Les discriminations se retrouvent autant dans le secteur public que privé, avec quelques variations en fonction de l’objet. La question posée s’adresse à ceux qui ont déjà été victime : quels sont les critères de discrimination ? Le genre (être un homme ou une femme) est le premier critère de discrimination : les femmes sont plus nombreuses (29%) que les hommes à affirmer en avoir été victime. Le deuxième critère est l’origine ethnique, 16% dans le secteur privé contre 27% dans le secteur public. Le troisième critère est celui de l’apparence physique (22%), en forte progression.
Selon une enquête de l’Organisation internationale du travail (OIT) auprès d’un échantillon de 3201 jeunes actifs de 18 à 34 ans en 2021, près de 9 jeunes sur 10 reconnaissent avoir vécu une situation de dévalorisation dans leur professionnelle (sous-estimation des compétences, pressions, tâches inutiles ou ingrates…). Plus d’un tiers ont connu une forme de discrimination ou de harcèlement discriminatoire au cours de leur démarche pour trouver un job que ce soit au moment du processus de recrutement, au cours de leur travail au quotidien et dans leur possibilité de promotion.
Que recouvre l’appellation apparence physique ?
Tout ce qui relève du domaine du non verbal. A compétence égale, mieux vaut avoir un physique avantageux, être plutôt mince et avoir l’air en bonne santé. Il y a aussi l’habillement, le style vestimentaire. Comme je l’ai écrit dans l’article “Avez-vous le look de l’emploi ?“, il vaut mieux connaître les codes de votre univers professionnel.
Quels qu’ils soient, préférez le conformisme à l’originalité, à moins de travailler dans la Mode ou dans les milieux artistiques. Si vous osez des coupes de cheveux avant-gardistes, voire futuristes, si vous avez des piercings ou êtes adepte des tatouages, il vous reste à suivre une formation de reconversion pour intégrer les milieux cités plus haut. C’est un choix courageux, rares sont les élus. L’apparence, c’est aussi l’allure, la prestance.
Vous êtes, aux yeux des autres, ce que vous laissez paraître !
A un entretien de recrutement ou un rendez-vous professionnel, votre démarche doit être assurée, le port de tête élégant, le regard franc et direct. Tous vos gestes sont l’objet d’interprétation. Certains trahissent un manque d’assurance comme les mains qui s’enroulent l’une dans l’autre. D’autres dénoncent le désintérêt ou l’indifférence, mains dans les poches ou derrière le dos.
Evitez de croiser les bras à moins de vouloir signifier que la discussion est close.
Le pire : la discrimination a priori
Nous pouvons intégrer d’autres critères de discrimination dans une définition large de l’apparence physique. A commencer par le genre.
Etre une femme induit à penser aux conséquences liées à la maternité.
La couleur de peau compte pour beaucoup dans l’appréciation portée par votre interlocuteur. Quelles que soient les origines, les a priori et les clichés ont, si j’ose m’exprimer ainsi, la peau dure.
L’âge, 81% des acteurs du secteur privé considèrent qu’avoir plus de 50 ans est un inconvénient majeur à l’embauche.
Et vous ? Que pensez-vous de la discrimination ? En avez-vous avoir été victime ? Faites-nous part de votre expérience, et si vous le souhaitez, nous publierons votre témoignage.
La question posée par Johnny est plus que jamais d’actualité : « Non mais, qu’est-ce qu’elle a ma gueule ? »
- Emploi : une plateforme en ligne pour mieux combattre la discrimination
- Discrimination à l’embauche : un mal français
- Un recrutement plus inclusif : pourquoi c’est vital pour le succès de votre entreprise
- Diversité et inclusion : 4 mesures que tout recruteur devrait adopter