés demandés

Si les recrutements de cadres supérieurs et de cadres dirigeants sont en baisse dans le monde, l’étude du cabinet Hays montre qu’il y aura en 2014 au contraire une augmentation des recrutements de fonctions clefs par les entreprises de taille moyenne (ETI) en France. Les grandes entreprises ont cependant ralenti le volume d’embauches au niveau des fonctions « corporate » pour les transférer sur des filiales ou des métiers d’experts.

Certains secteurs ou certaines fonctions connaissent malgré tout une demande forte en profils expérimentés et spécialistes. La France est ainsi en pénurie de cadres dirigeants ou de spécialistes des marchés en croissance tels que l’informatique, l’industrie des hautes technologies, les énergies, le web ou le retail. Du coup, dans ces secteurs d’activité, les entreprises doivent recruter sur un marché international et aller chasser des spécialistes souvent situés dans des « foyers » et des entreprises reconnus mondialement comme référents (la Silicon Valley aux Etats-Unis, la Cosmetic Valley en France, etc).

De nombreuses fonctions de top managers sont en manque de profils adéquats et notamment en France, par un manque de formation ou de profils expérimentés. Il faut donc, pour des entreprises de taille moyenne, aller les chercher ailleurs en étant les plus attractifs possibles face aux entreprises en très forte croissance du secteur de l’informatique, des hautes technologies et de l’industrie de pointe de certains pays émergents. Tous les indicateurs laissent présager pour les 2 ans à venir des besoins soutenus en recrutements de fonctions Executive et notamment sur les fonctions commerciales, informatiques, direction déléguée ou d’experts en R&D. Les entreprises françaises ont donc leur carte à jouer sur ces marchés où elles sont souvent reconnues comme expertes ou leaders.

* Pour lire l’étude en entier, cliquez ici




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Sophie Lhameen
Sophie Lhameen, journaliste multimédia (web et print), a travaillé pendant 15 ans comme journaliste spécialisée sur l'Afrique avant de devenir en 2008, rédactrice en chef adjointe du magazine Le MOCI (Moniteur du commerce international) jusqu'en janvier 2013. Ses centres d'intérêt : l'entreprise, le management, les ressources humaines, l'emploi, l'économie, l'intelligence économique et de l'international. Google+