Selon un référentiel réalisé par l’Apec sur les métiers cadres de la finance d’entreprise et de la comptabilité, 17 d’entre eux seront incontournables dans les années à venir dans un contexte où le rôle des cadres est de plus en plus tourné vers le contrôle, le reporting, l’analyse et la mise en forme d’une information de plus en plus abondante et complexe. Les 17 métiers sont regroupés en cinq grandes familles :
1 – Les métiers de direction
Ils recouvrent les fonctions suivantes: directeur administratif et financier, directeur financier et directeur de la comptabilité. Le directeur administratif et financier (salaire compris entre 45 et 70 K€) est garant de la bonne gestion administrative et financière de l’entreprise. Il contrôle la bonne exécution de la stratégie et des procédures définies avec la direction générale et coordonne les services dont il a la charge.
Le directeur financier (salaire compris entre 60 K€ et 130 K€ ou plus selon la taille du groupe avec primes sur résultats de l’entreprise et stock options) supervise l’ensemble des fonctions comptabilité, gestion, trésorerie, fiscalité et communication financière. Il pilote la stratégie financière et budgétaire de l’entreprise, la politique d’investissement et de développement des directions, en visant des gains de compétitivité.
Le directeur de la comptabilité (salaire compris entre 55 et 90 K€) garantit la fiabilité des comptes sociaux et consolidés d’une entreprise ou d’un groupe en conformité avec les normes choisies par la direction ou le groupe de rattachement. Il anime et contrôle les équipes de comptables des différentes filiales.
2 – Les métiers de la finance
Ils recouvrent les fonctions suivantes: credit manager, responsable de la communication financière, trésorier, responsable des normes comptables et fiscaliste.
Le credit manager (jeune cadre : entre 35 et 45 k€; cadre confirmé : entre 45 et 65 k€) a pour mission la gestion du risque client.
Le responsable de la communication financière (jeune cadre : entre 30 et 50 k€; cadre confirmé : entre 50 et 80 k€) gère la relation de l’entreprise avec les actionnaires, les investisseurs et l’ensemble de la communauté financière : analystes, journalistes, l’AMF.
Le trésorier (jeune cadre : entre 35 k€ et 60 k€; cadre confirmé : entre 60 k€ et 100 k€) est le garant de la liquidité quotidienne de l’entreprise.
Le responsable des normes comptables (salaire entre 65 et 80 K€ – entre 7 et 15 ans d’expérience – et plus selon l’expérience) est le garant de la transposition des normes comptables applicables aux activités de l’entreprise et de leur formalisation en schémas comptables opérationnels.
Le fiscaliste (jeune cadre : de 35 K€ à 50 K€; cadre confirmé : de 50 K€ à 100 K€) veille à une application optimale du cadre juridique et fiscal de l’entreprise qui soit à la fois conforme à la législation en vigueur et qui permette de créer de la valeur pour l’entreprise.
3 – Les métiers de la comptabilité
Ils recouvrent les fonctions suivantes : responsable comptable et consolideur.
Le responsable comptable (jeune cadre : entre 35 et 45 K€; cadre confirmé : entre 45 et 60 K€) produit et supervise les états financiers de l’entreprise, l’application des normes comptables, en relation avec les tiers.
Le consolideur (jeune cadre : entre 40 et 50 K€; cadre confirmé : entre 50 K€ et 70 K€ et plus selon la taille du groupe) a pour mission de présenter les états financiers d’un groupe, de traduire fidèlement sa réalité économique. Il retraite et harmonise, selon les normes inter- nationales, les données comptables et de gestion fournies dans les reportings.
4 – Les métiers du contrôle et de la gestion des risques
Le contrôleur de gestion (jeune diplômé : entre 25 k€ et 35 k€, jeune cadre : entre 35 et 50 k€; cadre confirmé : entre 50 et 80 k€ et plus pour le responsable du contrôle de gestion) fournit à sa direction le résultat de ses analyses économiques et financières, nécessaires au pilotage opérationnel et stratégique de l’entreprise ou de la division à laquelle il est rattaché.
L’auditeur interne (jeune diplômé : entre 30 et 40 K€; jeune cadre : entre 40 et 50 K€; cadre confirmé : entre 50 et 80 K€ et plus pour le responsable de l’audit interne) a pour mission d’aider l’entreprise à atteindre ses objectifs en évaluant, par une approche systématique et méthodique, ses processus de management des risques et de contrôle interne, son organisation, et en faisant des propositions pour renforcer son efficacité.
Le risk manager (cadre confirmé : entre 60 et 100 K€ et plus, selon le niveau de responsabilités et d’expertise) permet à l’organisation de prendre des risques maîtrisés, définit, déploie et anime un dispositif de gestion des risques (toutes les menaces et absences d’opportunités de l’entreprise).
5 – Les métiers du conseil et de l’audit légal
Le consultant en transaction services (jeune diplômé : entre 36 et 40 K€ + part variable; jeune cadre : entre 40 et 50 K€ + part variable; cadre confirmé : entre 50 K€ et 80 K€ + part variable) participe à l’élaboration de due diligences comptables et financières, dans le cadre d’opérations d’acquisition et de cession pour le compte de clients Corporate et / ou Private Equity.
Le consultant fonctionnel finance (jeune diplômé : entre 35 et 40 K€, jeune cadre : entre 40 et 50 K€; cadre confirmé : entre 50 et 60 K€ ou plus) a pour missions de conseiller et accompagner l’entreprise dans la mise en place, la transformation ou l’optimisation de son système d’information financier.
L’expert-comptable (jeune diplômé : entre 30 et 35 K€; jeune cadre : entre 35 et 45 K€; cadre confirmé : entre 45 et 80 K€ et plus, suivant la nature du cabinet et le volume d’activités) a pour mission de garantir la fiabilité des comptes de l’entreprise produits en conformité avec les législations comptables, sociales et fiscales. Il exerce en tant que salarié ou en indépendant. Il peut également s’installer en société.
Le commissaire aux comptes (jeune cadre : entre 30 et 40 K€; cadre confirmé : entre 40 et 60 K€ ou plus; associé : en fonction des résultats du cabinet) est mandaté par les actionnaires dans le cadre d’audits légaux. Il réalise des missions de certification des comptes annuels d’une entreprise. Extérieur à celle-ci, il est au service de l’intérêt général et de la sécurité financière, bénéficiant d’une indépendance garantie par les autorités de tutelle.