Après le Crédit agricole et la Banque postale, la Société Générale s’engage encore plus dans la voie du télétravail : elle vient de décider de mettre en place un nouveau dispositif, qui permet aux salariés de télétravailler entre une demi-journée et deux jours par semaine, à compter d’octobre prochain (sous réserve d’une validation du projet par les syndicats), rapporte le quotidien Les Echos. Auparavant, une première expérimentation d’un an avait été menée avec environ 400 salariés volontaires. La Banque de France avait pour sa part signé dès décembre 2009 un accord d’entreprise sur le télétravail. Retour sur les dispositifs proposés qui sont en plein développement dans ce secteur.
Société Générale : 2 jours par semaine pour l’ensemble du groupe en France
Après une première expérimentation d’un an en 2013 (voir l’accord initial), la banque a décidé d’élargir le dispositif à l’ensemble du groupe en France (hors filiales) pour une durée de deux ans. Le projet prévoit que chacune des directions métiers de la Société Générale SA décide si elle souhaite autoriser le télétravail ou non. Logiquement, certains métiers commerciaux ne pourront pas y prétendre, soulignent Les Echos, tandis que les services de back-office, d’informatique ou encore de ressources humaines devraient être les principaux bénéficiaires.
Banque postale : accord signé en janvier 2014
La Banque postale et toutes les organisations syndicales représentatives ont signé en janvier 2014 un accord relatif au télétravail. Conclu à titre expérimental pour deux ans, cet accord donnera lieu à un premier bilan à l’issue de neuf mois d’application. Sont éligibles à cette forme d’organisation du travail : les salariés ayant plus d’un an d’ancienneté, pouvant occuper une fonction compatible avec le télétravail et, surtout, disposant des outils technologiques à leur domicile pour travailler à distance. Selon cet accord, les salariés pourront télétravailler jusqu’à deux jours maximum par semaine ou alors jusqu’à quatre jours consécutifs maximum par mois, afin de garantir le maintien du lien avec l’entreprise et la communauté de travail.
Banque de France : jusqu’à 3 jours par semaine
L’accord d’entreprise sur le télétravail a été signé dès décembre 2009 à la Banque de France (lire le texte de l’accord en entier). Il prévoit que la durée hebdomadaire du travail ne peut être supérieure à trois jours pour un agent à temps complet et à deux jours pour un agent à 80%. Le télétravail peut aussi s’exercer par alternance, une semaine sur deux dans les locaux du service d’affectation de l’agent. Un accord express écrit doit être signé entre le chef d’unité de la Banque et le télétravailleur. Au sein d’une unité, le nombre d’agents pouvant être simultanément en situation de télétravail est limité à 30 % de l’effectif brut.
Pour pouvoir télétravailler les critères retenus sont les suivants :
– le travail ne requiert pas une présence permanente dans les locaux de la Banque,
– la nature du travail effectué se prête à l’emploi des technologies de l’information,
– l’agent dispose des connaissances informatiques nécessaires à la maîtrise des outils et applications informations utilisés,
– les tâches sont réalisées de manière quasi-autonome,
– l’agent a la capacité de travailler de manière autonome et responsable,
– le travail peut être contrôlé au vu des résultats,
– l’agent exerce ses fonctions depuis au moins six mois.
D’autres conditions existent pour les télétravailleurs de la Banque de France : ils sont tenus d’assister aux réunions auxquelles ils sont conviés par leur responsable d’unité et doivent pouvoir rencontrer régulièrement leur hiérarchie, qui assure un suivi régulier de leur activité. De son côté la Banque fournit tous les équipements de travail nécessaires. En outre, la charge de travail, les normes de production et les critères de résultats exigés du télétravailleur doivent être équivalents à ceux des agents exerçant les mêmes emplois dans les locaux de la Banque.