Salaires : les exigences de transparence des candidats. Plus de la moitié des offres d’emploi mentionnent aujourd’hui le salaire proposé, contre 20% il y a un an. Les candidats répondent de moins en moins aux offres ne précisant pas ce point essentiel. Cette évolution des pratiques sera amplifiée : d’ici 2026, les Etats Membres devront transposer sur leur territoire une directive européenne visant à renforcer l’application de l’égalité des rémunérations entre les femmes et les hommes. Avec des conséquences, comme l’obligation de mentionner le salaire sur les offres d’emploi.
« Rémunération attractive », « salaire selon expérience » : ces mentions familières vont-elles bientôt disparaître des offres d’embauche ? C’est en tout cas une tendance constatée par plusieurs plates-formes d’offre d’emploi : entre 50 et 75 % des offres mentionnent désormais le salaire proposé, contre seulement 20% il y a un an.
La cause de cette évolution ? Une évolution des pratiques, et des attentes des candidats. Une offre d’emploi ne mentionnant aucun salaire n’attire que peu, voire pas du tout, de candidats. Près de 50% d’entre eux[1] refusent de postuler à une offre si elle n’indique pas ce « détail »… qui n’en est pas un : le salaire reste l’élément déterminant de choix d’un poste pour 67% des candidats[2].
Pourquoi, alors, certaines entreprises ou dirigeants continuent-ils à ne pas vouloir évoquer ce sujet dans les offres d’emploi, et à l’aborder le plus tard possible dans les entretiens d’embauche ? Sans doute pour des raisons culturelles, historiques, économiques, et peut-être surtout pour laisser une possibilité de négociation.
Transparence salariale totale, bientôt une réalité
Quelles que soient leurs racines, ces pratiques ne pourront plus durer très longtemps : une directive européenne de mars 2023 va imposer aux entreprises d’indiquer au moins une fourchette de salaire dans leurs offres d’emploi. Et cette transparence ne s’appliquera pas uniquement aux embauches : l’ensemble des salariés pourront accéder à données salariales au sein de leur entreprise. Objectif : améliorer l’égalité hommes-femmes en termes de rémunération, et éviter que l’employeur ne fixe les rémunérations “à la tête du candidat”, ou selon des critères discriminatoires.
Même si pour le moment, la date d’application en France n’est pas encore fixée, l’exigence de transparence salariale va, sans nul doute, obliger les employeurs à évoluer dans les années à venir pour se préparer à ces changements.
Comment alors s’adapter et déterminer le bon niveau de salaire, avant même d’avoir rencontré un candidat ? Comment faire pour se positionner face à des entreprises concurrentes pour attirer les talents sur un marché en tension ?
Se positionner face aux concurrents avec de la donnée fiable
Les candidats voient défiler des dizaines d’offres d’emploi, et ce, de manière quasi journalière. Comment se démarquer en tant qu’entreprise ? La réponse tient en un mot : la comparaison.
Avec les offres d’emploi du même type, en intégrant le plus grand nombre possible de critères : intitulé de poste, expérience, taille de l’entreprise, secteur d’activité ou encore région, durée du contrat, taille d’équipe à manager… Sans oublier les différents éléments d’une rémunération : salaire fixe, variable, mais aussi intéressement et avantages.
Mais comment être certain que les données de rémunération soient à jour et fiables ? Ferway répond à ces enjeux avec la création de sa propre intelligence artificielle qui examine plus de 200 000 d’offres d’emploi par mois et combine ces données aux données institutionnelles (DARES, INSEE) et aux informations client de plus 1 000 000 de salariés afin d’offrir une vision précise, actualisée en temps réel, des salaires pratiqués sur l’ensemble du marché de l’emploi en France.
Salaires : les exigences de transparence des candidats pour gagner du temps et parler des vrais sujets
Une démarche claire, dès le premier contact avec le candidat, permet de gagner un temps considérable dans le processus de recrutement. D’abord, parce qu’afficher la rémunération permet au candidat de savoir si une offre l’intéresse, et évite de faire perdre leur temps aux deux parties. Ensuite, parce que le fameux entretien de négociation salariale, indispensable quand le montant de rémunération n’a pas été fixé, se voit relégué au second plan : employeur comme candidat peuvent se concentrer sur d’autres sujets, plus fondamentaux, tels les objectifs du poste, les défis à relever par le candidat, ou encore les moyens dont il disposera pour mettre à profit toutes ses compétences et son expérience.
L’exigence de transparence se fait chaque jour plus forte, et les salaires ne peuvent plus rester à l’écart de ce mouvement. Les indiquer clairement, dès le stade de l’offre d’emploi, n’est pas qu’une affaire de mise en conformité avec une directive européenne : il s’agit de plus en plus d’un pré-requis indispensable pour établir une relation de confiance entre employeur et salarié. Cette évolution des pratiques RH est une véritable opportunité pour attirer les talents mais aussi pour améliorer la marque employeur.
[1] Robert Half 2023 [2] Robert Half 2023