« Un homme est riche des choses dont il peut se passer ». Henry D. Thoreau
La perte de votre job est génératrice d’angoisse. Vous avez tendance à vous sentir victime d’une société qui « dégraisse » et à en déplorer l’injustice. Vous en voulez à la terre entière, rongez votre frein, et vous promettez une revanche. Que d’énergie gaspillée dans des mouvements d’humeur, de rancœur et de vindicte. Pourtant le comportement de celui qui s’en sorte mieux que les autres répond à deux exigences : il assume la responsabilité de ce qui arrive et fait une lecture positive des événements pour agir avec efficacité. Cela est souvent dur à admettre et dérange vos habitudes et certitudes, mais ce sont le plus souvent des évidences oubliées à appliquer de nouveau, qui peuvent vous sauver d’une mauvaise passe.
Libre comme Mandela
Le plus dur à faire, et en même temps le plus facilitateur pour l’avenir, est de pardonner. Le pardon libère et évite le piège de la vengeance, il supprime ou atténue esprit de revanche, colère, déception, hostilité etc… Pardonner votre licenciement est en fait très égoïste, car vous en profitez en priorité, vous préservez votre énergie pour reprendre les choses en main, vous devenez à nouveau serein et plus facilement en empathie avec un nouvel employeur.
Le pardon sauve la vie. Bill Clinton demande un jour à Mandela comment il a réussi à pardonner à ses geôliers, Mandela répondit : « à ma sortie de prison, j’ai compris que si je continuais à haïr ces gens, cela équivaudrait à en rester prisonnier ». En pardonnant, vous vous allégez, vous vous libérez de ce qui a fait son temps. Le poids est l’ennemi du corps et de l’esprit, et en les délestant ainsi, vous vous préparez à accueillir un nouveau poste, en lui faisant de la place dans votre vie.
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Partir en vacances
Le licenciement est un incident de parcours qui peut se produire encore. Partir en vacances peut vous donner un recul salutaire : entre le club des chômeurs et le Club Med, aucune hésitation possible. Au lieu de vous entêter à chercher sans trouver, prenez le large. Si vous vous obnubilez à chercher le nom de quelqu’un, c’est peine perdue, plus vous insistez et moins vous trouvez. Si au contraire vous laissez vagabonder votre esprit sur d’autres sujets, soudain le nom oublié surgit au fil d’une idée. C’est pareil pour la recherche d’un emploi. Retirez-vous un temps de la compétition, laissez passer les autres, votre tour reviendra, et partez vers ce qui vous fait plaisir, défaites les liens qui vous empêtrent, comme l’ image d’un secteur, le statut d’un métier, les attributs d’une fonction…. Evadez-vous pour mieux renaître. C’est l’art de la fugue qui précède l’affrontement. Ce qui est vécu aujourd’hui comme un désordre est l’amorce d’un ordre pour demain. Peu importe de perdre la bataille d’un job si vous avancez vers la réussite générale de votre vie.
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Vie personnelle avant le job
Le travail est l’un des moyens le plus puissant pour construire une identité sociale et personnelle. Même si vous est « utilisé » ou exploité, il vous donne une raison d’être. Au moment où ce repère s’éclipse, il est impératif de réactiver vos autres ancrages sociaux. Devenir candidat à tout sauf à un emploi, mais à l’affection de votre entourage et à la tendresse de votre famille, à votre jeu ou sport favori, à des activités agréables, dormir, ne rien faire… Ces phares vous envoient des signes de reconnaissance et vous rechargent d’énergie pour rebondir dans la vie active. Accorder à votre job la première place dans sa vie est dangereux., plus vous investissez à l’extérieur, plus vous gagnez en largeur de vue et en recul dans votre job. Il y a un rapport patent entre l’équilibre de votre existence personnelle et celui de votre vie active. Lapalissade encore, mais réalité à chaque fois avérée, le meilleur coach est l’amour de votre entourage familial, amical…