Thomas Pesquet, l’astronaute, né en 1978 à Rouen, est le 10e Français à s’être rendu dans l’espace. Avec deux séjours au sein de la Station Spatial Internationale, il est l’astronaute le plus expérimenté d’Europe.
Passionné par l’aéronautique depuis son plus jeune âge
Thomas Gautier Pesquet, de son nom complet, baigne dans l’aéronautique et l’aérospatial depuis sa jeunesse. Fils d’une institutrice et d’un professeur de mathématiques-physique, il penche naturellement pour les filières scientifiques durant sa scolarité. Après un Bac S, il intègre une classe préparatoire à Rouen, rejoint l’Institut Supérieur de l’Aéronautique et de l’Espace où il obtient le diplôme d’ingénieur aéronautique en 2001. Pour parfaire ses études, il se rend au Canada et suit un programme de mastère en aéronautique, dans les prestigieuses écoles Polytechniques Montréal, Université Concordai et Université McGill.
Thomas Pesquet, sa première profession ingénieur
Durant ses études, Thomas Pesquet effectue un premier stage auprès du Centre spatial de Cannes-Mandelieu, dans la section dédiée à la construction de satellites. Il y développe un logiciel d’aide à la conception de systèmes embarqués, effectue quelques expériences de cette teneur avant de postuler au Centre national d’études spatiales qui le recrute immédiatement. De 2002 à 2004, il travaille sur le sujet de l’autonomie des missions spatiales, et participe à un groupe international chargé de développer des systèmes de gestion des données spatiales.
L’action l’emporte : Thomas Pesquet se reconvertit en pilote de ligne
Thomas Pesquet, aussi homme de terrain, apprend le pilotage d’avions depuis sa jeunesse à titre privé. En 2004, il est sélectionné au concours des pilotes cadets d’Air France. Le déclic a lieu à ce moment-là. Il change de voie professionnelle, quitte le Centre national d’études spatiales et s’inscrit à une formation de pilote de ligne professionnel. Fin 2005, il obtient la licence de pilote de ligne (ATPL) auprès de l’EPAG, une école privée de pilotage basée à Merville (Nord). Embauché par Airbus il devient pilote de ligne pour des vols commerciaux, et réalise plus de 2500 heures de vol en pilotant l’A320, l’A318, l’A319, l’A321 et devient instructeur. Il ne quittera jamais le pilotage, aujourd’hui encore, il continue à voler, notamment dans le cadre d’essais pour les vols Airbus A320 et A350.
Thomas Pesquet ou comment devenir astronaute
Cela semble évident. En 2008, alors qu’il est pilote de ligne, Thomas Pesquet répond à une campagne de recrutement lancée par l’Agence spatiale européenne pour embaucher des astronautes. Il envoie son CV remplit un dossier de candidature, et parmi 8 413 postulants, 6 sont retenues, dont Thomas Pesquet. Il est le plus jeune astronaute jamais recruté par l’Agence.
8 ans de préparation pour sa première mission Proxima
En 2008, Thomas Pesquet n’est pas encore prêt à partir dans l’espace. Des années de formation l’attendent ! Il réalise entre autres plusieurs stages de préparation à l’esprit d’équipe et à la vie coupée du monde. Citons un stage de survie dans des grottes de Sardaigne, un trek au Nouveau-Mexique ou encore un séjour dans une station sous-marine appartenant à la National Aeronautics and Space Administration. En 2014, il est sélectionné par l’Agence spatiale européenne pour intégrer l’équipage de la Station Spatiale Internationale – la célèbre ISS. Il participe à sa première mission en 2016, la mission Proxima, puis vient sa seconde mission en 2020 la mission Alpha.
En 2023, Thomas Pesquet effectue deux séjours dans l’espace pour un total de plus de 400 jours, ce qui en fait le Français qui a passé le plus de temps au-delà de notre atmosphère terrestre.
Thomas Pesquet, l’astronaute et sa vie sur Terre
Station Spatiale Internationale oblige, Thomas Pesquet s’exprime en six langues : français, anglais, allemand, espagnol, russe et mandarin. Il joue également du saxophone pour le plaisir et il est ceinture noire de judo. Il est membre de nombreuses associations aérospatiales à travers le monde, comme l’association aéronautique et astronautique de France, l’American Institute of Aeronautics and Astronautics, l’Explorers Club ou encore la Société des explorateurs français.
Sa compagne, Anne Mottet, ingénieure diplômée de l’Institut national agronomique Paris-Grignon, est chargée des politiques d’élevage auprès de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, et également chercheuse à l’Institut national polytechnique de Toulouse.