Jeux Olympiques 2024 et cybersécurité. À quelques semaines du lancement des Jeux Olympiques de Paris 2024, les experts estiment que les risques de cyberattaques seront multipliés par rapport à l’édition des Jeux de Tokyo qui avaient déjà recensé près de 450 millions d’attaques. Si le comité d’organisation des Jeux travaille depuis plusieurs années sur des dispositifs de protection face aux cybermenaces, les organisations de l’Hexagone sont-elles aussi bien préparées ? Jeux Olympiques 2024 et cybersécurité.Tour d’horizon du paysage cyber et de ses enjeux.
Paris 2024, nouveau terrain de jeu des hackeurs ?
Avec des habitudes numériques de plus en plus omniprésentes, les menaces cyber pèsent lourd sur les événements d’envergure. Des cyberattaques pourraient engendrer nombre d’incidents lors des Jeux Olympiques : paralysie du système d’informations, vente de billets frauduleux, hacking des chaînes de télévision, piratage des capteurs des pistes d’équitation ou encore le traditionnel vol de données. Dans ce dernier cas, les pirates pourraient viser les données des entreprises partenaires, des organisateurs, des sous-traitants, des athlètes ou encore des spectateurs. Une fois ces données en leur possession, ils seraient en mesure de mener de nombreuses autres attaques en usurpant l’identité des personnes piratées, ou en faisant du chantage accompagné d’une demande de rançon.
Les conséquences de telles attaques pourraient être importantes tant pour l’organisation des Jeux que pour les citoyens et les entreprises. Ces dernières pourraient en effet subir des dommages opérationnels, financiers ainsi qu’une atteinte à leur image et par extension, à celle du pays.
La cybersécurité doit intégrer une dynamique d’équipe
L’évolution des technologies a rendu les cyberattaques plus nombreuses, plus sophistiquées et plus difficiles à détecter et à contrer. Transitant principalement par email, elles font de chaque collaborateur d’une organisation utilisant une messagerie électronique une cible potentielle. Qui dit cible, dit également responsabilité. En témoigne le rapport d’IBM de 2024 révélant que 90 % des attaques aboutissent à cause d’une erreur humaine.
Un simple clic sur un e-mail malveillant peut avoir des dommages considérables. Le phishing (technique utilisée pour obtenir des renseignements personnels dans le but d’usurper l’identité d’une personne), qui transite par e-mail, reste la cyberattaque la plus fréquente pour 60 % des organisations, selon le CESIN. Pour réduire la vulnérabilité des organisations aux cyberattaques, la cybersécurité doit être pensée comme un travail d’équipe. Les responsables des systèmes d’information ne peuvent être les seuls garants de la sécurisation de l’organisation. Chaque collaborateur doit être impliqué. Ce n’est qu’en renforçant les cyber-compétences de l’ensemble des employés que l’organisation pourra faire face aux cyber-menaces grandissantes.
L’éducation, ingrédient indispensable d’une défense efficace
Les technologies de sécurisation des systèmes d’informations ne peuvent à elles seules assurer une défense efficace lors des Jeux Olympiques 2024. Comme en entreprise, une formation continue, régulière et personnalisée, accompagnée de simulations d’attaques inopinées, permettent d’améliorer les compétences en cybersécurité et de maintenir une forte vigilance.
À l’image des sports collectifs, où chaque joueur est décisif dans la réussite de son équipe, la cybersécurité doit être l’affaire de tous. Dirigeants, collaborateurs, partenaires, clients et sous-traitants, tous doivent être impliqués pour garantir la sécurité de l’écosystème. Ce n’est qu’en responsabilisant chacun de ces acteurs que les organisations pourront réduire leur vulnérabilité aux cyberattaques. Jeux Olympiques 2024 et cybersécurité : un sport collectif !?
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