Pendant la crise, les TPE n’ont pas accéléré leur digitalisation

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On a beaucoup parler de digitalisation des entreprises lors de la crise sanitaire, avec le click and collect, les services à distance. Mais les TPE ont-elles réellement accéléré leur digitalisation pendant la crise ? Ont-elles développé plus de services en ligne qu’elles ne l’auraient fait sans les événements liés à la pandémie ?
Au final, la crise sanitaire a-t-elle eu un impact sur le niveau de digitalisation des TPE ? C’est la question que l’IFOP a posée aux dirigeant de TPE de moins de 10 salariés.  Voici les résultats de l’enquête menée en janvier 2021.  

Les services digitaux n’enthousiasment pas les dirigeants les TPE

C’est un fait en 2021, malgré la crise sanitaire, les dirigeants de TPE se révèlent peu motivés à accélérer leur digitalisation. 1 sur 2 estime qu’il n’est pas nécessaire de se consacrer au digital, même en période de confinement, à peine 7 sur 10 voient la démarche comme un passage obligé et non comme une opportunité.
Autre donnée révélatrice de l’état d’esprit « non-digital » des TPE : 61 % d’entre elles ont un site vitrine en 2021. Elles devraient pourtant être 100%, car posséder un site vitrine est un basique, équivalent à une mention dans les pages jaunes.

Des freins liés à un manque de connaissances des outils numériques

Selon l’IFOP, ces freins à la digitalisation proviennent peut-être du manque de connaissances des outils et des mécanismes de la réussite sur le Web. En effet, 8 dirigeants sur 10 ignorent  ce qu’est un logiciel de Cloud computing et 85 % peinent à définir le terme de logiciel « SAAS » (software as a service). De même 45 % des dirigeants interrogés ne savent pas utiliser WordPress, le plus célèbre outil de création et d’administration d’un site Web.

Le click & collect et les outils collaboratifs boudés

Ensuite, à peine 1 TPE sur 2 possède des outils de communication en ligne comme Zoom ou Skype et seulement 35 % ont effectivement utilisé ces outils pour organiser des réunions à distance pendant le confinement. Concernant les outils de travail collaboratif comme Teams ou Google Drive, le taux d’utilisation tombe en flèche : seulement 16 % les ont utilisés pendant le confinement.
L’IFOP dévoile enfin une grosse surprise : le fameux click and collect, outil digital hyper médiatisé, avancé comme la solution ultime pour perpétuer les activités commerciales pendant le confinement, n’a véritablement été installé que par 11 % des TPE.

Des outils numériques plus populaires que d’autres

Toutefois, il est à noter que 60 % des TPE utilisent les réseaux sociaux. 65 % gèrent leurs fonctions supports avec l’aide d’un logiciel (RH, gestion, comptabilité) et 53 % utilisent des outils pour optimiser leur référencement naturel : la preuve que les TPE ne sont pas déconnectées des bienfaits du numérique et savent mettre en place de bonnes pratiques.

La crise n’a pas modifié la situation digitale des TPE

Au final, 8 dirigeants de TPE sur 10 estiment que la crise sanitaire n’a pas modifié leur vision du digital ou leur situation digitale :
– 67 % se révèlent peu enthousiastes à lancer un processus de digitalisation
– 15 % ont effectivement accéléré leur démarche de digitalisation pendant la crise sanitaire.
De manière générale
– 29 % considèrent la digitalisation comme une « opportunité motivante»
– 50 % la considèrent comme un passage nécessaire
– 13 % estiment que le numérique n’apporte rien à leur entreprise.

Comment les dirigeants de TPE voient l’avenir en 2021

En janvier 2021, 7 dirigeants de TPE sur 10 se déclaraient inquiets pour l’économie française, et préoccupés par la santé économique de leur secteur d’activité. Malgré les inquiétudes économiques globales, 64 % sont optimistes pour la santé de leur entreprise.
Source : https://www.francenum.gouv.fr/comprendre-le-numerique/digitalisation-des-tpe-en-france-limpact-limite-de-la-crise-sanitaire

 

Christelle Ibach, Rédactrice pour Cadre Dirigeant Magazine, Strasbourg: Christelle Ibach, dirigeante d’une agence éditoriale spécialisée dans l’actualité fiscale, la finance et la gestion, correspondante pour la presse écrite et fondatrice du web média Tendance Entreprise, elle s’intéresse de près à l’entrepreneuriat et aux nouveaux modèles économiques.