Vous avez investi beaucoup de temps à rédiger votre CV : vos talents, votre cursus, votre formation et vos réalisations sont bien synthétisés et formatés avec les mots clés qui vous garantissent en partie d’être sélectionné par le scan des recruteurs. Et là vous avez envie de booster votre CV en le terminant par vos références. Vous avez raison, elles sont souvent un facteur décisif, elles peuvent faire ou défaire votre avenir professionnel. Eclairage sur la manière d’exploiter au mieux vos références.
Un CV sans références professionnelles
Vous ne devez pas les inclure dans votre CV sauf dans certains cas spécifiques pour des raisons de confidentialité, vous n’avez pas intérêt à laisser circuler votre CV comportant des noms de contacts qui vous veulent du bien, à travers des centaines d’e-mails, de sites d’emploi, de cabinets de recrutement ou de services RH.
C’est aussi une marque de respect vis-à-vis de ceux qui vous permettent de les citer comme références de ne pas le claironner. De plus certains recruteurs peuvent les contacter avant même de vous avoir vu. Protégez vos contacts de qualité contre ces annonces fictives conçues dans le seul but de recueillir des coordonnées.
Un dernier point, en fournissant des références sur votre CV, vous perdez le contrôle du moment où elles sont contactées. Une relation appelée sans avoir été avertie fournit en général des recommandations prudentes peu susceptibles de favoriser votre candidature.
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Un CV avec références professionnelles
Il y a quelques cas dans lesquels vous avez intérêt à les mentionner. Si une offre d’emploi les sollicite explicitement, mieux vaut les indiquer au bon moment du processus de recrutement. Si vous en disposez d’une très connue dans l’environnement du poste que vous briguez, vous avez intérêt à l’inclure dans votre CV. De citer le nom de Xavier Niel peut impacter complètement votre CV et booster votre candidature même si cela ne suffira pas pour vous sélectionner définitivement.
Vous pouvez aussi mentionner des témoignages qui rendent pertinente votre candidature de manière circonstanciée (un ancien hiérarchique qui parle positivement de vos performances par exemple). Bien évidemment, vous demanderez à votre référence la permission de le faire.
Habituellement, c’est une bonne nouvelle, si dans un processus de recrutement un employeur ou un recruteur vous demande des références. Elles sont généralement exigées pour les candidats présélectionnés. Vous devez vous tenir prêt à les fournir en les mentionnant dans un document distinct de votre CV.
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Des références qualifiées et préparées, sinon rien
D’une manière générale, il existe deux types de références intéressantes, les universitaires et les professionnelles. Les universitaires sont requises par les recruteurs uniquement pour les jeunes diplômés, pour lesquels leur comportement pendant leurs études jaugé par les enseignants, maîtres de stage… C’est précieux pour conforter une appréciation.
Les professionnelles décrivent et attestent de votre travail, de vos compétences et votre éthique dans la vie active, elles émanent d’anciens managers, collègues, responsables des ressources humaines…
En pratique, toute personne qualifiée qui peut concrètement s’exprimer sur votre comportement en qualité et quantité, et porter une appréciation en tant que hiérarchique direct. Ce sont a priori des alliés de poids que vous ne devez pas mettre dans une situation inconfortable. Demandez-leur la permission, et mesurez bien leur confort à jouer le rôle et à s’exprimer de manière positive sur votre activité.
Ensuite vous pouvez les préparer en leur envoyant votre CV et le profil du poste que vous briguez, car avec le temps l’image qu’ils se font de vous s’estompe dans leur mémoire. Demandez-leur comment ils veulent être contactés, par un mail qui donne une numéro de téléphone qu’ils peuvent appeler quand ils le souhaitent.
Tout au long du processus de recrutement, tenez-les au courant de son avancement et des probabilités d’être prochainement appelés, ils ne seront donc pas pris au dépourvu et vous indiqueront éventuellement leur indisponibilité dans la période présumée.
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Des références professionnelles qui vous veulent du bien
Vous avez à créer une liste de références sur un document distinct du CV dans une mise en forme identique, image de marque oblige. Mettez les meilleures en premier, celles qui vont parler de vous avec des superlatifs et sont pertinentes avec le poste et le secteur concernés, qui parleront de vous de manière positive.
Prenez le temps de qualifier correctement vos contacts et d’indiquer ceux qui seront à coup sûr favorables. Un recruteur ou un employeur change souvent d’avis sur votre candidature après un entretien avec une de vos références. Assurez-vous qu’ils ont gardé une bonne opinion de vous, et si vous avez le moindre doute sur l’un d’eux, abstenez vous de l’indiquer.
Si vous n’êtes pas sûr à 100%, menez une petite enquête en vous appuyant sur d’anciens collègues toujours dans l’entourage de votre référent, ils peuvent vous éclairer sur l’opinion qu’il a gardée de vous.
3 à 5 noms doivent vous suffire à présenter en fonction de la cible, du poste brigué. Lorsque le processus de recrutement est terminé, quel que soit son résultat, remerciez-les. Si vous n’avez pas été retenu, tentez de savoir comment l’échange avec le recruteur s’est déroulé, cela peut vous éclairer pour vos futures démarches. La lettre de recommandation peu prisée est plus d’attestation qu’une référence qualitative.
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Liste des questions les plus courantes posées aux références appelées
La nature de ces questions vous aidera à sensibiliser vos références sur les thèmes qui leur seront soumis au téléphone.
Dans quel contexte avez-vous travaillé avec M. X ?
Quelle était votre fonction et votre lien hiérarchique avec lui ?
Pouvez-vous me décrire concrètement une de ses réalisations ?
Entre sa prise de fonction à vos côtés et son départ, quelles évolutions a-t-il suivies ?
De quel type de projets ou de dossier s’occupait-il ?
Quelle a été sa contribution à tel projet ?
Pouvez-vous me citer un exemple où il est allé au-delà des exigences du poste ?
S’exprime-t-il mieux à l’oral ou à l’écrit ?
A-t-il les qualités d’un leader ?
Comment pouvez-vous décrire ses compétences ?
Quelle est sa personnalité ?
A-t-il l’esprit d’équipe ? Le sens du résultat ?
Résiste-il bien à la pression ?
A-t-il des compétences managériales ?
Quels sont ses atouts importants et ses champs de progrès ?
Avez-vous une idée de son seuil d’incompétence ?
Quel est son potentiel professionnel ?
Pour quelles raisons a-t-il quitté votre entreprise ?
Si la situation se présentait, le recruteriez-vous de nouveau ?
Seule est donc autorisée la prise de référence avec votre accord
La prise de références doit respecter la loi et l’éthique. L’article L. 1221-8-et L.1221-9 du code du travail précise que « tout employeur souhaitant s’enquérir des références d’un candidat doit préalablement lui demander l’autorisation ». Seule est donc autorisée la prise de référence avec votre accord. Au-delà de la loi, des règles de discrétion et de confidentialité doivent être respectées. Les questions ne peuvent concerner que le domaine professionnel. Evidemment toute information sur la santé, les préférences sexuelles, la situation familiale ou les convictions religieuses sont proscrites.